Hervé Gastinel au siège de sa société à Marseille (Bouches-du-Rhône), vendredi.
© Théo Giacometti/Hans Lucas pour le JDD
Arrivé il y a trois mois à la tête du croisiériste, propriété de la famille Pinault, Hervé Gastinel a confirmé que Ponant poursuivra sa montée en gamme. Il entamera également le processus pour devenir une « entreprise avec une mission » et promouvoir davantage le tourisme.
Quand reprendront vos croisières ?Le premier navire partira le 16 juin de Reykjavík pour une croisière vers l’Islande. Il est au port depuis novembre, comme 100 % de nos navires, onze navires. Là, nous avons fermé les portes du navire. L’équipage, vacciné, a passé une semaine en prison à Caen, sans contact avec le monde extérieur. Il prolongera cette quarantaine à une deuxième semaine en mer avant d’atteindre Reykjavík.
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La politique sanitaire à bord a-t-elle changé ? C’est plus lourd que l’an dernier. Nous avons renforcé nos capacités uniques et notre équipement médical dans un hôpital équipé de matériel de réanimation, de tests PCR. La sécurité sanitaire sera assurée et, cette année, notre équipage sera vacciné.
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En France, la navigation sera à nouveau autorisée le 30 juin. Début juillet, le premier vol est prévu au départ de Nice et Saint-Malo
Nous espérons développer une bonne politique sanitaire, d’autant plus que 70% de nos clients viennent de pays non français comme les Etats-Unis, premier marché de la croisière au monde. Mais le règlement est encore en cours d’écriture. L’Europe a déjà pris des mesures dans ce sens. Il est maintenant important de s’entendre rapidement sur les règles. J’en suis sûr : nous voyons aujourd’hui qu’ils sont ensemble.
Quand pensez-vous reprendre vos activités d’avant la blessure ? Pour mémoire, en 2019, nous avons accueilli 70 000 passagers. Cette année, 70 départs sont prévus, comme en 2020. L’an prochain, nous devrions revenir à un niveau d’exploitation normal avec 350 vols. Nous avons une flotte de 13 bateaux, de moins de dix ans, dont six sont arrivés au cours des trois dernières années.
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Qu’est-ce qui freine la reprise ? Les liaisons passagers limitées, comme la Norvège et l’Australie, sont deux destinations importantes pour nous. Mais l’opportunité de liberté que représente la voile, c’est ce que les gens recherchent. Ils veulent reprendre la mer, en France, les déplacements seront à nouveau autorisés le 30 juin. Début juillet, le premier voyage est prévu au départ de Nice et Saint-Malo. La puissance est lancée.
Nous offrons un type de tourisme qui n’est plus passif mais interactif
Qu’est-ce qui a changé dans votre approche de la voile ? Le niveau du tourisme durable doit être renforcé, tout en continuant à développer la qualité en termes de services. Ces engagements sociaux et environnementaux signifient que nous nous engageons à être une entreprise avec une mission. Après l’été, dans le cadre de mon futur plan stratégique, nous introduirons le processus. Un engagement calculé et validé par des tiers est requis et activé pour développer le modèle de navigation. Il est important de montrer que notre influence peut aussi être une contribution positive.
Quelle est la qualité de votre expérience de croisière en Méditerranée La Méditerranée n’est qu’une partie de notre offre de croisière. Mais même là-bas, on va dans des endroits plus particuliers ou difficiles à trouver grâce à nos nombreux navires qui nous permettent d’y naviguer, comme Venise. Par rapport à nos concurrents, nous proposons également une autre façon de découvrir, une forme de tourisme qui n’est plus passive mais interactive.
Jusqu’à présent? Notre entreprise se développe à travers l’un de ses aspects les plus passionnants : l’accompagnement client dans la recherche, les jeux exclusifs, le partage. Notre nouveau navire, Le Commandant Charcot, qui quittera le navire fin juillet, aura une belle ambiance, avec un laboratoire e, un groupe scientifique permanent, gouvernemental, comme le CNRS ou National Geographic, les accompagne dans leurs recherches. . C’est ce que j’appelle un bon accompagnement.