En pleine crise de l’urgence et à quelques jours des élections législatives, neuf syndicats et hôpitaux collectifs organisent aujourd’hui une journée de mobilisation, pour réclamer des augmentations de salaires et d’effectifs sans attendre le résultat de la « mission éclair » ordonnée par Emmanuel Macron . .
Pour cette première journée d’action du deuxième quinquennat de Macron, la CGT et ses alliés ont prévu des rassemblements dans au moins cinquante villes. A Paris, des manifestants sont attendus devant le ministère de la Santé à partir de 13h30.
D’autres actions sont annoncées, souvent devant des hôpitaux, à Grenoble, Marseille, Nantes et Toulouse, mais aussi dans des zones plus petites comme Aurillac, Epernay ou Cherbourg, où Emmanuel Macron est venu la semaine dernière annoncer une « mission flash » sur les services d’urgence.
Car c’est là que le feu couve : faute de soignants, au moins 120 services ont été contraints de limiter leur activité ou s’y préparent, selon un décompte fin mai de l’association Samu-Urgences de France. . Par ailleurs, son président François Braun doit présenter les conclusions de la « mission flash » au chef de l’Etat d’ici fin juin.
Un retard justifié pour « regarder les urgences par urgences et à Samoa par Samoa, territoire par territoire où il y a des besoins », a expliqué M. Macron dans un entretien à la presse régionale vendredi, promettant de « prendre des décisions d’urgence à partir de juillet ». « .
Mais ses adversaires y voient surtout un stratagème pour « reporter les décisions après les législatives » des 12 et 19 juin, alors que le système de santé est déjà « en état de catastrophe », a démenti le médecin urgentiste Christophe Prudhomme, de la CGT- . Santé, lundi sur RFI.
« On s’attend à un mois de juillet extrêmement difficile et à un mois d’août terrible » et « cette mission éclair est un peu une insulte pour nous », a même estimé Pierre Schwob-Tellier, du collectif Inter-Urgences, lors de la presse. conférence jeudi.
Les quelques propositions pour l’hôpital n’apaisent pas le bouillonnement de mécontentements
Les critiques portent également sur le choix de François Braun, responsable des urgences au CHR de Metz et défenseur de la santé du candidat Macron lors de la récente campagne présidentielle. A voir aussi : le marc de café, un anti-moustique naturel qui fait des miracles.
L’intéressé a confirmé mercredi à franceinfo qu’il n’avait pas l’intention de produire un « énième rapport » mais de rédiger « l’ordonnance » qu’attendait l’hôpital, ajoutant qu’il « avait déjà des dirigeants propres ».
Certains d’entre eux figurent dans un courrier adressé à la ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon, le jour de sa nomination et publié sur le site du Samu-Urgences de France.
Elles sont parfois consensuelles, comme la revalorisation du travail de nuit et de week-end, « très douloureuses » mais elles n’ont augmenté que d’un euro de l’heure pour les infirmiers, ce qui est « complètement absurde », a-t-il dit.
D’autres idées inquiètent, comme l’obligation d’appeler le 15 pour filtrer l’accès aux urgences, mise en place à Cherbourg ou Bordeaux. Une situation « injouable » pour Patrick Pelloux, président de l’Association française des médecins urgentistes (Amuf), qui prédit une explosion des appels au Samu « qui était déjà en état de siège ». Avec le risque de perte de chance pour les patients.
L’essentiel du choix se porte cependant sur des défenseurs, à l’image du représentant de la Charente Thomas Mesnier, lui aussi urgentiste, qui a jugé nécessaire dans le JDD « de repasser en mode gestion de crise pour traverser l’été », même si. « recentrer » ces services signifie « sur leurs vrais métiers, les urgences critiques ».
Désireux de « bousculer les tabous », l’élu plaide même pour « Smur sans médecins », et uniquement des infirmiers dans l’ambulance pour pallier le manque de praticiens dans les lieux, et il propose de changer les services d’urgence qu’on ne peut plus maintenir ouverts. » à chaque fois.
La secrétaire générale de la CGT-Santé, Mireille Stivala, a à peine remarqué les propositions « bulle de mécontentement ». Pour faire monter la pression, Patrick Pelloux envisage de « lancer un mouvement de grève aux urgences avant l’été ».