Jachères semées, agroforesterie, gestion des brebis en pâturage… Autant de méthodes testées et mises en œuvre par des producteurs antillais. Ils coûtent plus cher et prennent plus de temps, oui, mais ils sont un avantage à long terme pour les écosystèmes de plantation. Quelques exemples sur le terrain en images.
Depuis plus de 20 ans, la filière banane de Guadeloupe et de Martinique a pris son destin en main et s’est lancée corps et âme dans la recherche d’une banane toujours plus durable. Une tournée de presse organisée par l’UGPBAN* en Martinique et Guadeloupe en petit comité du 7 au 12 novembre a été l’occasion d’observer toutes les avancées réalisées et les nouvelles techniques et innovations testées ou mises en œuvre. FLD vous apporte quelques exemples de la région en images.
*UGPBAN : Association des Groupements de Producteurs de Bananes de Guadeloupe et de Martinique.
Banane durable (1/5) : bio en Martinique, « c’est possible » ? [publié le 06/12/22]
Banane durable (2/5) : comment les producteurs guadeloupéens et martiniquais restaurent-ils la santé de leur sol ? [sorties le 13/12/22]
Banane durable (3/5) : combien coûte la sylviculture ? [publié le 20/12/22]
Banane durable (4/5) : Des moutons pour lutter contre les mauvaises herbes [Sortie le 27/12/22]
Banane durable (5/5) : contre une variété TR4 résistante à la fusariose ? [publié le 01/03/23]
Parmi les pratiques culturales, citons le cas de l’écologie, encore une curiosité sur les deux îles, mais dynamique, également l’agroforesterie et la jachère pour la santé des sols ou la gestion de la biodiversité. Patrick Aubery, gérant de la maison de la famille Capote en Martinique -une exploitation pionnière du pâturage permanent ou de l’agroforesterie à grande échelle-, estime : « On a vu beaucoup de producteurs ces dix dernières années redevenir des locomotives [dans l’expérimentation de nouvelles techniques agricoles et innovation, ndlr], avec de plus en plus d’échanges entre producteurs sur les bonnes pratiques, les expérimentations… »
Côté innovation, les producteurs de leur côté et les collectifs regardent l’intérêt de telle ou telle technologie. Un groupe de travail Banamart a ainsi été initié à la rentrée. Intitulé « Numérisation et innovations », il s’intéresse entre autres au traitement des mauvaises herbes par des robots ou encore au potentiel des drones. Enfin, l’UGPBAN, en collaboration avec le Cirad et l’IT2 (Institut Technique Tropical), est fortement impliquée dans l’innovation variétale. Objectif : sortir de la monoculture de Cavendish et trouver des variétés résistantes ou tolérantes aux maladies pour pouvoir produire sans insecticide ou en bio.
Conditionnement collectif et diversification fruitière, deux stratégies fortement engagées
Une graine sur un tronc de bananier. A voir aussi : Voyages d’affaires : la demande en mai a presque retrouvé son niveau de 2019. A Baillif, Guadeloupe, novembre 2022.
La biodiversité jusqu’au poste de conditionnement. Un bâton de bœuf dans la gare du Baillif, chez Francis Lignières, Guadeloupe, novembre 2022.