L’étiquetage nutritionnel en Europe : une bataille explosive entre…

Written By Sara Rosso

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Par Allan Kaval et Virginie Malingre

L’histoire Alors que la Commission européenne était censée proposer un étiquetage nutritionnel harmonisé avant la fin de l’année, la présentation a pris du retard, principalement en raison de la rébellion menée par les Italiens contre le Nutri-score.

A, B, C, D, E : cinq lettres présentées sur des produits alimentaires, accusés de discriminer des produits de haute qualité, de détruire des traditions anciennes, de porter atteinte à l’identité d’un pays, l’Italie… Intrépidité Excessive et extrême, le pays transalpin est à à la pointe de la lutte contre le Nutri-score, marque de nutrition adoptée par ses voisins en France et dans d’autres pays européens. Une guerre qui dura plusieurs années, associant intérêts économiques défendus par des groupes de pression, suppression des débats et menaces personnelles.

L’étincelle a été déclenchée en mai 2020, lorsque la Commission européenne a présenté sa stratégie De la ferme à la fourchette pour une alimentation saine et durable, dans laquelle le principe de l’étiquetage nutritionnel est partagé par tous les États membres de l’Union européenne (UE). Le grand problème survient alors que 53 % des Européens sont en surpoids, 22 % souffrent d’obésité et que l’Europe connaît une explosion des maladies chroniques liées à l’alimentation. Le conseil exécutif de la Communauté devait proposer un projet de loi avant fin 2022, mais face à la rébellion de certains États membres, il remet ses cartes en main et explique qu’il fera une étude d’impact avant de s’engager.

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Tous les pays qui ont mis en place des étiquettes nutritionnelles sur le devant de leurs aliments – le système de feux de circulation au Royaume-Uni, les panneaux d’avertissement noirs approuvés dans certaines régions d’Amérique latine, le Nutri-score en France, etc. -, ceux-ci ont déclenché l’alarme de l’industrie. La mise en place du marquage à l’échelle européenne n’échappe pas à la règle, l’écart entre la recherche d’un consensus à vingt-sept se transformant en bataille diplomatique.

Jusqu’à cet été, Nutri-score semble avoir lancé d’autres marques testées en Europe (« verrou vert » dans les pays nordiques, « Nutrinform » un temps poussé par l’Italie, avant d’être abandonné). Ce système, qui attribue des notes de A à E et des couleurs du vert au rouge, selon la composition des produits, a été homologué dans sept pays européens : il est connu des consommateurs, approuvé par une centaine d’études publiées dans des revues à comité de lecture . -Évalué scientifiquement par des pairs, plébiscité par le Centre International de Recherche sur le Cancer…

Un système « absurde »

Son adoption en France, en 2017, en tant que marque officielle (mais pas obligatoire), a été fortement contestée, mais petit à petit, le Nutri-score s’est imposé dans le secteur alimentaire. Plus de 400 entreprises se sont engagées à exposer, représentant plus de la moitié du volume des ventes. Ceci pourrez vous intéresser : Face à l’inflation, le risque de renoncer à une alimentation saine. La marque s’est également étendue à l’Europe en rejoignant les pays du Benelux, l’Allemagne, l’Espagne et la Suisse, avec la mise en place d’un conseil de gestion politique ainsi que d’un conseil de recherche indépendant.

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