Éosinophiles polymorphonucléaires : à quoi servent-ils ?

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Publié le 24/11/2022 à 00:38

, mis à jour le 24/11/2022 à 00:38

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Que sont les polynucléaires éosinophiles ? Définition

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Eosinophilie réactionnelle en cas d’allergie et d’infection parasitaire

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Eosinophilie dans le cas d’une réaction allergique

Les éosinophiles font partie des leucocytes, les globules blancs qui permettent à l’organisme de se défendre, notamment contre les allergies et les infections parasitaires. A voir aussi : Nouvelles allergies : conseils pour les prévenir. Pourquoi leur nombre augmente-t-il parfois ? Explications du Dr Hela Ketatni, responsable du secteur de cytologie hématologique à l’hôpital Saint-Joseph à Paris.

Eosinophilie dans le cas d’une infection parasitaire

Par définition, les éosinophiles sont des cellules sanguines faisant partie des leucocytes, ces globules blancs dont le rôle est d’intervenir pour défendre l’organisme face aux agressions extérieures. Moins nombreux que les neutrophiles et les lymphocytes, les éosinophiles représentent 1 à 3 % des globules blancs circulant dans le sang. Ils sont composés de noyaux multilobés et contiennent des granules facilement reconnaissables à leur couleur orange fluorescente. « Ces cellules interviennent directement dans la défense de notre système immunitaire en cas d’allergie ou de parasitose », souligne le Dr Hela Ketatni, chef du service de cytologie hématologique à l’hôpital Saint-Joseph à Paris.

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Leucémie, lymphome, maladies inflammatoires… des pathologies plus graves

Pour déterminer le taux de globules blancs, et donc d’éosinophiles polymorphonucléaires, l’examen consiste en un simple prélèvement de sang veineux, généralement effectué au niveau du pli du coude. Vous n’avez pas besoin d’être à jeun pour cette prise de sang. Ensuite, il est possible d’observer l’apparition de polymorphonucléaires au microscope, à partir d’un frottis sanguin pour obtenir des résultats.

Chez une personne saine, le nombre d’éosinophiles polymorphonucléaires est de l’ordre de 100 à 500 par mm3 de sang. Cependant, selon des situations très particulières, ce taux peut augmenter de manière significative. « On se base toujours sur une valeur absolue et non en pourcentage. On parle d’hyperéosinophilie quand on identifie plus de 500 cellules, ou éosinophiles polymorphonucléaires/mm3 de sang, soit 0,5 g/litre de sang », précise le spécialiste. Certaines personnes ont un nombre très faible d’éosinophiles, voire aucun. « La déficience en éosinophiles polymorphonucléaires (éosinopénie) n’a rien d’alarmant et n’indique aucune anomalie ou maladie. C’est l’activation et l’expression d’une augmentation de leur nombre qui pose problème », ajoute le Dr Hela Ketatni.

Une augmentation modérée de la présence d’éosinophiles polymorphonucléaires est cependant fréquente en cas de réaction allergique. « Cette augmentation du taux concerne les sujets au fond atopique ou asthmatique et peut être corrélée à tous les types d’allergies », précise le Dr Hela Ketani. L’interrogation du patient (recherche d’antécédents et de terrain allergique, présence de symptômes, asthme, prise de médicaments récente, etc.) associée aux résultats d’une prise de sang permet de rendre compte avec précision de la situation. Chez un sujet à tendance allergique, il n’est pas rare que le taux soit chroniquement élevé. Mais généralement, après la prise d’un traitement et la disparition de l’allergie, le nombre d’éosinophiles polymorphonucléaires diminue et revient à une valeur normale dans une prise de sang de contrôle.

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Le syndrome d’hyperéosinophilie, une maladie rare, potentiellement grave

Une infection parasitaire peut également entraîner une éosinophilie réactive en réaction. C’est notamment le cas d’un groupe de parasites, les helminthes, qui provoquent cette prolifération de leucocytes. « Quand on suspecte une parasitose, on recherche les antécédents de voyage, puis on fait un examen des selles ainsi qu’une prise de sang pour rechercher la présence d’un parasite », explique le spécialiste. Une fois le parasite détecté et le traitement médical approprié prescrit au patient, la formulation redevient normale dans le sang et la situation immunitaire redevient normale.

Cependant, il est possible que l’éosinophilie persiste et s’installe avec le temps. « Il est indispensable de réaliser des investigations complémentaires, car c’est souvent l’indice d’infections plus graves, comme des leucémies ou des lymphomes », prévient le Dr Hela Ketatni. Cette activation et cette prolifération anormale de ce type de leucocytes dans l’organisme peuvent provoquer des lésions tissulaires et cellulaires et causer de graves dommages à certains organes comme le cœur, les poumons, la peau ou le système nerveux par exemple.

Selon le degré d’atteinte tissulaire et organique, des traitements (corticothérapie, médicaments inhibiteurs de la réplication, traitements anticoagulants, etc.) seront prescrits aux patients. En cas de difficulté respiratoire, il peut s’agir d’une urgence vitale.

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