Marc et Sophie ont atterri à Gisors cet été, contraints de dormir dans leur voiture pendant plusieurs mois. Après bien des querelles politiques, le couple s’est ému.
Ils dormaient dans leur voiture toutes les nuits d’été près de la résidence Quaillet à Gisors.
Sophie Gaborieau et Marc Munch, dont nous rendons compte de la précarité du logement en août 2022, viennent de trouver un toit.
Relogés à Sérifontaine
Deux mois après la demande, le couple a continué à vivre dans sa voiture, redoutant l’arrivée des conditions hivernales. Voir l’article : Bien dormir quand bébé arrive.
Les services du CCAS (Centre Communal d’Action Sociale) de Gisors ont alors repris le dossier. Cela semble enfin avoir fonctionné puisque Marc et Sophie viennent d’être logés socialement dans la commune voisine de Sérifontaine (Oise).
Néanmoins, la situation a suscité une polémique politique autour de la question des hébergements d’urgence à Gisors.
Vers des logements d’urgence ?
Et si les élus de la majorité (Razna desnica) ne se déclarent pas « par principe hostiles à la construction de tels appartements », ils soulignent la nécessité de réserver ces logements en priorité aux habitants de Gisor. A voir aussi : ADN – [SPOILER] – Chloé et Alex coincés au milieu de nulle part !.
Dans le cas de Sophie et Marc, qui ont posé leurs valises à Gisors sans y habiter, l’hébergement d’urgence ne serait donc pas accepté.
Le maire Alexandre Rassaërt rappelle toutefois que le couple « a été pris en charge par le service social de la ville ».
Des voix parmi les élus pointent également un premier refus du couple de se voir octroyer un logement dans une commune de l’Eure éloignée de Gisors.
« A tort » répondent les intéressés, qui tiennent à rappeler que le logement en question « a déjà été attribué ».
Pas uniquement pour les habitants
De son côté, Pascal Rihet, élu de l’opposition « Gisors en commun » (gauches diverses) à Gisors, qui fut l’un des premiers à prendre en charge le couple à la rue, manifeste. Sur le même sujet : Cotentin. A l’hippodrome de Carentan, une journée pour le bien-être des chevaux.
Lui qui a suivi – mais aussi découvert une solution temporaire d’hébergement de quelques nuits pour un couple – estime qu’un hébergement d’urgence doit être créé et être utile à tous.
« Pourquoi imaginer qu’on les réserve uniquement aux Gisors ? Un homme dans la rue est avant tout un homme ».
« Au chaud et en sécurité »
Désormais loin de toute polémique, Marc et Sophie sont ravis de leur nouvelle situation.
« Maintenant, nous nous sentons au chaud et en sécurité. Mais il nous a fallu beaucoup de combats pour en arriver là. »
Près de la résidence de Quaillet, le quartier a vu ce couple quitter son logement.
Avec un seul espoir : que ce genre de drame social ne se reproduise pas à l’avenir.
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