En pleine crise de l’urgence et à quelques jours des élections législatives, neuf syndicats et collectifs hospitaliers organisent aujourd’hui une journée de mobilisation, pour demander une augmentation des salaires et des effectifs sans attendre le résultat de la « mission flash » ordonnée par Emmanuel Macron. .
7 juin 2022 – 12h55, mise à jour 13 décembre 2022 – 16h26
Pour cette première journée d’action du deuxième quinquennat de Macron, la CGT et ses alliés ont prévu des manifestations dans au moins cinquante villes. A Paris, des manifestants sont attendus devant le ministère de la Santé à partir de 13h30.
D’autres actions sont annoncées, souvent devant des hôpitaux, à Grenoble, Marseille, Nantes et Toulouse, mais aussi dans des villes plus petites comme Aurillac, Epernay ou Cherbourg, où Emmanuel Macron est arrivé la semaine dernière pour annoncer une « mission flash » sur les services d’urgence.
Car c’est là que le feu couve : faute de soignants, au moins 120 services ont été contraints de limiter leur activité ou de s’y préparer, selon un décompte fin mai de l’association Samu-Urgences de France. C’est d’ailleurs son président François Braun qui présentera fin juin les conclusions de la « mission flash » au chef de l’Etat.
Un retard justifié pour « surveiller les urgences depuis le service des urgences et le Samu depuis le Samu, territoire par territoire où il y a des besoins », a expliqué M. Macron dans un entretien à la presse régionale vendredi, promettant de « prendre des décisions d’urgence à partir de juillet ». « .
Mais ses adversaires y voient surtout un stratagème pour « reporter les décisions après les législatives » des 12 et 19 juin, alors que le système de santé est déjà « en situation de catastrophe », a dénoncé le médecin urgentiste Christophe Prudhomme, de la CGT- . Bonjour, lundi sur RFI.
« On s’attend à un mois de juillet particulièrement difficile et à un mois d’août terrible » et « cette mission éclair nous insulte un peu », a aussi estimé Pierre Schwob-Tellier, du collectif Inter-Urgences. , lors d’un pressage. cours le jeudi.
Les quelques propositions pour l’hôpital n’apaisent pas le bouillonnement de mécontentements
Les critiques visent également le choix de François Braun, chef des urgences au CHR de Metz et référent santé du candidat Macron lors de la récente campagne présidentielle. Ceci pourrez vous intéresser : Coronavirus : tous les cabinets dentaires fermés, mais les urgences assurées.
L’intéressé a assuré mercredi à franceinfo qu’il n’avait pas l’intention de produire « un énième signalement », mais « de rédiger l’ordonnance » attendue par l’hôpital, précisant qu’il a « déjà effectué ».
Certains figurent dans un courrier adressé à la ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon, le jour de sa nomination et publié sur le site du Samu-Urgences de France.
Elles sont parfois consensuelles, comme la revalorisation du travail de nuit et de week-end, « très pénible » mais augmentée d’un seul euro de l’heure pour les infirmiers, ce qui est « complètement absurde », a-t-il souligné.
D’autres idées inquiètent, comme l’obligation d’appeler le 15 pour filtrer l’accès aux urgences, mise en place à Cherbourg ou Bordeaux. Un scénario « injouable » pour Patrick Pelloux, président de l’Association des médecins urgentistes de France (Amuf), qui prédit une explosion d’appels au Samu « déjà débordé ». Au risque de faire perdre des chances aux patients.
L’option a pourtant des défenseurs majoritaires, comme le député de Charente Thomas Mesnier, également médecin urgentiste, qui a jugé nécessaire dans le JDD de « repasser en mode gestion de crise pour passer l’été ». signifie « recentrer » ces services « dans leur véritable travail, les urgences vitales ».
Désireux de « bousculer les tabous », les élus ont également plaidé pour « Smur sans médecins », avec uniquement des infirmiers dans l’ambulance pour pallier l’absence de praticiens dans les lieux, et ont suggéré de transformer les services d’urgence qu' »on ne peut plus n’arrive plus à les garder ouverts ». » tout le temps.
Des propositions pas en mesure d’apaiser la « bulle de mécontentement » observée par la secrétaire générale de la CGT-Santé, Mireille Stivala. Pour faire monter la pression, Patrick Pelloux a également prévu de « lancer un mouvement de grève aux urgences avant l’été ».