Les pays nordiques regorgent de concepts qui prônent la détente, la réconciliation et le bien-être, que l’on aime puiser. Après le « hygge » danois, qui invite à la détente, ou le « lagom » suédois, qui célèbre le minimalisme, c’est au tour des Islandais de nous donner une bonne leçon de vie. Avec « Eingleði », la course aux rencontres amoureuses est terminée. On se recentre sur soi et on embrasse notre célibat en attendant, qui sait, de trouver la chaussure qui nous va.
Jamais le dicton « mieux vaut être seul que mal accompagné » n’a eu autant de sens. En Islande, le terme « Eingleði » fait voir le célibat sous un tout nouveau jour. Au lieu d’être vécu comme une situation mineure (au pire) ou transitoire (au mieux), le célibat devient une période riche pleinement digne d’être vécue.
Naviguer en solitaire devient l’occasion d’en savoir plus sur soi, de redécouvrir ses vrais besoins et désirs, loin des vagues assombries par les humeurs d’un partenaire. « Être célibataire nous donne la liberté de faire exactement ce que nous voulons, qu’il s’agisse de prendre le temps de lire un bon livre ou de sortir et de socialiser », a déclaré David Simonarson, fondateur d’une application de rencontres islandaise, à Stylist.
“La joie d’être un”
« En Islande, l’idée de solitude n’est pas perçue négativement, alors qu’elle est souvent vécue comme gênante dans d’autres pays », poursuit-il. Et ceux qui ont connu une longue période de célibat au cours de leur vie ne diront pas le contraire. Ceci pourrez vous intéresser : Les entreprises nivernaises travaillent davantage pour maîtriser leur empreinte carbone. Entre les questions maladroites de l’oncle à Noël, les regards préoccupés de papa et maman et les expressions tristes de certains amis, difficile de rester debout en se disant que tout va bien. Une épreuve souvent plus difficile pour les femmes qui sont plus sujettes au « single shaming ».
C’est pourtant ce que signifie « Eingleði ». Issu de la contraction des mots islandais « einn » (un) et « gleði » (joie), autrement dit « la joie d’être un », le concept invite à repenser la norme sociale du couple traditionnel. Car l’amour des autres est une donnée que nous ne maîtrisons pas, alors que l’amour de soi ne dépend que de nous. L’idée est donc bel et bien de s’éloigner du but (voire de l’obsession) d’être en couple coûte que coûte. Sans écarter l’idée d’une relation amoureuse, il s’agit de profiter de cette période de calme dans votre vie de couple pour faire des rencontres et renouer avec vous-même.
Alors la prochaine fois qu’on vous demandera quand vous comptez vous installer, n’hésitez pas à répondre que vous êtes en pleine période Eingleði (prononcez Ein-glu-di) !