Le 24 décembre, un gardien de la réserve de l’étang de Cousseau accueille les visiteurs pour observer le spectacle magique de ces oiseaux migrateurs la nuit.
C’est un réveillon atypique. Plutôt que d’attendre en vain l’arrivée des rennes du Père Noël, Mathilde Pigeassou propose plutôt de regarder vers le ciel pour observer le spectacle magique des grues cendrées, dans la réserve de l’étang de Cousseau.
Situé à Lacanau (Gironde), cet espace naturel protégé accueille chaque hiver des milliers d’oiseaux migrateurs. Ils sont près de 12 000 individus fin 2022.
« Ce n’est pas une visite guidée »
De 15h00 jusqu’au soir, les visiteurs sont invités à parcourir les trois kilomètres qui séparent le parking de la réserve jusqu’au belvédère – où est installé l’animateur nature de l’étang Cousseau – pour admirer ces animaux d’une envergure d’environ deux mètres. L’activité est gratuite.
« Ce n’est pas une sortie ou une visite guidée comme on en fait d’habitude, c’est une parade de bienvenue, prévient Mathilde Pigeassou. On conseille aux gens de venir avec des jumelles ou un télescope, mais on peut aussi en emprunter. Ceci pourrez vous intéresser : Vaud et Genève lèvent les alertes canicule. Et je suis là pour répondre à leurs Il y a beaucoup d’idées fausses sur la migration des oiseaux. »
Le jour, les tétras lyre se glissent hors de la réserve naturelle pour se rendre dans les champs de blé récoltés où ils se nourrissent et regagnent l’étang de Cousseau avant le crépuscule, explique le naturaliste.
« C’est exceptionnel »
« D’habitude les grues sont rentrées vers 3-4 heures du soir. Elles arrivent par vagues jusqu’à la nuit, explique l’animatrice nature. Elles rentrent dans la réserve pour dormir dans un endroit calme et protégé, à l’écart de tout dérangement humain et surtout couvert d’eau ». . C’est un marécage.
Dans la nature, il est rare de pouvoir voir plusieurs animaux sauvages en même temps. Nous en avons beaucoup, dans une ambiance exceptionnelle. Les gens viennent profiter de ce spectacle.
Du belvédère, le public les voit arriver au loin. Au début, ce ne sont que des lignes noires indéfinies. « Ça fait des vagues, ils ne volent pas complètement alignés. Puis, quand ils arrivent dans la réserve, ils cassent leur formation en V, font un gros tourbillon et ça devient un gros bordel », commente le naturaliste.
Mais avant cela, nous avons surtout commencé à les écouter avec « leur son de trompette caractéristique ». « Mais attention, ça peut parfois être un peu un vœu pieux », prévient Mathilde Pigeassou, pour ceux qui s’attendent à les voir atterrir à 16 heures en heure de pointe. En fait, il n’y a pas que les rennes du Père Noël qui attendent…
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