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Budget et fiscalité
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Le plan de transformation « Ambitions 2020 »

Voir l’article : Procès-verbal du Conseil des ministres du vendredi 29 juillet 2022..
Et si on économisait 273 milliards inspirés par la Banque de France ?
27 juillet 2022 •
Depuis 2015, la Banque de France a réduit ses dépenses de 18%

Alexandre Roberto Voir l’article : Crypto-monnaie : envoyez TON à vos proches via Telegraph.
En 2016, avec l’élaboration de son plan « Ambitions 2020 », la Banque de France s’est fixé pour objectif de réduire ses dépenses nettes de 10 % à fin 2020 par rapport à 2015. Un objectif atteint et dépassé avec une réduction de 18 % de dépense. compte tenu des résultats de 2021, l’année s’est clôturée avec 857 millions d’euros de dépenses. Transférées à l’État français, champion européen incontesté de la dépense publique, les administrations publiques françaises pourraient économiser 273 milliards d’euros et ainsi éradiquer le déficit public en s’imposant la même rigueur (sur la base des 1 518 milliards d’euros qui auraient dû être dépensés en 2022 ). ).
Alors que François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France depuis 2015, réclame une meilleure efficacité des dépenses publiques et dénonce le modèle français trop onéreux, fixant notamment l’objectif de ramener la dette publique sous les 100 % du PIB il y a dix ans, certains pourraient . exigeait qu’il balaie devant sa porte et s’applique la même rigueur à lui-même. Cependant, cela se fait à la Banque de France.
En effet, la Banque de France a établi en 2016 un plan de transformation baptisé « Ambitions 2020 ». « Ambitions » au pluriel car le plan reposait sur 10 objectifs à atteindre pour l’année 2020, parmi lesquels, notamment, des objectifs de formation, de personnel et de recrutement, de confiance et de satisfaction dans l’institution, de modernisation, d’investissements… et également une baisse de 10% des charges nettes d’exploitation par rapport à 2015.
Objectifs du plan « Ambitions 2020 » de la Banque de France et leur réalisation
En 2015, les dépenses de la Banque de France se sont élevées à 1,049 milliard d’euros. Cependant, l’établissement public est parvenu à réduire progressivement ses dépenses chaque année, pour qu’elles atteignent 912 millions d’euros en 2020, soit une réduction de 137 millions d’euros, dépassant ainsi de 3 points, à hauteur de 13%, l’objectif de 10 % de réduction en cinq ans[1]. La trajectoire croît même avec les comptes de l’année 2021 au cours desquels les dépenses d’activité ne s’élèvent qu’à 857 millions d’euros[2], soit une baisse de 18% des dépenses en euros courants depuis 2015.
25% de baisse d’effectifs comme principal levier

Dépenses nettes de la Banque de France, en millions d’euros* A voir aussi : Bitcoin, Ethereum, Terra… Cinq graphes pour comprendre la chute de la cristallisation (et ce qui nous attend).
La France pourrait économiser 273 milliards d’euros et éradiquer le déficit public
Près d’1 milliard d’euros investi en cinq ans

Si l’on cumule les dépenses de l’ensemble des administrations publiques françaises (État, diverses administrations centrales, administrations publiques locales et administrations de sécurité sociale), la Fondation iFRAP table sur 1 518 milliards d’euros de dépenses publiques pour l’année 2022.
Or, la tendance observée par la France est inverse à la Banque de France, les dépenses publiques qui ont atteint 56,7% du PIB en 2016, passant à 57,9% du PIB en 2021. Le déficit public, en revanche, alors qu’il représentait 3,5. % du PIB en 2015, devrait atteindre 5% du PIB en 2022 à 132,6 milliards d’euros.
Moins de dépenses certes, mais pour quelle qualité des services ?

Si la France imposait la même rigueur budgétaire que la Banque de France au cours des six dernières années, soit une réduction de 18 % des dépenses, elle pourrait économiser 273 milliards d’euros sur la base des dépenses de 2022. et ainsi éradiquer le déficit public, des chiffres et des objectifs qui pourraient inspirer le gouvernement.
Ce qu’il faut en retenir
Si la Banque de France a tant réduit ses dépenses nettes depuis 2015, c’est principalement par une réduction de ses dépenses de fonctionnement et une baisse importante de ses effectifs. Alors qu’il comptait 12 269 équivalents temps plein en 2015, ce nombre est passé à 9 290 en 2021 [3], soit une baisse de près de 25 %. Cela a été possible notamment grâce à la non-indemnisation de nombreux départs à la retraite, sans empêcher le recrutement de près de 2 000 nouveaux agents depuis 2015.
La réduction des charges a également été rendue possible par la régulation de la politique de rémunération et la stabilisation des frais généraux à leur niveau de 2015.
Alors que la Banque de France s’était fixé pour objectif de réaliser environ 1 milliard d’euros d’investissements sur la période 2015-2020, 964 millions d’euros ont été investis en cinq ans, dont 362 millions d’euros pour « Ambitions 2020 » et la modernisation du réseau. . Outre la digitalisation des processus et des postes de travail, la création en 2017 du laboratoire d’innovation « Le Lab » est à mettre en lumière par un nouvel usage de la blockchain, du big data, de l’intelligence artificielle, etc., qui a facilité le renouvellement des pratiques et la transformation des activités.
Au total, 175 millions d’euros ont été investis en 2021, et la Banque de France vise désormais 800 millions d’investissements d’ici fin 2024, échéance pour laquelle une dizaine de repères à atteindre ont déjà été établis avec le plan « Construire Ensemble 2024 ». . .
Puisque vous êtes là…
Si la Banque de France a réduit ses dépenses et ses effectifs, les services qu’elle rend n’ont pas perdu en qualité, du moins en termes de degré de satisfaction des bénéficiaires. En effet, 86 % des utilisateurs s’estimaient satisfaits ou très satisfaits des services de la Banque de France en 2019, et ce nombre a même grimpé à 87 % fin 2021. La Banque se fixe désormais l’objectif d’atteindre un taux de satisfaction de 90 %. d’ici 2024. Par ailleurs, le degré de confiance des agents employés dans l’avenir de la Banque de France est passé de 42 % en 2018 à 60 % en 2020.
Bref, il est donc tout à fait possible de réduire les coûts et le personnel, assurant des prestations de qualité. La direction de la Banque de France en est un très bon exemple. Peut-être l’État pourrait-il s’en inspirer en se recentrant sur ses missions régaliennes et en assurant une meilleure efficacité des services publics, ce qui est également à la lumière des déclarations récentes de l’économiste Patrick Artus[4], qui affirme que le manque de productivité de nos services publics s’élèvent à 85 milliards d’euros, une productivité inférieure de 10 à 15 % à celle de l’Allemagne.
[1] Rapport annuel de la Banque de France, 2020