Gaillac : l’entreprise recycle tous les véhicules, même les véhicules électriques

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Une nouvelle entreprise dédiée au recyclage des véhicules électriques verra le jour cette année à Gaillac, au cœur du complexe industriel du groupe Surplus Recyclage. Fondée par Laurent Hérail, cette dernière est spécialisée depuis plus de 15 ans dans la gestion, le démantèlement et le recyclage de tous types de véhicules, qu’il s’agisse d’automobiles, de camions ou de poids lourds.

Le groupe Surplus Recyclage, spécialisé depuis plus de 15 ans dans le recyclage des véhicules hors d’usage (VHU), va créer cette année « GSR Énergies » à Gaillac, une nouvelle société dédiée à la gestion, au traitement et, Bien sûr, le recyclage, les véhicules électriques, qui ont une technologie beaucoup plus complexe que celles contenues dans les voitures anciennes. « Ces véhicules sont extrêmement connectés et nécessitent la création de nouveaux procédés pour donner une seconde vie aux pièces électroniques par exemple », explique Laurent Hérail, président fondateur du groupe.

Quant aux batteries, dont le recyclage est un sujet brûlant, le PDG affirme qu’il existe des solutions, comme la réutilisation pour d’autres usages. En effet, il explique que les voitures électriques ne consomment en réalité que 20% de la capacité de fonctionnement des batteries. Ainsi, lorsqu’ils sont remplacés, les 80% restants ne sont pas utilisés. « On peut donc légitimement penser à la réutilisation, dans la filière éolienne ou photovoltaïque par exemple », pointe-t-il.

Un groupe spécialisé dans le recyclage des véhicules…

Laurent Hérail, carrossier de profession, crée le groupe Surplus Recycling en 2005, avec l’acquisition d’une casse automobile existante à Castres, qui deviendra rapidement Surplus Autos. Dès sa création, cette première entreprise s’est spécialisée dans le recyclage des véhicules hors d’usage (VHU) de moins de 3,5 tonnes. Laurent Hérail a ce qu’on appelle le flair. Lire aussi : « Insérer les étudiants diplômés dans les entreprises ». « Dès les années 2000, une directive européenne imposait la mise à jour de 95% des VHU. J’ai l’impression que d’autres lois allaient suivre… » révèle-t-il. Trois ans plus tard, il acquiert un nouveau local à Toulouse, puis à Albi, pour y développer son activité. Les clients sont là.

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… des motos et des poids lourds

La sensibilité environnementale de l’entrepreneur le pousse à aller un peu plus loin. « Il existait déjà des solutions de recyclage pour les voitures de moins de 3,5 tonnes. Voir l’article : SEISO : un outil gratuit pour piloter vos performances Google Ads. Mais rien pour les idiots ni pour les lourds » se souvient Laurent Hérail, qui décide, en 2010, de se lancer dans la manutention des deux ou trois roues motorisés, des quads et des voitures sans permis avec la création d’une seconde société : Surplus Motos.

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Puis, en 2018, il fonde « Surplus Industries », une entreprise spécialisée dans la récupération et le recyclage des véhicules lourds, dont les véhicules industriels et agricoles et ceux du secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP).

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Inauguration d’un grand complexe industriel de recyclage de véhicules à Gaillac

Toutes ces entreprises sont désormais réunies dans un complexe industriel géant situé au cœur du vignoble de Gaillac. Ce dernier a été inauguré en octobre 2022. Les véhicules mis au rebut vont et viennent sur les parkings des entrepôts qui s’étalent sur une trentaine d’hectares. « Chaque entreprise a sa propre usine de recyclage, car leurs activités sont complètement différentes. On ne recycle pas une moto comme on recycle un camion », insiste Laurent Hérail.

En tout cas, ils ont tous le même objectif : récupérer et renforcer les pièces récupérées sur les véhicules hors d’usage. « Ces dernières sont réparées, nettoyées, contrôlées, certifiées, puis garanties deux ans. C’est plus que des pièces neuves (environ un an). Et elles fonctionnent très bien. A voir aussi : Leader français de la GMAO, le Lyonnais Carl Software accompagne…. Cette année, nous avons battu un record de « retour des pièces au service après vente » puisqu’on a eu moins de 2% de pannes. Ceci, alors qu’on est encore beaucoup moins cher. J’en suis très fier », se réjouit le président du groupe.

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Réparation des véhicules en “seconde main”

Dans le site industriel, un autre hangar est dédié à une quatrième société du groupe Surplus Recyclage. Spécialisée dans la réparation de véhicules accidentés à l’aide de pièces de réemploi, elle s’appelle « GSR Repair ». « L’objectif est de donner une seconde vie aux véhicules encore réparables. Pour cela, nous utilisons plus de 30% des pièces que nous avons prélevées sur les voitures, motos et camions en fin de vie. Ce qui est énorme, car le taux d’utilisation des pièces détachées en France n’est que de 4% », explique fièrement le fondateur du groupe.

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24 000 véhicules traités en 2022

Surplus Autos a une capacité de traitement de 35 000 voitures par an. Surplus Motos, 10 000 et Surplus Industries, 15 000. En 2022, 24 000 véhicules de tous types passeront entre les mains des experts du groupe Surplus Recyclage (un tiers de la capacité de traitement, donc). Autant dire qu’il y a du monde sur le site industriel de Gaillac. Plus de 200 employés au total.

« Outre ceux des particuliers et des professionnels, la plupart des véhicules que nous recevons nous sont envoyés par les compagnies d’assurance, après un accident par exemple. Ils sont retrouvés par les sujets, laissés sur un parking et nous nous chargeons de les récupérer. », explique Laurent Hérail. L’entrepreneur a également créé il y a un an une cinquième société spécialisée dans la gestion et la prise en charge de ces véhicules hors d’usage : GSR Logistics, équipée d’une trentaine de véhicules de dépannage qui couvrent le plus grand Sud-Ouest.

Envoi des matières premières dans des filières dédiées

Les pièces testées et reconditionnées encore utilisables sont soit réutilisées par les équipes de GSR Repair, soit revendues dans le magasin attenant aux usines ou sur les sites internet de chaque entreprise (Auto, Moto, Industries) à des particuliers, et surtout à des professionnels. .

Le reste des pièces est classé selon le type de matériaux. « Nous stockons des matières premières, qu’elles soient métalliques, aluminium, cuivre, fer ou plastique. Cela représente plus de 1 000 tonnes par an. Ensuite, chacune d’entre elles est acheminée vers des filières de recyclage spécialisées », précise Laurent Hérail. Au total, les collaborateurs du groupe Surplus Recyclage permettent le recyclage de plus de 97% des composants d’un véhicule hors d’usage. « Les pneus servent à fabriquer des terrains de sport, des bassins de rétention, des ferrailles pour renforcer les tôles… », énumère. Les 3% restants sont des matériaux qui ne correspondent, pour le moment, à aucun secteur de recyclage.