Fille de l’heureux diplômé de la formation Christian Bresson, Flavie Bresson a pris la relève de son père en devenant entraîneur public en 2021. Et le succès ne s’est pas fait attendre pour la jeune de 29 ans, qui a récolté 5 victoires et 10 placements en 29 premières. cette année!
Ancien journaliste du Figaro et titulaire d’une licence d’entraîneur depuis les années 1970, Christian Bresson a prouvé qu’il était capable de rivaliser avec les meilleurs de la profession. Notamment grâce à Whim (Poliglote), vainqueur du Prix Charles Laffitte (L.) à Longchamp en 2002 et plusieurs fois placé de Gr.3, ou plus près de nous Palpitator (Motivator), vainqueur du Prix du Carrousel (L.) à Deauville en 2019. Elle a transmis sa passion à sa fille Flavie, qui a décidé d’en faire son métier en s’installant comme coach il y a un an et demi dans la structure familiale, à Lamorlaye. Et la demoiselle s’est rapidement fait un nom, comme le montrent les statistiques en 2022 : 5 victoires et 10 places avec 7 chevaux, dont seulement 3 ont disputé une saison complète !
Christian Bresson au centre après la victoire de Palpitator au Prix du Carrousel (L.), en 2019 © APRH
Sa première victoire, Flavie l’a remportée le 27 mai lors d’une première course à Compiègne avec Excelsior (Motivator), qui a ouvert son record pour sa troisième sortie. Ce propre frère du Palpitator a remporté deux courses en conditions supplémentaires au départ de Saint-Cloud, dont une Classe 1 le mois dernier ! Flavie a aussi brillé avec Everillo (Amarillo), gagnante d’un handicap à Chantilly et encolure courte dans un Quinté à Longchamp… et sa dernière cavalière, Maestrante (Motivator), s’envolant littéralement en handicap la semaine dernière à Dieppe. Un succès retentissant qui ne doit rien au hasard : « J’ai la chance d’avoir d’excellentes installations devant les Aigles, des pistes fabuleuses sur lesquelles mes chevaux s’entraînent souvent. échapper à tout ce qu’ils ont dans la tête ! Il est important pour eux comme pour nous que condition et moral soient unis. »
Photo de famille après la première victoire de Flavie à Compiègne, avec l’Excelsior © APRH
Véritable perfectionniste, Flavie a le sens du détail : « Mes chevaux sortent au moins une heure et demie par jour : ils vont au marcheur, ils broutent l’herbe en revenant de la piste, ils sortent dans le paddock.. Et on les brosse à nouveau tous les soirs !Je travaille avec deux super cavalières, qui courent très bien et qui sont très légères : Aurore Rivault, qui a passé six ans chez André Fabre et qui m’accompagne depuis mes débuts, et Marina David. Sans oublier le maréchal-ferrant, le vétérinaire, l’ostéopathe et le pré-formateur, qui font un travail de grande qualité.La jeune professionnelle a déjà fait du chemin depuis l’obtention de son brevet, et ce n’est que le début !A la tête d’un effectif de dix chevaux, elle espère monter à trente pensionnaires : « J’ai commencé l’an dernier avec seulement deux chevaux, Palpitator et Everillo. Heureusement que j’ai été patient, car cette année a été décisive ! Je ne m’attendais pas à obtenir d’aussi bons résultats aussi rapidement, et de surcroît dans des courses décentes, mais notre travail acharné a payé. J’ai fait construire cinq autres garages dans la maison et j’ai aussi la possibilité de les louer dans ma rue si nécessaire. »
Flavie et Palpitator, les chouchous de l’écurie !
Cette passion pour l’entraînement est venue plus tard, même si Flavie a toujours aimé les chevaux. Après des débuts dans l’équitation classique, elle a commencé à envisager une autre direction vers l’âge de 18 ans : « À la base, j’étais passionnée par la mise en valeur des chevaux de sport et j’ai même surpassé mon instructeur. J’ai commencé à m’entraîner en parallèle à l’âge de 16 ans, avec Fabrice Chappet et Jean-Marie Béguigné, et j’ai participé à quelques courses en tant que pilote. J’ai donné des cours en tant que moniteur pendant un an mais au final ma passion pour les chevaux de course était plus forte ! Je suis allé chez William Jarvis à Newmarket, pour voir autre chose et apprendre à parler anglais couramment. Puis je suis allé en Irlande, chez Willie Mullins et Joseph O’Brien. Des gens très humains, dont l’organisation est impeccable : Joseph O’Brien avait près de 300 chevaux à l’écurie en même temps, mais il les connaît tous ! Malgré leur affluence, ils parviennent tout de même à prendre le temps nécessaire au bien-être de leurs résidents. Et ce que nous donnons aux chevaux, ils nous le rendent toujours. »
Flavie portait le manteau de famille à côté de son père quand il était chevalier
Flavie a aussi travaillé en France avec Guillaume Macaire, mais surtout avec Jean-Marie Béguigné, qui l’a beaucoup soutenue : « Jean-Marie Béguigné est l’entraîneur qui m’a le plus soutenu. Au début, quand j’avais peu de chevaux, il permettait moi de les travailler avec les siens. Cela ne fait que deux ou trois mois que je peux galoper mes chevaux. C’est important d’avoir de bons contacts avec des personnes expertes : même si j’ai mes propres idées, ça me rassure de pouvoir en bénéficier de bons conseils de l’extérieur ! j’ai eu la grande chance d’avoir toujours été entouré de vrais cavaliers, outre ceux que j’ai déjà cités, il y a aussi Frédéric de Romblay et Olivier Jouanneteau qui sont des cavaliers brillants. J’ai appris d’eux à avoir un beaucoup de rigueur et de reconnaissance, ce qui est très important dans ce milieu. C’est difficile physiquement et psychologiquement, mais si on ne se donne pas corps et âme, on n’y arrivera pas ! »
Jean-Marie Béguigné, toujours prêt à partager son œil avisé !
Flavie doit aussi beaucoup à son père, qui non seulement lui a transmis sa passion mais l’a également soutenue dans ses choix. Il possède actuellement cinq chevaux en partenariat ou en pleine propriété avec sa fille, dont les trois qui ont gagné cette année : « Mes pensionnaires appartiennent à mon père ou à des amis dont Christian Salet, qui est associé dans trois d’entre eux. A l’extérieur, les gens pensent que mon entreprise est très familiale, mais j’espère attirer de nouveaux clients avec nos bons résultats ! Bien que visant la qualité des chevaux plus que la quantité, car je veux rester dans l’optique de mon père en faisant du sur mesure Il faut viser l’excellence et ne rien laisser de côté Nul doute que le téléphone va bientôt sonner pour Flavie Bresson, une jeune femme professionnelle et ambitieuse qui garde la tête sur les épaules !