Et si les gens qui préfèrent les animaux aux humains avaient raison ? | ardoise.com

Written By Sara Rosso

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80 millions. C’est le nombre d’animaux de compagnie en France en 2021, selon une étude Kantar recensée par la Facco (fédération des fabricants d’aliments pour animaux de compagnie). Dont environ 15 millions de chats et 7 millions de chiens. Pas de doute : les Français adorent les animaux.

De plus, en 2016, 51% d’entre eux préféraient passer du temps avec leur chien ou leur chat plutôt qu’avec leurs amis, selon un sondage OpinionWay. Mais la Fondation 30 millions d’amis rapporte que 100 000 boules de poils sont laissées derrière chaque année. « Les gens qui maltraitent les animaux me rendent folle. Regardez tout ce que nous leur faisons subir quand ils nous aiment inconditionnellement », a déclaré Gabrielle, 28 ans.

Comme beaucoup d’autres, elle fait partie de ces personnes qui disent préférer les animaux aux humains. « Ils sont honnêtes et transparents, n’ont pas de mauvaises intentions, dit-elle. Si vous regardez les gens, vous détruisez la planète, vous êtes naturellement mauvais – même si bien sûr certaines personnes sont formidables. »

L’animal ne peut pas nous décevoir

Elisabeth, 59 ans, partage son avis : « Les humains agissent avec leur cerveau, tandis que les animaux agissent avec leur cœur. Il est pur. Il ne pense pas à l’argent, par exemple, il n’est pas pervers. Pour moi, l’humanité est stupide, menteuse, Ingrate, jalouse, égoïste, méchante, violente et prétentieuse. Voir l’article : En Irak, l’agriculteur kurde qui verdit les réseaux sociaux. Les animaux sont humbles et ne demandent que de l’amour. Pour aider son compagnon préféré, elle fait des dons chaque mois à diverses fondations comme 30 millions d’amis, la SPA ou la Fondation Brigitte Bardot.

Nous le leur devons, pour tout le bien-être qu’ils nous apportent : il a été démontré surtout que l’espérance de vie d’un chien augmente l’espérance de vie, réduisant le risque de mortalité toutes causes de 24%, et de 31% quand il s’agit. causes cardiovasculaires.

Pour Pierre, 38 ans, c’est l’amour inconditionnel des animaux qui rend ces relations si précieuses. « Que je sois triste, en colère ou en pleine forme, l’animal m’aime de la même manière. Que je sois riche ou pauvre, il m’aime de la même manière. Que je sois en appartement ou en maison, propriétaire ou locataire, il m’a aimé Que je sois noir ou blanc, il m’aime pareil, il évolue. Les relations avec les humains sont marquées par le doute et l’incertitude, alors que la déception, la tristesse et l’incompréhension sont complètement exclues d’une relation avec un animal.

Des gens qui déçoivent les autres, c’est aussi la raison pour laquelle la plupart des clients de Jean-Yves Gauchet, vétérinaire à Toulouse et auteur de Mon chat et moi, on se soine ! C’est le cas de Maé, 23 ans : « J’ai connu tellement de traîtrises de la part des gens que je me sens beaucoup plus sereine avec mon chien. Quand je le regarde, je sais que notre amour ne faiblira jamais. Après une mauvaise journée, je vais dans son panier et nous nous blottissons pendant vingt minutes jusqu’à parfois nous endormir ensemble.

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Une présence apaisante, voire salvatrice

Pour Jean-Yves Gauchet, ce n’est pas un hasard si le chat est l’animal le plus présent dans les foyers français : « Il est propre, moins contraignant qu’un chien et très câlin. Ce dernier point est important car nous avons tous un déficit tactile, notamment si on vit seul. Sur le même sujet : Samu, pompiers, médecins SOS… Quel numéro appeler en cas d’urgence ?. Pourtant, le chat aime se faire caresser, son pelage n’attend que ça : dans la peau, à la base du poil, se trouvent de petits récepteurs qui détectent la douceur. Quand il ronronne, c’est la cerise sur le gâteau . »

Le ronronnement est un son que les chats émettent pour communiquer entre eux, qui a aussi des effets positifs sur l’homme, poursuit le vétérinaire, père de la « thérapie du ronronnement » : « Quand un chat ronronne avec nous, nous produisons des phéromones, de la sérotonine, de l’ocytocine et des endorphines. .. qui nous apaise, c’est comme un anti-stress !

Ainsi, la compagnie d’un petit chat (ou de tout autre animal de compagnie) peut être conseillée aux personnes anxieuses, mal à l’aise en société, voire en cas de troubles du spectre autistique (TSA).

A 20 ans, Zou, en formation d’assistante vétérinaire, vit avec des poules, des lapins, un hamster, un chat et un cheval, et est diagnostiquée autiste Asperger. « Je ne comprends pas les sous-entendus, je n’arrive pas toujours à me placer dans les conversations », explique-t-elle. Donc pour moi, la communication avec les animaux est plus facile. Là où les humains disent parfois des choses qui ne correspondent pas à leurs intentions, le langage des animaux est plus authentique et rassurant.

En juin 2020, le Journal of Autism and Developmental Disorders a publié une étude confirmant que la thérapie assistée par l’animal (AAT, également appelée « zoothérapie ») avec des chiens « peut être utilisée pour réduire le stress perçu et les symptômes de l’agoraphobie », et pour améliorer les comportements sociaux. Sensibilisation et communication chez les adultes avec TSA.

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La zoothérapie séduit de plus en plus

L’idée est d’utiliser les animaux (surtout les chiens et les chevaux) comme médiateurs entre les soignants et les patients, non pas pour agir sur le plan purement médical, mais sur la gestion des émotions, du stress, de la communication. Lire aussi : Recrutement, tout sur le piratage de l’hôpital de Corbeil-Essone, et le rat salarial à Espic, Doc en stock chez Sofcot, dernier jour et pas des moindres !

La zoothérapie est donc utile aux personnes atteintes de TSA, mais pas seulement, précise François Beiger, fondateur de l’Institut français de zoothérapie, qui la conseille également dans les cas d’Alzheimer, de schizophrénie, de troubles des apprentissages ou du langage, de dépression… « Par exemple , le fait qu’une personne âgée s’occupe d’un chien va le calmer et lui permettre d’entrer dans la conversation, peut-être en parlant de celui qu’il a eu dans son enfance », illustre-t-il.

La zoothérapie s’invite de plus en plus dans les maisons de repos ou les hôpitaux psychiatriques. Le chiffre d’affaires de l’Institut français de zoothérapie a augmenté d’environ 30 à 40 % et la structure a formé 542 professionnels l’an dernier. Preuve que la discipline est désormais prise au sérieux en France et que les animaux nous sont décidément d’une grande aide.

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