En Seine-Saint-Denis, les bénévoles de la Croix-Rouge fournissent aux sans-abri de la nourriture, des boissons chaudes, des couvertures et assurent la liaison avec le SAMU en cas d’urgence médicale.
Rédigé le 12/12/2022, mis à jour
le 13/12/2022
Sacs de couchage, vêtements, boisson chaude…
Quatre volontaires de la Croix-Rouge sont partis ce soir avec un équipement spécial pour affronter le froid dans les rues de Seine-Saint-Denis, au nord de Paris. Voir l’article : Canicule : des conseils d’experts pour une meilleure tolérance à la chaleur. Ils veillent sur les nombreux sans-abris confrontés à la baisse des températures.
« Beaucoup de gens nous disent qu’ils appellent le 115 depuis 6h du matin. Malgré les heures d’attente, il n’y a pas de logement. C’est vraiment problématique, on donne ce qu’il faut en sacs de couchage et puis on a des vêtements qui ne règlent pas le problème du froid, mais qui aident quand même », explique Clément Murzeau, bénévole à la Croix-Rouge française.
Cyanose, frissons, confusions…
« On est honnête, on ne trouve pas d’hôtel le soir même, ce sont les limites de la Croix-Rouge », déplore-t-il. Mais ces bénévoles apportent une présence, le réconfort d’une boisson chaude et un lien tissé au fil des semaines. Sur le même sujet : Renoncer aux soins : « Après avoir contacté une trentaine de cabinets, j’ai arrêté de compter. Peu de temps après, j’ai arrêté de chercher…’. Pour au moins briser la solitude qui aggrave les risques de précarité.
Lorsque l’épuisement ne permet plus de marcher pour combattre le froid, la menace est l’hypothermie, une baisse de la température corporelle. « Plusieurs symptômes peuvent nous alerter, notamment une décoloration des extrémités, des tremblements, des frissons. Dans les cas plus graves d’hypothermie sévère, on peut avoir une parole complètement confuse, avec des extrémités qui sont gelées. Ce qui peut être grave car cela peut entraîner des nécrose. Cela peut aller jusqu’à la perte de connaissance », commente Clément Murzeau.
Quand l’intervention du SAMU est nécessaire
Face à ces panneaux, vous devez immédiatement appeler les pompiers ou le SAMU. Sur le même sujet : S’efforcer de devenir citoyen : Toulouse donne le micro aux pauvres. Surtout quand la personne a bu de l’alcool, car c’est un piège qui donne une sensation immédiate de chaleur et aggrave le risque mortel de s’endormir.
Un groupe a trouvé la protection d’une bouche d’air chaud dans le trottoir… L’équipe les connaît bien. Mais ce soir, l’un d’eux a été poignardé. La situation nécessite la mobilisation du SAMU. Avec le froid qui réduit la circulation sanguine et l’hygiène limitée, la menace de nécrose de sa main est réelle.
« C’est infecté, on le voit. Le SAMU va essayer de venir voir la personne. Pour l’instant, il n’y a pas d’urgence vitale immédiate, mais il faut la prendre en charge au plus vite », explique Mamadi Traoré, adjoint social. responsable d’action à la Croix-Rouge française.
Alors que le SAMU annonce un temps de réponse important, l’équipe ne peut pas attendre. Elle doit encore veiller sur trois personnes isolées avant la fin de sa maraude nocturne.