Publié le 9 novembre 2022 à 15 h 47 Mis à jour le 9 novembre 2022 à 15 h 48
C’est peu dire que la nouvelle saison de « The Crown » a reçu un accueil formidable en Angleterre. Les dix épisodes, disponibles dès ce mercredi sur Netflix, ont reçu un coup de critique, tant de la part des anciens Premiers ministres John Major que de Tony Blair, l’actrice Judi Dench, lauréate de l’Oscar pour son rôle dans « Shakespeare in Love », comme beaucoup savants de la monarchie britannique.
La série entre dans la période la plus délicate pour la famille royale, et particulièrement pour le roi Charles III : on retrouve l’entretien télévisé bouleversant de la princesse Diana avec la BBC qui évoque l’infidélité de Charles, la relation adultère de ce dernier avec Camilla Parker Bowles, et enfin leur divorce. . .
Trop tôt ?
Le scénariste Peter Morgan est critiqué pour avoir pris des libertés avec les faits réels. Sous la pression, Netflix a dû inclure une clause de non-responsabilité selon laquelle l’histoire est « basée sur des événements réels », alors que la plateforme a toujours refusé de le faire. Ceci pourrez vous intéresser : Comment trouver un correcteur orthographique efficace ?. Cet avertissement n’a pas suffi à calmer la polémique.
Même The Observer, un hebdomadaire de gauche, se demande si la série arrive trop tôt après la mort du prince Philip et de la reine Elizabeth II. « Je n’aurais jamais imaginé que Netflix puisse me donner une explosion de sympathie pour la famille royale », a déclaré sa chroniqueuse.
Le crible d’un spécialiste
Dans ce contexte, « The Times » a tenté de distinguer le vrai du faux. A voir aussi : Cantal – Du cinéma au club libertin : la nouvelle vie de la Normandie à Aurillac. Sur quatre pages, l’écrivain Hugo Vickers, spécialiste de la famille royale, passe au crible les principales allégations.
Quant à la tentative de Charles de renverser sa mère face à des sondages catastrophiques, la série aurait été totalement fausse. Il n’a jamais été question d’abdication et l’enquête n’était pas aussi mauvaise que Netflix le supposait. Idem pour les retrouvailles entre la princesse Margaret et son chéri d’enfance, le capitaine Townsend : c’est de la pure fiction. Ils ont été faits, mais dix ans plus tôt, et dans des circonstances différentes.
La rencontre de Diana et Dodi Al-Fayed
Quant à la fameuse interview de la BBC, où Diana disait qu’il y en avait « trois dans ce mariage », il est vrai qu’il a été réalisé dans des circonstances troubles. Sur le même sujet : Norman accusé de viol et de corruption de mineurs : YouTuber…. En revanche, l’entretien entre la Reine et le patron de la BBC, au cours duquel il a proposé sa démission, n’a pas eu lieu.
Le scénariste a également pris des libertés avec les circonstances de la rencontre entre Diana et Dodi Al-Fayed. La série les montre lors d’un concours hippique, lors de leur première rencontre chez Harrods, et Diana n’avait jamais cédé à ses avances avant ce fameux été 1997. Verdict de l’historien : « La série est souvent loin de la réalité. »