Cette berline sportive à pile à combustible devrait être proposée aux alentours de 120 000 euros, avec une précommande fixée à 156 euros, et une livraison prévue pas avant 2025. Elle promet une autonomie de 1 000 kilomètres, pour une puissance de 500 chevaux et un poids sous les deux tonnes. .
« C’est une démonstration de ce que l’hydrogène peut offrir de mieux », a souligné Olivier Lombard. Le constructeur espère enregistrer 3 000 ou 4 000 commandes.
Le nouveau prototype présenté au Mondial, le très sportif Machina Vision, possède une calandre à l’avant qui s’ouvre et se ferme en fonction des besoins de refroidissement de la pile à combustible.
La start-up française a annoncé fin septembre son intention d’ouvrir une usine et un centre de recherche d’ici début 2025 en Normandie, près de Vernon, où elle pourrait employer jusqu’à 1.500 personnes.
L’hydrogène utilisé comme carburant présente l’avantage de n’émettre que de la vapeur d’eau, ce qui en fait une piste importante de substitution aux hydrocarbures, intégrée dans de nombreux plans de relance à travers le monde.
Mais experts et industriels sont divisés sur la place de l’hydrogène dans la décarbonation du secteur automobile : le développement est pour l’instant essentiellement dédié aux utilitaires et aux poids lourds, qui peuvent emporter des bouteilles d’hydrogène volumineuses.
Par ailleurs, la production d’hydrogène gazeux est très énergivore et encore largement dépendante des énergies fossiles, en attendant le développement de l’hydrogène dit « vert », issu des énergies renouvelables. Le manque de stations de distribution est également un frein à son développement.