A Massy (Essonne), la copropriété de 66 lots est passée de syndics professionnels à syndics coopératifs. Des changements utiles selon le président du conseil syndical.
Par Thibaut Faussabry
Publié le 7 août 22 à 14h12
Ils ont décidé de se passer d’un gardien professionnel pour gérer l’immeuble. A Massy (Essonne), la copropriété de 66 lots livrés en 2017, a choisi, il y a trois ans, de céder au syndic coopératif. Pour Jean-Marc Benard, résident et président du conseil syndical, les bénéfices attendus de ce changement sont là.
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« Il y a davantage de transparence et on va plus vite »

« A cette époque, nous avons décidé en assemblée générale d’expérimenter la gestion coopérative car nos syndics professionnels étaient très lents, ne répondaient pas et n’existaient même pas », raconte-t-il. Lire aussi : Un reportage de TF1 consacré à Elizabeth Faure, l’autodidacte qui a construit sa maison en A avec seulement….
Plus d’intermédiaires, nous sommes en contact direct avec le prestataire, ce qui permet plus de transparence et plus de rapidité. Nous ne perdons plus de temps à courir après les syndicats.
Ce dernier cite en exemple le dégât des eaux survenu dans les parties communes de l’immeuble en mars 2020, lors des premiers jours du confinement instauré pour limiter la propagation du Covid-19.
Une gestion bénévole de la copropriété

« On a pu obtenir une intervention rapide du plombier, ce qui a permis de limiter les dégâts causés par le sinistre et donc les frais que les copropriétaires ont dû débourser pour réparer les dégâts », assure Massicois, 44 ans. Lire aussi : Tours : à dix jours de la fin de sa peine, il coupe son bracelet électronique. qui a également été élu au conseil municipal.
Le copropriétaire a aussi gagné en liberté. Désormais autonomes, ils peuvent décider de lancer les projets qu’ils souhaitent, comme la construction continue du bâtiment en jardin partagé qu’ils ont eux-mêmes créés.
Cela a renforcé le lien, l’échange entre copropriétaires. Nous sentons que
Un accompagnement par une start-up spécialisée

Chacun, propriétaire comme locataire, est davantage impliqué dans la gestion de la copropriété. Lire aussi : 7 conseils pour gérer l’EXPERIENCE.
« Cependant, tout n’est pas parfait car nous sommes bénévoles. Il faut maintenir un équilibre entre la vie personnelle et professionnelle de l’autre et il est parfois difficile de dégager du temps pour gérer ensemble la propriété », avoue cet éducateur travaillant dans un groupe d’écoles en les Hauts de Seine.
S’ils sont désormais plus libres, les copropriétaires ne sont pas en reste.
« Trois fois moins cher que l’ancien syndic professionnel »

Depuis la fin de leur mandat de syndics professionnels, ils sont accompagnés par Matera, une start-up parisienne qui accompagne les syndics de coopératives dont les conseils syndicaux dépendent de la gestion de copropriété.
« Il apporte des réponses à nos questions, notamment concernant le domaine juridique », explique Jean-Marc Benard.
Un accompagnement qui reflète le coût de la copropriété mais qui reste « trois fois moins cher par rapport au prix demandé par l’ancien syndicat professionnel », selon le président du conseil syndical.
Récemment, le conseil syndical a référé les résidents, qu’ils soient propriétaires ou locataires, pour offrir une formation en secourisme en collaboration avec la Croix-Rouge à ceux qui le désirent.