avec AFP 18/10/2022 à 18:13, Mis à jour le 18/10/2022 à 19:30
A Paris, la manifestation pour la hausse des salaires et le droit de grève s’est envenimée à cause de casseurs qui ont affronté les forces de l’ordre.
La manifestation parisienne pour les salaires et le droit de grève a été émaillée d’incidents mardi, avec quelques vitrines brisées par des casseurs. REUTERS / © REUTERS
Les vitres d’un établissement bancaire CIC et d’un concessionnaire de moto BMW ont notamment été brisées boulevard Montparnasse. REUTERS / © REUTERS
Des manifestants vêtus de noir ont affronté les forces de l’ordre. REUTERS / © REUTERS
Des fumigènes étaient également visibles en plusieurs endroits. La préfecture de police a fait état de 6 interpellations. REUTERS / © REUTERS
Environ 200 personnes vêtues de noir, dont une soixantaine de l’ultra-gauche, « ont constitué un bloc », avec la volonté d’en découdre, a-t-on indiqué de même source. REUTERS / © REUTERS
En amont de la manifestation, partie de la place d’Italie peu après 14H00 en direction de la place Vauban, les autorités avaient dit s’attendre à voir les « ultrajaunes » et « l’ultragauche » essayer de constituer un cortège devant le carré syndical. REUTERS / © REUTERS
Les premiers manifestants arrivés aux Invalides commençaient à se disperser vers 17H30. REUTERS / © REUTERS
Pendant la manifestation parisienne pour les salaires et le droit de grève. REUTERS / © REUTERS
Pendant la manifestation parisienne pour les salaires et le droit de grève. REUTERS / © REUTERS
Pendant la manifestation parisienne pour les salaires et le droit de grève. REUTERS / © REUTERS
Pendant la manifestation parisienne pour les salaires et le droit de grève. Francois Mori/AP/SIPA / © Francois Mori/AP/SIPA
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Pendant la manifestation parisienne pour les salaires et le droit de grève. Francois Mori/AP/SIPA / © Francois Mori/AP/SIPA
Pendant la manifestation parisienne pour les salaires et le droit de grève.
Francois Mori/AP/SIPA / © Francois Mori/AP/SIPA« Si on ne bloque rien, on ne nous entend pas »: des milliers de personnes sont descendues mardi dans la rue en France pour réclamer des hausses des salaires face à l’inflation et protester contre les réquisitions de grévistes dans les raffineries. Près de 150 points de rassemblement étaient prévus dans le pays, selon la CGT, organisatrice de cette journée de « mobilisation et grève » interprofessionnelle, avec plusieurs autres syndicats et organisations de jeunesse. « Beaucoup de salariés sont sur le fil du rasoir. Nous, on s’est séparés d’une voiture, je fais 15 km à vélo pour venir travailler. C’est aussi faire attention aux courses, aux activités. Oui, tout simplement c’est dur », explique à l’AFP Magali Mallet, secrétaire médicale, qui manifeste à Montpellier, dans le sud-est de la France.
A Paris, le cortège – fort de plus de 70.000 manifestants selon la CGT – a défilé derrière une banderole appelant à des augmentations et au « respect du droit de grève ». Des incidents sont survenus en fin d’après-midi, avec quelques vitrines brisées par des casseurs et des affrontements, notamment à coup de projectiles, entre des manifestants vêtus de noir et les forces de l’ordre. La préfecture de police a fait état de six interpellations.
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De nombreux secteurs avaient lancé des appels à la mobilisation: fonction publique, énergie, transports publics, routiers, agroalimentaire, commerce. Dans l’industrie pétrolière d’où est parti le conflit qui perturbe fortement depuis près de deux semaines la distribution de carburant, la grève se poursuivait chez TotalEnergies. Elle était modérément suivie dans les transports en commun parisien (RATP), avec un trafic des métros quasi normal, mais celui des bus perturbé.
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Du côté des trains de la SNCF, il n’y avait pas de problèmes majeurs sur le réseau, malgré des perturbations en région parisienne et un train régional sur deux. Sur le quai du RER (Réseau express régional) gare de Lyon à Paris, les passagers étaient résignés, habitués aux perturbations qui touchent souvent cette ligne, grève ou pas. Leonore Lopez a dit arriver avec « plus d’une heure de retard ». Donc ça a été galère ».
Amélioration pour le carburant
Outre l' »augmentation des salaires », le mouvement vise à dénoncer les réquisitions de grévistes mises en œuvre par le gouvernement pour faciliter la distribution de carburant. « Il y aura des réquisitions autant que nécessaire », a prévenu mardi le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran. Lire aussi : Quels sont les risques de puff, la nouvelle cigarette électronique jetable ?. « Chaque fois que ces réquisitions ont été attaquées, nous avons gagné en justice les référés (procédures en urgence, ndlr) parce que les juges ont considéré que c’était des réquisitions qui étaient proportionnées », a souligné le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu.
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La situation s’est améliorée de manière « sensible », avec désormais moins d’un quart des stations-service perturbées en France, au lieu de 30% le week-end dernier, a annoncé la Première ministre Elisabeth Borne. « On va continuer de faire le maximum », avait affirmé lundi M. Macron, en ajoutant vouloir que cette crise « se règle le plus vite possible ». Le gouvernement veut aussi se montrer à l’écoute des Français affectés par l’inflation. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a estimé mardi qu’il y avait « un problème de salaires » en France et appelé une « partie du patronat à augmenter les salaires quand c’est possible ».
Premier syndicat de France, la CFDT a décidé de rester à distance du mouvement, ne croyant pas en l’efficacité des manifestations interprofessionnelles pour obtenir des augmentations salariales dans les entreprises. Selon un sondage du cabinet Elabe, 49% des Français désapprouvent la mobilisation quand 39% y sont favorables.
Outre le sujet des salaires et des réquisitions de grévistes, d’autres ingrédients attisent la colère sociale. Comme la perspective de l’usage par le gouvernement, pour faire adopter le budget, de l’article 49.3 de la Constitution, qui permet à l’exécutif de faire voter une loi sans vote (ce sera « probablement » le cas mercredi, selon Olivier Véran), le durcissement à venir des règles d’indemnisation des chômeurs ou encore la réforme des retraites attendue pour la fin de l’année.