Deux semaines après l’effondrement fatal de la maison Pourrières, nous sommes revenus

Written By Sara Rosso

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Réouverture le vendredi 29, la Grand-rue de Pourrières, touchée par l’effondrement d’un immeuble la semaine précédente, est à nouveau fermée. Le maire invoque le « principe de précaution ».

Publié le 08/06/2022 à 13:20, mis à jour le 08/06/2022 à 13:49

Le soulagement sera de courte durée. Le drame a frappé toute une ville, orpheline après Bernadette Artaud, octogénaire qui a perdu la vie dans l’effondrement de son immeuble.

Avec la réouverture de la Grand-rue au cœur de Pourrières le vendredi 29 juillet, les villageois pensaient avoir clos le chapitre sans tourner la page.

Le mardi suivant, plusieurs rafales de vent provoquent de petits glissements de terrain dans la zone encore occupée par les ruines de l’édifice. Les tôles qui supportent les tuiles sont soulevées sur le toit. Les témoins de l’incident sont inquiets et alertent la mairie. Les pompiers ont immédiatement été appelés pour intervenir.

Le conseil des pompiers suivi à la lettre

Le conseil des pompiers suivi à la lettre

A l’aide d’une nacelle, sans risquer d’escalader la structure forcément fragile, les sauveteurs découpent des plaques de métal à la meuleuse. A voir aussi : Caisses d’assurance suivi moto. Danger évité ? Pas assez.

Les sapeurs-pompiers du Var ont aussitôt émis une recommandation sur le Certificat d’Intervention du Maire : « Ne pouvant garantir que d’autres matériaux seraient emportés par le vent, nous avons ordonné à la mairie de sécuriser le site. « Sébastien Bourlin l’a fait tout de suite.

La nuit, elle contacte les locataires de l’immeuble, ainsi que les commerçants : une évacuation est nécessaire.

Sébastien Bourlin et les autres membres de l’équipe de la ville travaillent fort pour aider au déménagement. « Nous avons proposé une relocalisation des locataires en urgence. »

Le complément, accordé jusqu’au 11 août, remplace l’engagement du propriétaire à reloger le locataire. « Nous sommes allés au-delà de nos missions », explique Gabrielle Silvy, adjointe au maire.

Le lendemain, en attendant que le bâtiment soit démoli et que les décombres soient évacués, la rue est barrée et le bâtiment adjacent est désert.

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Un droniste mobilisé par la municipalité

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Pour justifier sa décision, prise sur l’avis des pompiers, Sébastien Bourlin parle de « principe de précaution ». Une règle qui a également dicté la volonté du Premier juge d’ordonner mercredi une expertise drone. Ceci pourrez vous intéresser : 4 bonnes raisons de travailler dans le secteur de l’assurance. « Il est venu en urgence et nous a envoyé son rapport très rapidement. »

Rapport sans appel : « Les perturbations observées nous paraissent graves et ne peuvent que s’aggraver en raison de la direction et du niveau de vent enregistrés dans ce secteur cette saison. »

Afin d’être absolument sûr que son arrêté municipal était à jour, le maire a demandé à un expert mandaté par le tribunal administratif de revenir évaluer la situation. « Il n’était pas obligé, mais il est venu ce matin [vendredi]. »

Avec la même conclusion : le principe de précaution encore et toujours.

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Un retour à la normale espéré pour la rentrée

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Rien n’est encore définitif. Mais du côté de la mairie, on mise sur l’optimisme. Le propriétaire du bâtiment effondré a dû démanteler les ruines et enlever les décombres. « Nous lui avons rappelé cette obligation en adressant une mise en demeure », explique Sébastien Bourlin. Et selon de récentes discussions, qu’il faut encore prendre avec des pincettes, l’assurance du propriétaire a accepté de reprendre ces tâches.

Le calendrier est serré pour la Mairie qui souhaite clore définitivement ce dossier avant la rentrée. Le 22 août au plus tard, afin d’avoir le temps de convenir de l’expertise et de l’assurance, le maire souhaite voir le démarrage des travaux. « Cela peut prendre beaucoup de temps, même s’il faut prendre beaucoup de mesures de précaution pour éviter que le bâtiment adjacent ne vibre. Mais on nous parle d’une affaire de cinq jours. »

Néanmoins, la commune prépare un plan B. « Il est possible de faire un bilan de l’expropriation. A voir aussi : Conseil en assurance Taille du marché 2022 Dernier rapport sur le développement de l’industrie et la recherche technologique, taille, tendances, croissance et prévisions 2028. Nous y travaillons. Cela pourrait nous permettre de devenir propriétaire et de commencer à travailler tout de suite. »

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Une solution qui impliquera des fonds publics. Bien sûr, la deuxième option est préférable.

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« Je suis à bout »: la galère de Sandrine, la coiffeuse du village

"Je suis à bout": la galère de Sandrine, la coiffeuse du village

Lorsque l’immeuble s’est effondré le 22 juillet, ils étaient au premier rang, Sandrine et ses employés. Le salon de coiffure de Sandrine collé au bâtiment délabré a été choqué. Psychologique pour les personnes présentes. Géologie du bâtiment.

Le vendredi 29, lorsque plusieurs bâtiments adjacents ont été évacués, High Street a finalement été rouvert. Avec autorisation de reprise de travail pour Sandrine et ses trois coiffeuses. Après tout, une autorisation très éphémère. « Le mardi 4 août, nous avons repris le travail au salon, et le soir à 22 heures nous avons reçu un appel : il fallait tout récupérer car nous ne pouvions pas revenir le lendemain. »

La nuit, avec l’aide de ses proches, mais aussi de la mairie et des pompiers, Sandrine a pris « tout ce que j’ai pu ». « Nous avons laissé des choses, mais j’ai pris les choses nécessaires. »

Encore un coup dur. « Je suis au bout », lâche Sandrine. Émue par la disparition de Bernadetta Artaud – « la cliente que je voyais tous les jours, je l’ai toujours connue » – la voilà éjectée du « tout nouveau » métier : « J’ai tout refait au fond. »

Il s’agit maintenant d’y retourner. « Il était hors de question que je mette mes salariés au chômage. Très vite grâce à la « famille » Sandrine a trouvé un nouveau logement. « C’est mon cousin qui m’a proposé cet endroit, sur la route de Trets, à côté du Premier ministre La Saveur des Alpes. » C’est là que les clients sont désormais les bienvenus.

« Pour certains, c’est un soulagement : savoir qu’on est à côté d’un immeuble effondré n’était pas rassurant. » Pour d’autres, c’est aussi un signe de solidarité.

Dans son pétrin pourtant, Sandrine avoue être en meilleure position que Lilie Boutik, une boutique de prêt-à-porter un peu plus loin. « Ils ont le droit de travailler, mais comme la rue est fermée, ils ne voient plus grand monde… »

La prochaine étape pour Sandrine est « l’assurance ». « Je l’ai eu des murs qui m’appartiennent et à mon assurance-emploi. » Et c’est une autre histoire.

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