La « bouffée » est très appréciée des jeunes. Ces cigarettes électroniques colorées, souvent au goût fruité et sucré, sont théoriquement interdites aux mineurs.
Vous les trouvez partout. Dans les buralistes, les magasins spécialisés, dans les supermarchés, sur internet, et désormais dans les cours de récréation… La « puff » fait fureur chez les jeunes. Il s’agit d’une cigarette électronique jetable aux saveurs douces et exotiques (fruits rouges, fraises, bananes, etc.), avec ou sans nicotine, qui a débarqué en France il y a six mois.
La vente est théoriquement interdite aux mineurs, mais l’usage est généralisé chez les jeunes.
« D’un point de vue de santé publique, le risque est là »

Le docteur Robert Sebbag, spécialiste des maladies infectieuses à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, met en lumière les dangers d’un début d’addiction par des aspects physiologiques, mais aussi psychologiques, de leur consommation chez les jeunes. Sur le même sujet : Monkeypox : cas et conseils !.
D’autant qu’il est très facile de s’en procurer, même si tous les buralistes n’en vendent pas forcément, se défend Matthieu, auditeur public RMC et buraliste en Indre-et-Loire. Principalement dû notamment au prix de base assez élevé (plus d’une dizaine d’euros). Le problème vient des ventes en ligne, a-t-il dit.
« Je préfère qu’ils fassent un pas avec cette cigarette plutôt qu’avec la cigarette normale »

Philippe, chef d’entreprise, vend du liquide pour cigarette électronique aux buralistes, boutiques d’e-cigarettes et vendeurs en ligne depuis une dizaine d’années. Il a souligné que le phénomène « puff » est très récent et que 80% des « puff » vendues sont sans nicotine. Bien que le parfum le plus vendu soit fruité, ciblant ainsi les jeunes, il ne voit pas de problème moral à vendre ce produit.
Le réseau social TikTok, très populaire auprès des jeunes, n’est pas non plus étranger à ce phénomène. Le partage de vidéos virales de personnes crachant de la fumée de cigarette électronique est devenu viral.