« Ce qui m’inquiète le plus, c’est de savoir qu’on pourrait être en train de boire de l’eau insalubre », a déclaré lundi Alicia, une élève de 5e du collège Nicolas-de-Staël de Maisons-Alfort (Val de Marne). Ici, à chaque retour des vacances scolaires d’été et depuis de nombreuses années, selon les témoignages recueillis sur place, l’eau du robinet n’est pas claire mais de couleur orangée. Le conseil d’administration du collège a décidé de porter ce problème au département du Val-de-Marne, qui est en charge des collèges.
Après des tests effectués début octobre, le département a indiqué que 16 des 40 points d’eau de l’établissement présentaient des traces de métal et que l’eau puisée à ces points d’eau n’était pas propre à la consommation.
Des filtres posés et des robinetteries changées
Des premiers travaux ont été effectués pour résoudre ce problème : des filtres ont été installés et les raccords ont été changés. Les résultats des autres tests effectués fin octobre n’ont pas encore été annoncés. A voir aussi : Les îles de Guadeloupe participent au salon IFTM. D’autres travaux sur les canalisations ont commencé et, selon le ministère, devraient durer jusqu’en septembre. Pendant ce temps, seule l’eau de la cantine est autorisée à être consommée.
Mais, selon certains étudiants, cette eau n’est pas si accessible. « La cantine, on n’en a que pour le déjeuner, ou alors il faut demander à quelqu’un de nous l’ouvrir, et c’est loin de nos cours », s’écrie Rose, une élève de 3e.
Les élèves incités à amener gourdes et petites bouteilles
Le collège a proposé une solution pour pallier ce manque : apporter des bouteilles d’eau pour les étudiants à temps partiel, qui ont accès à la cantine, ou des petites bouteilles pour les externes. Ceci pourrez vous intéresser : Conseillez vos clients République Dominicaine avec Playa…. Une idée que tout le monde n’aime pas : « Nos sacs sont déjà lourds quand on part le matin, on n’a pas envie de transporter des bouteilles d’eau en plus », avoue Marianne, une étudiante du 3e semestre.
Pour les enseignants aussi, la situation n’est pas facile. « Je suis particulièrement déçu, on ne nous dit rien, on n’a même pas eu accès aux résultats des analyses », regrette un professeur, qui souhaite rester anonyme. Les parents d’élèves se plaignent également de ce qu’ils présentent comme un manque de transparence. Dans un courrier adressé au conseil départemental début janvier, l’association des parents d’élèves s’inquiète notamment des « niveaux de métaux » révélés lors de la première batterie de tests.
Le département promet de fournir de l’eau au personnel enseignant et aux étudiants jusqu’à ce que la situation se stabilise. Nous avons confirmé mardi prochain que des bouteilles d’eau seront livrées au centre ce mercredi. Du point de vue de l’enseignant, on attend de voir si ce soutien sera permanent : « Ils ont distribué un pack d’eau de 6 litres à chaque enseignant début septembre et c’est tout », fustige un enseignant, lui aussi sous couvert. anonymat. Dans tous ces désagréments, un point positif : les toilettes fonctionnent.