Le Renault Scénic a transporté des centaines de milliers de familles depuis son lancement en 1996. Cet emblématique monospace quittera définitivement la scène début 2023, et nous ne pouvions le laisser partir sans un dernier essai d’une version Grand Scénic, la seule encore au catalogue.
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RENAULT Grand Scenic 1.3 TCe Techno EDC 7 places
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Prix, essai, fiche technique : découvrez notre avis au volant du Renault Grand Scenic TCe 140 EDC7.
Porté par le succès depuis sa sortie en 1996, le Renault Scénic est presque devenu un membre de la famille. Mais quatre générations plus tard, après avoir séduit des millions d’enfants, grâce à la position haute des sièges arrière leur permettant de voir le paysage, comme leurs parents, heureux de placer les plus jeunes sans se casser le dos, voici le Scenic et ses concurrents qui cartonnent par une vraie désillusion face à la victoire des SUV.
Star des années 2000, la Renault ne représente qu’une poignée d’immatriculations en 2022 (4 394 sur les onze premiers mois en France). Avant de prendre une retraite bien méritée, déjà amorcée pour la version courte qui a cessé d’être commercialisée en juillet 2022, nous avons souhaité revivre un dernier moment au volant du quatrième opus du Grand Scenic. Un modèle apparu au printemps 2016 et dont la production prendra fin au premier trimestre 2023.
Le Scénic a été retiré du catalogue en juillet 2022. Cette version longue poursuit sa carrière jusqu’au premier trimestre 2023. Le nom Scénic reviendra en 2024 sous la forme d’un SUV électrique. Plus rien à voir !
Au volant du Renault Grand Scénic : il assure toujours
La version qui s’offre à nous est Grand Scenic Techno 1.3 TCe 140 EDC, seule motorisation disponible, proposée en deux puissances (140 et 160 ch). A noter que les diesels ont quitté le catalogue et que le full hybride n’est jamais arrivé sous le capot du véhicule. Sur le même sujet : Prêt travaux – Crédit travaux. Au milieu d’un trafic peuplé de SUV au style de plus en plus affirmé, ce monovolume de 4,63 m de long arbore clairement une partition de discrétion. Mais on ne peut pas dire qu’il soit obscène, et son design reste au rendez-vous, notamment grâce à ses grosses roues de 20 pouces qui lui donnent un look assez personnel.
Même si les ventes du Grand Scénic ont chuté, ce modèle est largement diffusé, et on le croise régulièrement sur la route ou dans nos villes. Un terrain qu’il n’apprécie que modérément en raison d’une taille assez impressionnante obligeant son chauffeur à l’emprunter plusieurs fois ou à refaire un tour du pâté de maison avant de trouver la place de stationnement adéquate. Heureusement, il braque assez court (11,40 m), et sa direction légère évite de souffrir lors des manœuvres.
Sur la route, le Grand Scenic donne envie de parcourir des kilomètres. Si les jantes de 20 pouces laissent présager un confort très solide, il ne faut pas perdre de vue que nous sommes Renault, un constructeur qui soigne tout particulièrement ses liaisons au sol. Il faut avouer que ce n’est pas l’excellente douceur de la Talisman par exemple, mais lors de cet essai de plus de 500 km en ville, sur route et sur autoroute, j’ai trouvé qu’elle s’avérait plus confortable que la récente Austral avec ça. J’ai également pu parcourir de longues distances.
Avec 4,63 m entre les pare-chocs, le Grand Scenic est 1 cm plus court que la star de la famille : le Peugeot 5008.
À bord du Renault Grand Scénic
Et puis, il y a ce châssis très efficace, aidé par une direction précise, elle-même supportée par un train avant bien ancré au sol malgré les pneus toutes saisons de notre modèle d’essai. Du beau travail qui permet, sans mentir, de prendre du plaisir au volant d’un monospace. Surtout quand le chemin commence à tourner et que le chauffeur, espérons-le sans enfants à bord, tient la chandelle à un natif de l’arrière-pays varois ou de toute autre région française encore peuplée de chauffeurs qui savent tourner à la volée.
Il vous faudra simplement composer avec une boîte de vitesses EDC plus souple que rapide et dépourvue de palettes au volant. Car, sous le capot, le 1.3 TCe de 140 ch offre suffisamment de punch pour dépasser sans frissonner, même en charge. Attention cependant à la consommation, qui grimpe facilement à 9 l/100 km quand on a le pied lourd. Mais, en roulant tranquillement, la voiture ne revendique que 7,3 l/100 km.
Contrairement aux deux premières générations, où l’on avait l’impression de conduire assis sur une chaise, ce Grand Scenic propose une position de conduite très proche de celle d’une berline. L’assise est assez basse et l’ergonomie est bien pensée. Les commandes tombent facilement sous la main, tandis que les plages de réglage du siège et du volant permettent à toutes les tailles de s’asseoir confortablement.
Les passagers ne sont pas mal non plus avec une banquette coulissante de 60-40 (16 cm), même si on peut regretter l’absence de trois sièges individuels comme sur Peugeot 5008. Les sièges de ce concurrent ont d’ailleurs un énorme avantage. tous avec raccords Isofix. Idéal pour les familles avec trois petits enfants. Côté coffre, pas de problème avec 533 l avec cinq, voire 676 l de banquette vers l’avant au maximum, et 1 737 l une fois tous les sièges arrière rabattus par une simple pression sur un bouton dans le plancher. Mais la capacité d’emport fond à 189 l avec sept occupants à bord.
La planche de bord du Renault Grand Scenic se prolonge vers un pare-brise panoramique. La finition ne souffre pas de reproches avec des plastiques moussés en haut de la console. Mais certains matériaux durs subsistent dans la partie inférieure.
L’instrumentation est franchement datée. Cependant, la lisibilité est correcte et les informations sont complètes.
L’écran central, déjà critiqué à sa sortie pour sa lenteur et son design daté, ressemble aujourd’hui à un dinosaure. Cependant, il a le mérite d’être simple à utiliser.
A bord du Grand Scenic, les commandes tombent facilement sous la main.
La position de conduite est bonne ainsi que le confort des sièges. Notez les appuis-tête larges !
La banquette 60-40 n’est pas aussi pratique que les trois places indépendantes du Peugeot 5008.
La modularité marque le pas avec une banquette 60-40, mais le rabattement des cinq places arrière se fait d’une simple pression sur un bouton…
… depuis ce panneau situé au départ.
Prix et équipements Renault Grand Scénic
Ce n’est pas grand-chose, mais tous les monospaces compacts à sept places, ou maintenant les VUS familiaux compacts, sont dans le même bateau. A noter que pour 400 € de moins, Renault propose la suppression des deux sièges de troisième rangée qui, de surcroît, ne conviennent qu’aux enfants. En effet, au-delà de 1,70 m, il est difficile d’imaginer un long parcours assis dessus. En revanche, le trajet domicile-restaurant est tout à fait envisageable.
Si la présentation semble dépassée en raison de l’absence d’écrans surdimensionnés ou d’une multitude d’instruments paramétrables, cela vaut le coup qu’il soit très simple à utiliser avec de vrais boutons contrôlant chacune des fonctions spécifiques. Il n’est pas nécessaire de fouiller dans les menus et les sous-menus d’un magnifique panneau numérique tout en détournant les yeux de la route pour trouver la commande de votre choix.
Renault Grand Scénic : Victime de son succès ?
En version Evolution de base, le Grand Scenic est disponible à partir de 36 600 € avec des équipements incluant GPS, climatisation automatique et Bluetooth, mais malheureusement le régulateur de vitesse adaptatif ne peut pas être monté. Cependant, cette garniture de base peut recevoir en option un capteur d’angle mort et un avertisseur de distance de sécurité pour l’aide au stationnement latéral (650 €). Idem pour le pack Modularité Plus qui comprend notamment l’option One Touch très pratique qui permet de rabattre les cinq sièges arrière d’une simple pression sur un bouton.
Bilan essai Renault Grand Scénic
Pour profiter du cuir (1 800 € ou 1 200 €) et du toit vitré (800 €), il faut cependant s’orienter vers des finitions supérieures comme la Techno de notre modèle d’essai. Le prix monte à 40 000 € avec la boîte robotisée à double embrayage 1.3 TCe de 140 ch et l’EDC à sept rapports, mais l’équipement est alors extrêmement généreux (voir ci-dessous). Au sommet de sa gamme, le Grand Scenic Executive TCe 160 EDC7 coûte 44 800 €. C’est cher mais négociable, et une boîte automatique essence haut de gamme Peugeot 5008 GT de seulement 130 ch coûte 45 870 €. Pour Volkswagen Tiguan Allspace TSI 150 DSG7, comptez 52 450 €.
Renault Grand Scénic TCe 140 EDC7 Techno : 40 000 €
En fait, le Scenic est victime de son propre succès. Mais pas dans le sens où nous pensons. Imaginez-vous en 1998. Vous aviez alors 16 ans et vos parents conduisaient une Scenery. Aujourd’hui, vingt-quatre ans plus tard, vous êtes père de trois enfants et avez donc besoin d’un endroit pour amener la famille. Eh bien, quoi qu’il arrive, beaucoup d’entre vous refuseront d’acheter la voiture dans laquelle vous avez grandi. Et donc il se tournera, comme beaucoup d’Européens, vers un SUV compact type Peugeot 5008 ou VW Tiguan Allspace. Des véhicules aux prestations irréprochables mais leurs prix sont élevés. Un prix élevé sera également le cas pour le Scenic à l’avenir, car Renault a décidé de conserver à l’avenir ce nom précieux pour son SUV électrique, qui est attendu en 2024 et n’aura donc plus rien à voir avec « le monospace de papa ». « .
Renault Grand Scenic quatrième génération : 2016-2023.
Détecteur d’angle mort. Avertissement de sortie de voie. Assistance active au freinage d’urgence avec détection des piétons. Alerte de détection de fatigue. Assistance au freinage d’urgence. Aide au stationnement latéral. Renault Multi-Sense (choix des modes de conduite). Régulateur de vitesse et limiteur de vitesse. Aide au stationnement avant et arrière. Caméra de recul.
7 places. Climatisation automatique bi-zone. GPS avec cartographie européenne. Radio multimédia DAB avec écran tactile 8,7″. Compatible avec Android Auto et Apple CarPlay.