Fiabilité Maxi-fiche – Alfa Romeo Stelvio : le bon élève italien

Written By Sara Rosso

Rédactrice passionnée depuis plus de de 15 ans. Sara vous trouve les dernières infos

Calculer la valeur de ce véhicule

Avant lui, il n’y avait jamais eu de SUV dans la gamme Alfa Romeo. Le Stelvio est en effet le premier modèle au look véritablement « aventurier », même si la marque avait tenté une incursion dans le domaine avec la 156 « Crosswagon ».

Alfa ne pouvait plus se passer d’un vrai SUV s’il voulait concurrencer les cousins ​​premium Audi Q5, BMW X3 ou Mercedes GLC. C’est donc début 2017 que la presse découvre celui qui deviendra le SUV le plus dynamique du marché. Oui définitivement. Même pour un BMW X3, pourtant réputé pour son comportement proche d’une berline.

Le Stelvio propose également un style plus latin que ses concurrents, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur. Cependant, il est à la traîne en termes d’équipement technologique et de qualité de fabrication, tout en ne méritant pas. C’est juste que certains assemblages sont un peu lâches, et certains plastiques assez bas.

Il compense cela par un châssis extraordinaire de précision et d’efficacité, une direction remarquablement précise et un comportement dynamique de haut niveau. De plus, ses performances sont toujours très élevées par rapport à la puissance des moteurs. Celles-ci vont de 200 ch à 510 ch en essence (2.0 turbo 200 et 280 ch, 2.9 V6 bi-turbo 510 ch), et de 150 à 210 ch en diesel (2.2 turbodiesel 150/160 ch, 180/190 ch ou 210 ch ). Elle impose la transmission 4×4 sur toutes les motorisations, sauf le diesel 180 ch, qui offre le choix entre propulsion ou 4×4, et le diesel 150 ch, propulsion uniquement. Et la boîte automatique ZF à 8 rapports, également utilisée par BMW, est obligatoire. Ce n’est pas grave, c’est l’un des meilleurs.

Cependant, malgré ses qualités, il n’a pas réussi à percer en termes de ventes.

En termes de fiabilité, le Stelvio s’en sort bien. Pas parfait, mais généralement sans problème, surtout par rapport aux concurrents allemands.

Et les prix d’occasion, ils profitent du déficit d’image de marque d’Alfa Romeo sur le segment premium, pour se montrer très abordables, avec de belles remises, permettant de faire de bonnes affaires.

Le Stelvio n’est certes pas bon marché neuf, mais le rapport prix/équipement est meilleur que celui des concurrents allemands Q5, X3 et GLC. Sur le marché de l’occasion, les remises sont plus rapides que sur les modèles cités plus haut et il est possible de faire de très bonnes affaires, surtout aujourd’hui sur les diesels. Le premier prix pour un modèle essence 200 ch est de 27 000 € pour un modèle 2017 avec moins de 100 000 km. En diesel, il existe 180 modèles Q4 avec moins de 150 000 km pour 21 000 €. Pour moins de 100 000 km il faut monter à 24 000 euros pour un 180 ou 210 ch.

À Lire  Hyundai et Giugiaro reconstruisent le concept Pony Coupé de 1974

La consommation du Stelvio est parfaitement maîtrisée en diesel, malgré sa taille et son poids, il est même surprenant qu’on puisse rester en dessous de la moyenne des 7 litres, même avec les quatre roues motrices. Avec de l’essence, il est moyen et parfaitement en adéquation avec la puissance et les performances données. Pas de mauvaises surprises.

Comme pour la berline Giulia, c’est la mauvaise surprise. Le Stelvio est le SUV premium le plus cher à assurer. Certainement en raison de coûts de réparation très élevés, car le risque de vol ne semble pas jouer de rôle (les primes tiers + vol sont dans la moyenne de la concurrence). Et les différences ne sont pas minces. Il coûte facilement 15 % de plus par an que pour un Audi Q5 ou un BMW X3.

Tradition de la marque, pièces très chères. Et il en va de même pour le Stelvio (et plus encore la version haut de gamme Quadrifoglio). L’embrayage, la suspension, le train roulant, l’échappement et même les pièces de frein coûtent cher. Conséquence, il est vrai, d’un modèle au tempérament sportif et avec des pièces adaptées à cet usage.

L’entretien est prévu tous les ans soit 15 000 km pour l’essence et tous les ans soit 20 000 km pour le diesel. Pas de courroie pour les moteurs essence, c’est une chaîne, mais sur les diesels il faudra remplacer la courroie de distribution tous les 5 ans ou 100 000 km selon la première éventualité. Les coûts de main-d’œuvre sont élevés chez Alfa, mais pas aussi élevés que chez BMW ou Mercedes, donc les coûts de maintenance sont finalement dans la moyenne du segment. Attention, la version Quadrifoglio nécessite un entretien plus coûteux du fait de la qualité de l’huile.

À Lire  BMW M teste une i4 très musclée à quatre moteurs électriques

Non, le Stelvio n’est pas parfait. Oui, les problèmes sont là. Mais la fiabilité n’est pas à craindre, comme aiment à le penser les détracteurs des marques italiennes. C’est même généralement bon en réalité. Bien qu’il existe une assez grande variété de problèmes, peu d’entre eux se reproduisent. Et la marque assume la plupart des risques de fiabilité. Encore une fois, ce sont les diesels qui causent le plus de blessures mineures, même s’il faut relativiser car les modèles à essence sont de loin plus nombreux sur le marché. Lors de l’achat, la chose la plus importante à vérifier sont les fonctions électroniques et le bon suivi de l’entretien et des rappels préventifs.

Troubles lourds ou immobilisants :

Défauts électroniques/fonctions embarquées :

Rappel de rectification du concessionnaire :

Essence : 2.0 TURBO 280 Q4 LUSSO AT8

Essentiellement, et même si le 2.0 200PS est déjà étonnamment vif, le meilleur choix sera le 280PS. Il est de toute façon plus présent dans les publicités. Très efficace, vif, souple, polyvalent, il s’adapte au Stelvio comme un gant. Il consomme un peu quand on le « tape », mais en roulant calmement il sait jauger son appétit. La finition Lusso de haute qualité contient la plupart des équipements nécessaires. Il est préférable.

Sur diesel : 2.2 DIESEL 180 Q4 LUSSO AT8

Le Stelvio est moins agréable au diesel qu’à l’essence, mais reste étonnamment sportif même sur du carburant « gras »… La version 150 ch du 2.2 turbo diesel est un peu courte, même si c’est suffisant, mais les 180 ch sont parfaits , et également disponible avec la transmission intégrale Q4, très efficace dans des conditions d’adhérence incertaines. De plus, ce moteur est très austère par rapport à ses performances, ce qui est étonnant. La finition Lusso reste le meilleur compromis prix/équipement du marché de l’occasion.