Forcée de vivre sous le même toit que son locataire fainéant

Written By Sara Rosso

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Les loyers impayés ne concernent que 1 à 2% des locataires, mais ceux qui en sont victimes s’arrachent littéralement les cheveux. Une situation d’autant plus stressante si le mauvais payeur partage le même toit que le propriétaire, comme Sandrine, contrainte de vivre avec sa locataire, Sabine, pendant deux ans, à Athis-Mons, dans l’Essonne (91). La locataire l’a informée en novembre 2020 qu’elle cesserait de payer son loyer, arguant que les habitants de la maison ne portaient pas le masque chez eux, pendant le confinement. Des huissiers sommés de payer, puis le bail a été rompu en mai 2021, mais Sabine n’a pas quitté les lieux, selon Le Parisien.

Pourtant, tout a bien commencé. En 2019, Sandrine, professeur à la Sorbonne, décide de louer la chambre de son fils, parti vivre aux États-Unis, à un étudiant espagnol. L’expérience dure un an et Sandrine souhaite la renouveler après le départ de son locataire. Grâce à une plateforme en ligne, elle trouve une autre locataire, Sabine, la quarantaine. Elle lui loue la chambre pendant 4 mois, à partir d’août 2020, pour un loyer mensuel de 450 €.

Pas d’expulsion possible avant mars 2023

Sabine s’installe et demande un verrou à sa porte. Sandrine en demande une, 10 jours après la demande de Sabine. Le locataire réclame alors une indemnité de 200 € pour cette période de latence. De nouveau, Sandrine court. Sur le même sujet : La vie à Bernay et ses environs sous le Second Empire (2e épisode). « Je l’ai déduit du loyer, pour arranger les choses. Je me suis vite rendu compte qu’elle traquerait le moindre défaut pour avoir de l’argent », raconte le propriétaire au Parisien. En novembre, Sabine arrête de payer son loyer. Sabine squattait déjà sans payer en Seine-et-Marne juste avant de louer la chambre de Sandrine, selon aux informations du Parisien.

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La guerre est déclarée et les deux parties s’affrontent par e-mail ou par courrier recommandé. Entre septembre 2020 et août 2021, Sandrine a porté plainte à plusieurs reprises aux commissariats d’Athis-Mons et de Juvisy-sur-Orge, en raison de menaces de mort et de harcèlement. De son côté, la locataire accuse son propriétaire de louer son appartement insalubre. Un reportage de l’établissement Grand Orly Seine Bièvre a bien trouvé de la moisissure en janvier dernier. L’agglomération s’est rendue dans la résidence et a transmis son rapport à l’Agence régionale de santé (ARS) le 18 février. Sandrine assure que c’est sa locataire qui a laissé sa chambre « pourrir » et montre les photos parisiennes de la chambre intacte, sans problème d’humidité, avant qu’elle ne soit louée par Sabine, en 2020, pour preuve.

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Pour apaiser les tensions, le maire d’Athis-Mons, Jean-Jacques Grousseau (PS), est même venu personnellement en 2021 « tenter la médiation », en vain. En août 2021, Sandrine tente d’obtenir l’expulsion du locataire et fait appel aux services d’un avocat. L’audience a lieu le 14 avril 2022 au tribunal de grande instance de Longjumeau mais la consultation, qui devait être rendue le 12 juillet, a été reportée au 14 novembre, pendant la trêve hivernale. Le locataire ne pourra donc pas être expulsé avant le 31 mars 2023, au grand dam de Sandrine.

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