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Le magazine Canoë-Kayak vous propose l’histoire de Quentin, un passionné de plein air et d’aventure qui apprend à pagayer une expédition. Si vous voulez aussi vous saouler, vous êtes au bon endroit. Il s’agit de « ma descente de la Loire en Kayak » de Quentin Clavel.
La Loire en kayak
Voilà, une idée ! Traverser la France à la force de mes petits bras ! Il faut être un peu fou pour se lancer dans un tel défi… C’est pourtant ce que j’ai fait durant mon mois d’août 2021, en partant, avec mon kayak, sur le plus long fleuve de France : la Loire. A voir aussi : Tout sur les caractéristiques des baskets Air Jordan pour femmes. 27 jours et 1 000 kilomètres plus tard, le défi était relevé. Avec son lot d’aventures, mais aussi et surtout son lot d’émerveillements, de rencontres et de partages !
Allez, je vous raconte ma descente de la Loire en kayak !
Le choix de la descente de la Loire
Tout commence par un bout de papier que je garde secrètement chez moi. Sur ce dernier, je note les aventures de mes rêves. A voir aussi : Philippe Bas revient sur le petit écran dans « Le Saut du diable » : « Je n’ai pas de sosie pour les scènes d’action »…. La feuille commence à être bien remplie (j’ai de quoi m’occuper encore quelques années !) et dans un coin de cette feuille j’ai noté « kayak » sans vraiment savoir quand, où, pourquoi…
Et puis, pendant le confinement -commencé comme un jeu de mots- je me suis rendu compte qu’on était tous là à galérer, ramer, ramer, ramer… Alors je me suis dit que même si ça veut dire ramer en plus de le faire pour de vrai ! Il était temps de se lancer dans cette aventure en kayak !
« J’ai pris une carte de France, j’ai choisi le plus long fleuve de notre pays : la Loire ! »
Je suis né dans le département de la Loire, peut-être avais-je aussi inconsciemment envie de voir jusqu’où allait cette eau que je voyais passer durant mon enfance. C’est là que l’idée de cette descente est née.
La préparation/le matériel
Avoir l’idée de descendre la Loire c’est bien, mais ce genre de choses ne se fait pas du jour au lendemain, la préparation est nécessaire ! D’ailleurs, selon moi, l’aventure c’est 90% de préparation pour seulement 10% de « vraie » aventure ! Ceci pourrez vous intéresser : Comment Bien commencer en Musculation.
La préparation physique est évidemment nécessaire. Pour une fois je n’ai pas fait de préparation spécifique. J’avais évidemment déjà fait du kayak et n’étais pas un débutant, mais j’étais loin d’être un pro non plus. J’ai juste eu ma condition physique de base.
La préparation logistique a été la plus longue, j’ai dû anticiper et planifier tout ce dont j’avais besoin.
1. Matériel spécifique (kayak, avirons, bidons, livre sur la Loire, carte, etc.)
2. Equipement général (vêtements, bivouac, trousse de toilette, etc.)
3. Nourriture (four, couteau, marmite, casserole, sacs lyophilisés, etc.)
4. Divers équipements (batteries externes, lampes, panneau solaire, sacs étanches, trousse de secours, etc.)
J’ai également eu l’opportunité de compter sur deux soutiens importants pour cette aventure :
Le départ
J’ai quitté le Puy en Velay (premier point navigable de la Loire), le 1er août 2021.
Les premiers jours de navigation n’ont pas été faciles, il a fallu mieux appréhender le kayak, avec sa lourde charge, le tout dans une Loire sauvage, étroite, parfois périlleuse et périlleuse.
Une première semaine très compliquée
Les semaines qui suivirent
Dès la deuxième semaine et l’arrivée à Roanne, tout est devenu « simplifié », beaucoup moins de barrages (donc de portages), un niveau d’eau correct et des journées où les kilomètres se succédaient beaucoup plus vite (40 à 50 kilomètres par jour, pour environ 6). /7 heures de pagaie).
Les difficultés durant les semaines suivantes furent : la fatigue, les bancs de sable, le fait de bien suivre la veine d’eau principale pour avoir une profondeur suffisante, les marées d’Ancenis, ainsi que la force des vagues à l’approche de l’océan.
Mon organisation pour m’alimenter
J’ai réservé un récipient étanche entier pour la nourriture. Quand je me suis lancé dans cette descente de la Loire en kayak, il pesait 16 kilos.
À l’intérieur, j’avais ce dont j’avais besoin pour être indépendant. Voici comment j’ai organisé mes repas :
Je l’ai laissé bouillir pendant 10 minutes (avec la vapeur, il a cuit les aliments). Et finalement, j’ai bien aimé mon dîner (malgré ce qu’on pense du surgelé, j’ai vraiment apprécié, avec tartiflette, boeuf bourguignon et j’en passe. C’était super !).
Et pour dormir ?
Tous les soirs, vers 18/19h, je commençais à regarder les bords de Loire pour voir si je pouvais trouver un endroit sympa pour camper.
Dès que j’en ai trouvé un, je m’arrête, sors le kayak de l’eau, sors tous mes bidons, et installe mon campement pour la nuit (tente, sac de couchage, matelas…).
Je dormais parfois à la belle étoile et j’aimais faire des feux de camp quand ils n’étaient pas interdits (parcs naturels ou zones protégées).
J’ai aussi dormi dans un bateau abandonné une fois, c’était incroyable ! Et j’ai été accueillie parfois par des amis, ou des inconnus, qui m’ont contacté pour me proposer un logement et de la nourriture (tellement sympa !).
Mais l’hygiène dans tout ça ?
Au cours de cette aventure, j’ai eu l’opportunité de compter comme partenaire la marque de soins d’hygiène naturelle Respire, qui m’a permis d’être propre et de sentir bon durant toute l’aventure (oui, oui, vrai !).
En plus de sentir bon, les produits Respire sont respectueux de l’environnement et m’ont permis de ne laisser aucune trace de mon passage (c’était un incontournable pour moi).
Ainsi, je me suis douché régulièrement dans la Loire grâce à des savons durs 100% naturels.
J’ai aussi utilisé du déodorant, du dentifrice solide et (moins souvent malheureusement) de la crème solaire.
Voici mon ressenti plus personnel sur cette aventure ci-dessous :
La météo horrible
Météo digne du mois de novembre (si j’avais eu 7 jours de beau temps sur les 27 jours d’aventure, c’est un maximum !). J’ai subi de nombreuses journées de pluie, j’ai eu souvent froid, il y a eu aussi quelques orages, de la grêle et parfois un vent très puissant voire insurmontable (sur certaines parties, même en ramant de toutes mes forces, j’ai reculé à cause de la puissance du vent ! )
Mais quand il faisait beau, il faisait très beau et très chaud, c’était les deux extrêmes en fait !
Le partage
Une aventure basée sur le partage. Beaucoup d’échanges, notamment avec les pêcheurs, qui sont les personnes que j’ai le plus vues, et avec qui j’ai le plus échangé au quotidien.
Mais aussi les locaux, que j’aimais côtoyer lors de mes pauses pour découvrir les villes et villages le long de la Loire.
Des amis sont venus me voir dans mon aventure, parfois j’ai même pu dormir dans un lit confortable, prendre un bon repas et une douche chaude (le grand luxe !).
Plus surprenant, de parfaits inconnus m’ont contacté (via les réseaux sociaux ou même directement via des panneaux en bord de Loire (voir image ci-dessous)), m’invitant à m’arrêter et à partager un moment avec eux…
Des expériences exceptionnelles, spontanées et tellement enrichissantes ! L’entraide des locaux durant mon aventure a été incroyable.
Que ce soit sur des portages, pour me sortir de certains ennuis, pour faire le plein d’eau, ou dans toute autre circonstance, les gens que j’ai rencontrés ont été extrêmement gentils, gentils et attentionnés.
Mon aventure a également suscité beaucoup de curiosité et de questionnements, ce qui a toujours abouti à l’envie de faire quelque chose pour m’aider, me soutenir et prendre une petite part dans ce voyage.
La nature
Bien qu’en certains endroits dénaturée par l’homme (barrages, centrales électriques, etc.), la Loire est considérée comme l’un des fleuves les plus sauvages d’Europe !
Je comprends pourquoi : sa faune et sa flore sont exceptionnelles ! J’ai eu l’occasion d’observer de nombreux oiseaux, poissons, gibiers, animaux sauvages… Avec même, parfois, des spectacles de milliers d’oiseaux en plein vol, qui étaient tout simplement époustouflants !
Le fait que le fleuve soit fermé à la navigation fluviale (jusqu’aux environs de Nantes) le rend également très sauvage et calme. Les seuls bateaux que j’ai pu voir sur le grand parcours étaient des bateaux fluviaux typiques de la Loire (Gabare, Toue, Fûtreau, etc.)
Prendre le temps
C’était pour moi une nouvelle façon de voyager, sur l’eau, en prenant son temps, au rythme du fleuve. Je n’ai jamais fait une excursion en kayak sur une aussi longue distance. Ce fut une expérience incroyable.
La solitude n’a pas été un problème pour moi, elle ne me dérange pas, au contraire, c’est le meilleur moyen pour moi de réfléchir, de penser et de vivre pleinement l’instant.
C’est aussi l’occasion de prendre le temps de réfléchir, de se focaliser sur ce qui nous entoure (faune, flore, habitants, beautés de notre pays, ses diverses mutations (géographiques, géologiques, etc.).
Alors évidemment, j’aime les aventures partagées, mais j’apprécie aussi la paix et l’introspection que peut apporter une aventure en solo.
Et puis quand il y a des difficultés, on est seul avec soi-même pour les résoudre, c’est très intéressant, ça permet de mieux se connaître, de puiser dans ses ressources et de faire des choses qu’on n’aurait probablement jamais imaginées, se sentir capable de faire.
La France est belle
Voir la France défiler sous mes yeux, au rythme de mes coups de pagaie était quelque chose de magique.
Tantôt Loire encaissée dans de magnifiques gorges, puis s’élargissant pour arriver à une France plus agricole, préservée, où la nature est omniprésente.
La rivière passe ensuite au cœur de la Bourgogne et de sa région charolaise où les vaches aiment se baigner dans la rivière, créant parfois quelques embouteillages sur mon chemin !
Vient ensuite le temps des villes et villages le long de la Loire, qui laissent rapidement place aux châteaux et bastides. On sent qu’une grande partie de l’histoire de France se joue ici. La Loire est également classée au patrimoine mondial de l’UNESCO sur cette partie.
Enfin, après Nantes, la Loire devient peu à peu un océan. La largeur du rivage s’étend désormais sur plusieurs kilomètres et il faut faire attention aux marées, aux vagues et aux énormes bateaux avec lesquels je dois partager l’espace.
Ces 1 000 kilomètres de Loire sont pleins de contrastes et de changements, vous ne vous ennuierez (presque) jamais !
Les imprévus
Je les mets de la même manière que les galères, c’est propre à l’aventure. Quand nous partirons, nous savons qu’il y en aura. On ne sait pas combien, ni à quelle échelle de la galère on en trouvera, mais il ne faut pas perdre de vue qu’il y en aura, qu’on ne peut pas tout contrôler. Il faut juste tout faire (notamment en préparation) pour les anticiper, et celles qui sont inévitables, il faut les gérer au mieux en privilégiant avant tout sa sécurité personnelle.
Après ce mois d’aventure sur le plus long fleuve de France, j’entrais dans une période dédiée à mes activités d’animation, jusqu’à fin novembre. En parallèle, je prépare déjà très activement la prochaine grande aventure, qui se déroulera jusqu’à la fin de l’année. Elle sera encore plus grande que celle que je viens de vivre sur la Loire !
Premières petites indications, il se déroulera à l’étranger, avec un autre moyen de transport que le kayak et cette fois il durera plusieurs mois !
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Récit et Photos © Quentin Clavel
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