Fin de vie : soutient également la dimension spirituelle du patient

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Elisabeth de Courrèges, ergothérapeute, est actuellement en mission avec l’Œuvre d’Orient dans une unité de soins palliatifs pédiatrique en Arménie. Convoquant le souvenir d’un stage effectué dans une unité de soins palliatifs à Lille, elle évoque la délicate question de l’accompagnement spirituel des personnes en fin de vie.

La foi peut-elle déplacer des montagnes ? Au moins, elle peut déplacer des lits. D’une chambre à un ascenseur, puis de l’ascenseur à un jardin, puis du jardin à une chapelle. Guidé avec énergie par deux religieuses en habit bleu et blanc, le grand lit à roulettes, ses occupants tout sourire et ses draps blancs immaculés, se fraye un chemin à travers les nombreux chariots de soins, de repas et de ménage, contournant les fauteuils roulants rangés et les préposés occupés.

Il ne manque plus qu’un chariot à balai qui vous informe : « Attention, convoi exceptionnel » pourrait-on penser. Mais depuis le début de mon stage dans un service de soins palliatifs à Lille, ce remue-ménage n’a rien de particulier. Elle est même assez fréquente dans cette unité palliative liée à une communauté religieuse. Lire aussi : doubs. Carton rouge écologique pour le « puff ». Si les soins sont prodigués par des professionnels de différents domaines, les sœurs se fondent discrètement et facilement dans les temps et les espaces libres que chaque jour leur offre. Pour rencontrer des patients, se présenter, parler de la vie et « d’après » ou prier.

Alors que viennent faire les religieuses dans cette prise en charge de la maladie ou de la fin de vie ? Que signifient ces allées et venues à la chapelle dans un calendrier de soins et de soins déjà chargé ? A quoi bon extérioriser à ce point cette dimension spirituelle intime et intérieure de la vie ?

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Le principe même et l’essence des soins palliatifs : accompagner la personne dans toutes ses dimensions.

Il n’y a ici ni prosélytisme ni récupération opportuniste. C’est simplement un rappel de ce qui, depuis sa création, constitue le principe et l’essence même des soins palliatifs : l’accompagnement de la personne dans toutes ses dimensions.

En même temps que nous nous soucions d’un corps, d’un psychisme et de relations, nous suivons un individu avec une vie intérieure à laquelle nous devons accorder la même attention. Ce n’est qu’alors que nous pourrons cerner avec un peu plus de précision le mystère de la personne que nous accompagnons.

C’est bien sûr l’art et la manière de faire : d’abord être l’interlocuteur désigné, qu’il soit officiel (religieux, bénévole, aumônier) ou officieux, lorsque le patient aborde pleinement le sujet devant vous consciemment, et que vous êtes convoqué à la. Ensuite, vous devez être prêt. Sans imposer, sans imposer. Écoutez ses questions, ses réflexions, ses rébellions et considérez-les.

La spiritualité, une dimension essentielle de la vie humaine

La spiritualité, dimension essentielle de la vie humaine

Car la vie humaine s’exprime à travers un état de santé, une place dans la société… mais aussi à travers une spiritualité. Nous aurions tort de le nier, de l’enterrer ou de le rejeter. Parce que cela affecte le corps, les relations et le psychisme. Ceci pourrez vous intéresser : Noël en Catalogne : découvrez les nouveaux Caganers. « Un cri de détresse spirituelle, c’est quand même un cri qui me rappelle à quel point la personne est encore en vie », m’a dit un jour un bénévole d’une unité de soins palliatifs.

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Désormais éduquée et bénévole en Arménie, je découvre que le sujet n’est pas tabou ici : dans l’équipe que j’ai rejointe, on guérit et on prie. Chacun à sa manière, avec une religion, une foi ou simplement une vie intérieure. Cela permet aux enfants malades d’exprimer aussi leur vie spirituelle à eux-mêmes.

Et comme pour compléter cet accompagnement dans son intégralité, les religieuses qui abritent cette unité médicale pour enfants abandonnés sont allées prier le 2 novembre, jour des morts, sur la tombe de chacun de leurs petits protégés. Puis je me suis souvenu des paroles de Jésus, exprimées dans un cri à la fin de sa vie, lorsqu’il a donné son corps, son âme et son esprit ensemble : « Tout est accompli ».

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