Publié le 26 octobre 2022 à 19:16 Mis à jour le 26 octobre 2022 à 19:17
Les 5 700 « professionnels du bien-être » (naturopathes, sophistes, magnétiseurs, etc.) présents sur Doctolib devront trouver une autre plateforme en ligne pour gérer leurs visites. Deux mois après la polémique sur les naturopathes controversés inscrits dans l’application, son président, Stanislas Niox-Chateau, a annoncé sa décision à l’AFP : « Nous avons choisi de nous concentrer uniquement sur les professionnels désignés par les autorités de santé. »
En conséquence, « les praticiens du bien-être ne pourront plus utiliser nos services » et ont été notifiés de la résiliation de leurs contrats, avec « six mois pour trouver une autre solution ».
Le choix « semble logique », selon les mots du dirigeant, après la vive polémique qui a suscité fin août sur les réseaux sociaux des mainteneurs accusant la plateforme de désigner des naturopathes aux pratiques dangereuses « proche du charlatanisme et des dérives sectaires ».
Pas de moyen de vérifier la qualification
Face aux critiques de l’Ordre des médecins, Doctolib a dans un premier temps suspendu une quinzaine de comptes et « renforcé les procédures de vérification ». En particulier, la plate-forme rendait impossible l’organisation de réunions avant que le droit d’exercice n’ait été audité avec succès. Sur le même sujet : Pujols. Le bien-être près de chez vous.
Après « six semaines de consultations » auprès de 40 médecins (autorités sanitaires, syndicats d’infirmières, associations de patients, spécialistes du bien-être, etc.), la conclusion suivante a été tirée : même si « des activités de santé ont lieu et sont légales », elles « ne sont pas encadrées ». « En France et « il n’y a aucun moyen de vérifier les niveaux de qualification » de ceux qui les pratiquent, explique Stanislas Niox-Chateau.
Et Arthur Thirion, son directeur pour la France, d’ajouter dans le communiqué du communiqué : « Nous choisissons la responsabilité de garantir aux patients une information impartiale et vérifiée. »
« Nous prenons nos responsabilités », ajoute le patron de Doctolib, reconnaissant les « attentes légitimes » autour de son groupe « qui est devenu un tiers de confiance dans le secteur de la santé », avec 170.000 soignants abonnés à ses services en France.
Quitte à l’abandon immédiat de plusieurs millions d’euros de revenus – de 100 euros par professionnel et mensuel – car « c’est cette confiance qui fera la différence sur le long terme », conclut le PDG de Doctolib.
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