La Cour des comptes rend compte des dons collectés pendant le covid-19. Crédit : iStock
La Cour des comptes publie son enquête sur l’utilisation des dons, legs et mécénats collectés en faveur de la lutte contre les conséquences de la pandémie de Covid-19 par cinq organisations humanitaires : la Croix-Rouge française, la Fondation de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, Fondation de France, Fondation des Hôpitaux et Institut Pasteur, dans la période du printemps 2020. Résultat : leur utilisation a été « conforme aux objectifs annoncés », peut-on lire en préambule du rapport de la haute autorité financière publié le 28 novembre.
À quoi ont servi les 200 millions de dons collectés ?
Face à une crise extraordinaire du Covid-19, une réponse extraordinaire. Sur le même sujet : Charente-Maritime : Voici que faire en cas d’urgence dentaire. Les cinq associations ont levé près de 200 millions d’euros, sans compter les dons de nourriture, de matériel, d’espaces publicitaires et de mécénat de compétences.
En effet, « une caractéristique des collectes Covid-19 a été la forte mobilisation des entreprises », représentant plus de 85% des sommes versées à trois organismes contrôlés sur cinq, précise le rapport.
Des dépenses justifiées
Selon son enquête, le tribunal précise que les fonds récoltés ont été utilisés rapidement pour répondre à l’urgence de la crise sanitaire. Lire aussi : Phobies : définition, causes, comment y faire face ?. « En particulier, la Fondation des Hôpitaux et la Fondation AP-HP ont fait face à des volumes de collecte de fonds sans précédent, respectivement neuf et onze fois plus élevés qu’en 2019 », détaille le rapport.
Pour répondre à l’ampleur des besoins urgents, les associations ont utilisé les canaux numériques pour diffuser leurs appels aux dons, communiquer leurs campagnes et sélectionner des projets. « Les fonds ont ainsi pu être déployés rapidement et fin 2021, 70% de la collecte était utilisée », explique le tribunal.
Les dons ont été principalement utilisés pour financer les besoins des patients et des soignants, a averti le tribunal. « Plus de la moitié de ces dépenses ont été consacrées au soutien des patients et des soignants, 22 % à la recherche médicale et 21 % à l’aide aux personnes vulnérables. »
Un manque de clarté pour les donateurs
Cette levée de fonds extraordinaire a également permis au secteur philanthropique de progresser et d’amorcer des changements structurels qui doivent se poursuivre. Ceci pourrez vous intéresser : A Paris, les urgentistes se sont équipés de vélos cargos pour se faufiler entre les voitures. « La Croix-Rouge française et la Fondation de France ont ainsi redéfini leurs méthodes d’accompagnement des bénéficiaires, notamment en termes de maillage territorial resserré et de gestion plus globale de leurs besoins », indique le rapport.