Hommage : Jean-Paul Pichon, une vie dédiée à un nom

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Jean-Paul Pichon est décédé en début d’année. Pendant des décennies, il a soutenu et promu l’usine familiale, créée par ses ancêtres en 1802, notamment en la faisant connaître sur la scène internationale.

Pays d’Uzès Publié le 30 janvier 2023 à 10:23 par Emeline Bertel

« Quand on est d’ici, on connaît la maison Pichon », sourit Von Pichon. Personnalité locale, son mari, Jean-Paul Pichon, est décédé le premier jour de l’an après avoir voué sa vie à l’un des emblèmes de la cité ducale.

« C’était quelqu’un qui adorait ses ancêtres et le travail qu’ils avaient fait avant lui, se souvient Von Pichon.

Le représentant de la septième génération, Jean-Paul Pichon, était conscient de l’importance de cette production locale pour les Uzétiens. « C’était quelqu’un qui adorait ses ancêtres et le travail qu’ils avaient fait avant lui. Il était plein d’admiration et savait qu’il ne pourrait jamais faire mieux qu’eux. Il avait l’impression d’être en mission », se souvient sa femme. « Papa, j’ai vu en lui quelqu’un qui aimait transmettre son savoir. Il était plein d’admiration et de gratitude pour le travail accompli par ses ancêtres. Comme tous les Pichons, il est resté très modeste, ne se méprisant pas. C’est une caractéristique qui caractérise notre pedigree », ajoute Christophe Pichon.

Destin tracé

Jean-Paul Pichon est né dans la maison familiale de l’avenue Jean-Jaurès, à quelques pas des fours où étaient cuites les céramiques éponymes. C’est dans le même manoir qu’il a fait sa vie avec Von, qui y vit toujours. « Quand il était jeune, Jean-Paul a vu le personnel passer des jours et des nuits à mettre du bois dans le poêle. Je l’ai beaucoup entendu en parler. Il a dit que les portes de l’enfer ont été ouvertes. C’était de la vraie poterie. Lire aussi : Immobilier : comment calculer le coût total ? | Maisons à LoLoger. Aujourd’hui, ce n’est plus pareil », poursuit Von Pichon avec nostalgie. Mais le geste magistral de son mari a été de faire entrer la maison Uzet dans la cour des grands. « Tout le monde a mis la patte, et mon père a emmené Pichon hors de France. Très proche de Jean-Pierre Deméry, il noue un partenariat avec sa société Souleiado qui permet la vente des créations Pichon dans les boutiques du monde entier. C’était son grand travail », sourit son fils unique. Au salon, son père rencontre même Catherine Deneuve, qui lui fait manger chaque jour dans des assiettes estampillées Pichon.

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En termes de style, Jean-Paul Pichon crée des céramiques plus contemporaines, avec des couleurs, sans contredire le travail de ses ancêtres, perpétuant la tradition du marbre. « Nous avons fait beaucoup de couleurs. Des choses très douces, très simples comme la dévotion Uzès poursuit celui qui a partagé sa vie. Il fallait avoir un peu d’imagination pour voir comment on pouvait transformer des pièces, changer de formes. Jean-Paul était un bricoleur qui aimait cultiver, produire et créer.

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Gravé dans les mémoires

Par ailleurs, Jean-Paul Pichon a voulu perpétuer l’aura de l’usine familiale dans la mémoire des Uzèges. C’est notamment grâce à lui que l’on retrouve aujourd’hui la salle Pichon au musée Georges-Borias d’Uzès. « En 2008, il dépose une partie de la collection de poteries Pichon. Il venait régulièrement expliquer les salles aux visiteurs et donner des visites guidées, notamment lors des Journées du Patrimoine. A voir aussi : Le milliardaire Elon Musk a repris Twitter et a viré…. Il racontait toujours des anecdotes très drôles avec son accent purement ouzétien, se souvient avec émotion Brigitte Chimier, conservatrice du musée d’Uzès. Il avait beaucoup d’humour et un côté très attachant, même quand il n’était pas content. Il va me manquer et il va me manquer à Uzès car il portait toute la mémoire de la tradition potière familiale. Cette mémoire ne pourra jamais être remplacée. »

Par ailleurs, depuis de nombreuses années quelques exemplaires au sceau de Pichon sont présents dans un autre lieu emblématique d’Uzès : la Principauté. « Pour les mettre sur ses tables de présentation, le prince fit fabriquer de grandes assiettes marbrées. Et dans l’atelier se trouve une petite pièce à l’entrée de la cour où la marquise de Crussol avait l’habitude d’aller travailler ses poteries. Les Pichons ont toujours été très attachés à la principauté », explique von Pichon.

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Sportif à ses heures perdues

Passionné de sport, Jean-Paul Pichon s’implique en fondant des clubs de football à la campagne, notamment à Vers-Pont-du-Gard. « Il aimait les enfants. Il crée des clubs de foot et donne des poteries Pichon pour acheter des balles aux plus petits, car il veut que les enfants puissent jouer avec de bonnes balles. C’était un garçon très sportif », se souvient Von Pichon. Son fils se souvient des entraînements de football passés avec son père. « Mon père était entraîneur de football quand j’étais jeune. Il a également été entraîneur de tennis pour enfants et adolescents. Il m’a donné la passion de nombreux sports, tout comme Numa et Naïs, mes enfants, poursuit Christophe Pichon. Il emmenait mes enfants à chaque vacances et ils allaient dans sa maison en Ardèche pour découvrir la région. C’est avec lui qu’ils ont appris à skier et à nager. C’était un grand-père spécial qui ferait n’importe quoi pour nous. » Comme vous pouvez le voir sur le mât posé dans les jardins de l’ancienne usine au centre d’Uzès, Jean-Paul aimait aussi la planche à voile, un passe-temps qu’il partageait avec Christophe.

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Le 1er janvier, un homme admiré par de nombreux Uzétiens est décédé.Le Républicain d’Uzès présente ses condoléances à la famille et aux proches de Jean-Paul Pichon. A voir aussi : Un commerce multiservices a été créé à Varize pour faire plaisir aux habitants.

La céramique Pichon est avant tout une affaire de famille. Depuis 1802, huit générations se sont succédées, innovant sans cesse dans l’art de la céramique. Chaque descendant de Toussaint Pichon apporta son grain de sable. Au début du XIXe siècle, ce dernier prend conscience des propriétés uniques du sol argileux d’Uzès. La terre qu’il sublime. Quelques temps plus tard, François et Nicolas Pichon ouvrent leur premier magasin, route d’Alais. Ils fabriquent les premiers paniers tressés et inventent la technique de la marbrure. Les techniques de perfection se transmettent de père en fils, et la céramique Pichon est reconnue et connue dans le monde entier. La fontaine de marbre va même jusqu’au Vatican. Les premiers arts de la table et les premiers émaux sont créés par Paul Pichon. Juste avant la Première Guerre mondiale, son fils Henri, proche de la duchesse d’Uzès, va renforcer les liens entre la manufacture et le duché. Les décennies passent, et Jean-Paul Pichon reprend la maison et l’introduit dans les salons. C’est à cette époque que la renommée de la manufacture franchit les frontières et les océans. Depuis 1995, c’est son fils unique Christophe qui a l’incroyable mission de maintenir cette entreprise familiale plus que bicentenaire.

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