Troisième test pour la nouvelle méga-fusée de la Nasa : le départ de la mission Artemis 1 est prévu dans la nuit de mardi à mercredi depuis la Floride, et cette fois il semble que tous les voyants soient au vert pour enfin lancer le plus gros programme lunaire américain.
Le premier vol de la fusée SLS, la plus puissante du monde, est prévu mercredi à 01h04 heure locale (06h04 GMT), avec une fenêtre de lancement de deux heures.
La météo promet d’être mutuellement bénéfique, avec 90% de chance de beau temps.
« Notre heure viendra, et nous espérons que ce sera mercredi », a déclaré le chef de mission Mike Sarafin lundi soir. Il a salué la patience de son équipe, qui a dû rebondir après deux tentatives infructueuses dans le processus estival, suivant et deux tempêtes.
Cinquante ans après la mission Apollo, cet avion d’essai inutilisé, qui orbitera autour de la Lune sans y atterrir, doit prouver que l’engin est sans danger pour un équipage du futur. C’est la même fusée qui emmènera la première femme et le premier homme de couleur sur la Lune dans le futur.
Malgré le lancement de la nuit mercredi, environ 100 000 personnes sont attendues pour admirer le spectacle, notamment depuis les plages voisines. De nombreux astronautes font également le déplacement, dont le Français Thomas Pesquet.
La tâche complexe du ravitaillement devrait débuter mardi après-midi au Centre spatial Kennedy, sous la direction de Charlie Blackwell-Thompson, la première femme administratrice de la Nasa.
Le noyau orange de la fusée sera rempli d’au moins 2,7 millions de litres d’oxygène liquide et d’hydrogène.
Cet été, une fuite d’hydrogène a provoqué l’annulation de la deuxième tentative de décollage de dernière minute. Les procédures ont été modifiées et ont été testées avec succès. La première annulation était due à un appareil défectueux.
Les responsables de la NASA ont répété à plusieurs reprises que ces problèmes sont normaux pour un nouveau véhicule, que ses équipes apprennent à comprendre et à gérer.
– Mission de 25 jours –
Après ces problèmes techniques, deux orages ont fait exploser la fusée. Sur le même sujet : Air Jordan 1 : les origines de la carrière de Michael Jordan en tant que vendeur de chaussures. Ce géant de 98 mètres de haut a dû être ramené à sa maison de réunion fin septembre afin d’être à l’abri du cyclone Jan, et le départ a été reporté de quelques semaines.
Et, dès qu’il est allé sur sa feuille, il a dû affronter les vents de l’ouragan Nicole il y a moins d’une semaine. Cette tempête a causé des dommages à une fine couche de mastic sur le dessus de la fusée, mais la NASA a estimé lundi que le risque qu’elle engendrait était faible.
Globalement, le programme accuse plusieurs années de retard, et la réussite de cette mission, qui coûte plusieurs milliards de dollars, est devenue importante pour la NASA.
Après le vol, l’équipage du centre de Houston, au Texas, prendra le relais.
Au bout de deux minutes, les deux boules blanches vont retomber dans l’Atlantique. Après huit minutes, la partie principale se poursuivra. Et, environ 1h30 après le trajet, la dernière poussée par le haut mettra la boîte Orion en route vers la Lune, ce qui prendra quelques jours.
Là, il sera placé à distance pendant environ une semaine, et ira 64 000 km au-delà de la Lune – un record pour un conteneur habitable.
Finalement, Orion commencera à revenir sur Terre, trouvant son bouclier thermique, le plus grand bouclier jamais construit. Il doit supporter deux fois moins de chaleur que la chaleur du soleil lorsqu’il traverse l’atmosphère.
Si le voyage est fait le mercredi, le voyage devrait être de 25 jours et demi, mais le 11 décembre, il atterrira dans l’océan Pacifique.
– Nouvelle ère –
Après la fusée Saturn V de la mission Apollo, puis le vaisseau spatial, SLS devrait faire entrer la NASA dans une nouvelle ère d’exploration humaine – cette fois depuis l’espace lointain. Sur le même sujet : Les montres connectées (Samsung, Apple, Garmin…) sont à petits prix pour le Black Friday.
En 2024, Artemis 2 emmènera des astronautes sur la Lune, mais n’y atterrira pas encore. Un honneur réservé à l’équipage d’Artemis 3, en 2025 au départ.
Ensuite, la NASA prévoit une mission par an, plus précisément la construction d’une station spatiale en orbite autour de la Lune, appelée Gateway, et d’une base sur son pôle sud.
Le but est d’y trouver de nouveaux équipements : combinaisons spatiales, véhicules de propulsion, petites centrales électriques, utilisation de l’eau glacée qui se trouve sur le site… Tout pour y implanter un être humain permanent.
Cette expérience devrait préparer un vol vers Mars, peut-être fin 2030. Le voyage de retour prendra au moins deux ans.