Devenir SEO indépendant : les conseils de ceux qui réussissent

Written By Sara Rosso

Rédactrice passionnée depuis plus de de 15 ans. Sara vous trouve les dernières infos

Choisir son état, trouver ses premiers clients, créer son réseau, se former en permanence… Autant d’impératifs pour quiconque souhaite se lancer en tant que SEO indépendant.

Vous souhaitez créer votre propre entreprise et exercer en tant que freelance SEO ? Evoluer uniquement en dehors du cadre salarial alors que vous êtes maître de votre temps ? Mais qu’est-ce que cela implique ? Sommes-nous vraiment seuls ? Pour en savoir plus, nous nous sommes assis avec deux freelancers SEO. Le premier s’appelle William Moulin. Âgé de 25 ans et autodidacte, il est maintenant un nomade numérique et parcourt le monde en tant que responsable SEO pour des sites de commerce électronique, SEO indépendant et conférencier dans une école de référencement. Olivier Pruvot, 40 ans, niçois, est le deuxième. Après plus de 15 ans d’expérience en agence, il a co-fondé il y a trois ans Freedly, un groupe de freelances qui rassemble des experts de tous les métiers du numérique.

Devenir freelance présente de nombreux avantages lorsque vous réussissez :

Il y a des inconvénients. Tout d’abord, vous serez seul quand il s’agira de démarrer. Parce qu’une nouvelle vie commence : celle d’un chef d’entreprise avec des responsabilités :

Cela n’a pas empêché William Moulin de se lancer : « J’ai commencé le SEO dans le eCommerce à 21 ans. Je n’avais aucune formation SEO. Toutes mes connaissances viennent des tests AB et de beaucoup de conversations avec des gens qui sont dans le SEO. C’est devenu une passion. J’apprends constamment de nouvelles choses. Olivier Pruvot souhaitait également vivre de sa passion : « Cela faisait plusieurs années que je réfléchissais à me lancer dans cette aventure. D’abord seul, j’ai très vite co-fondé le collectif avec Nicolas Ricci pour m’entourer de passionnés comme moi. »

Au début de votre activité, vous devrez d’abord choisir votre statut juridique. Vous avez trois options principales.

Une fois que vous avez choisi votre état, vous devrez vous rendre sur le marché et prospecter. Et dans ce sens, votre réseau sera important pour que le bouche à oreille fonctionne. Pour beaucoup, s’inscrire sur des plateformes mettant en relation des indépendants et des entreprises comme Malt.fr, Codeur.com, Freelance.com ou encore Dilga.fr sera un point de départ. Les réseaux sociaux professionnels vous permettront également de la cultiver tout en vous donnant un coup de pouce en terme de visibilité.

« Ce qui a fonctionné pour moi, c’est Malt et plus récemment Linkedin »

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Quant à William Moulin : « J’utilise Linkedin parce que c’est un réseau social où l’on a le temps de développer la légitimité. Sur Linkedin, mettre en place une stratégie pour construire un réseau fort peut prendre des mois. Si on « part de zéro, il en faut trois pour six mois voire un an. Ensuite, nous avons des plateformes de freelance comme Malt.fr. Une fois lancé, le bouche à oreille fonctionne bien. La réalité est différente pour chaque freelance. Malt a travaillé pour moi et, plus récemment, Linkedin. « 

Pour Olivier Pruvot, la création du collectif Freedly lui a permis de ne pas partir complètement seul et de s’entourer de bonnes personnes pour développer son réseau : « Après 15 ans en agence, j’avais construit un réseau côté client et j’étais entouré par des personnes de confiance. Au début, j’ai commencé avec un certain nombre de contacts, mais le collectif m’a permis de m’entourer rapidement d’experts d’autres domaines et de voir au-delà. »

Ayant chacun des membres du collectif sa propre expérience, il leur est plus facile d’offrir leurs services sachant qu’ils peuvent faire venir un développeur ou un graphiste si les besoins du client l’exigent. « De cette façon, je peux élargir le projet en proposant des solutions complémentaires et en apportant une vision plus globale. Chacun a ses propres clients mais dans certains cas, le client recherche plusieurs prestataires dans le même projet. Dans ce cas, un ou un d’entre nous que nous avons apporté le contrat prend l’initiative, devient chef de projet et pilote activant les profils de notre groupe le moment venu et entretenant leur expérience.Cela implique un investissement de tous et une bonne cohésion.A la fin du projet, le le client reçoit alors 2, 3 ou 4 factures différentes. »

« Il est très rare qu’un freelance travaille seul sur un gros projet »

Une façon de vivre l’entrepreneuriat tout en étant entouré tout en étant en contact avec d’autres métiers et experts. C’est important quand on sait qu’il arrivera, dans certains dossiers, que vous aurez besoin d’appeler d’autres référenceurs ou même qu’ils vous appelleront. Ainsi, le réseau acquiert tout son sens. Mais Olivier Pruvot tient à rassurer : « On n’est jamais vraiment seuls. Même si un freelance n’a pas son collectif, même si son réseau n’est pas très développé, au fil des projets, il rencontre des gens aux savoirs différents. Il est très rare qu’A indépendant travaille seul sur un projet d’envergure. Par contre, sachez que nous sommes seuls dans notre expérience. »

Une expérience qui doit être constamment remise en question et développée. Aussi, comme Olivier Pruvot avec le collectif Freedly, William Moulin considère la rencontre avec d’autres freelances comme essentielle pour progresser. Comme la formation continue. « En tant que professionnel du référencement indépendant, je ne peux pas m’endormir avec mes connaissances. Je dois les mettre à jour. Grâce à la diversité de mes projets, j’évolue dans de nombreux sujets différents et me nourris de cette diversité. De plus, je découvre sans cesse de nouvelles personnes passionnantes et engagées à travers mes collaborations ainsi qu’à travers mon activité sur les réseaux sociaux. »

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La vie du freelance SEO est donc faite de rencontres, d’échanges et de collaborations qui feront de vous un professionnel tout sauf seul. Votre rayon d’action évoluera en même temps que vos capacités. Vous devrez soigner votre image de marque. En ce sens, William Moulin a Linkedin pour faire parler de lui. Postez-y des posts quotidiens, parfois au ton décalé, souvent pédagogiques et axés sur des commentaires ou des checklists SEO. Surtout, organisez un « Live SEO » une fois par semaine. D’abord pour se faire connaître mais aussi pour contribuer à la discussion SEO. « C’était assez prometteur car j’ai reçu des propositions de missions SEO via ce canal, mais aussi des propositions liées à l’enseignement et à la transmission de mes connaissances. »

« Il faut se connaître et surtout assumer son niveau de spécialisation à travers ses tarifs et le temps annoncé »

Quel que soit votre réseau, le freelance restera seul dans la gestion quotidienne de son activité où la gestion du temps est primordiale. Un freelance doit pouvoir passer d’un projet à l’autre et respecter votre temps et votre prix. Pour Olivier Pruvot, c’est même fondamental : « Il faut réussir à connaître ses limites et à maîtriser son temps. Il faut toujours savoir si on est sur le qui-vive ou si on a dépassé ses estimations. Il faut suivre ça pour tous les fichiers. . C’est le seul moyen de gagner en précision et de vendre vos services au juste prix avec le bon calibrage. Il faut se connaître et surtout assumer son niveau d’expérience à travers ses prix et les délais annoncés. »

Dernière recommandation pour le futur freelance en vous, formulée par William Moulin : « Je cherche à me diversifier en développant mes propres projets pour être moins dépendant des autres. Je développe des sites e-commerce de niche. Cela nourrit mon parcours et mon expertise SEO. Créer quelque chose comme un site de commerce électronique, un blog ou quelque chose comme ça est très important pour pouvoir montrer quelque chose. » Tu décides !