Avec la banalisation du télétravail, les Français redécouvrent les charmes de la résidence secondaire, au point d’en faire leur résidence « semi-principale ».
La banalisation du travail à distance est l’une des conséquences de la crise sanitaire. De plus, les Français ont redécouvert les charmes d’autres demeures. Considérés auparavant comme une contrainte, ils ne sont plus intimidés par la possibilité de devoir supporter des frais d’entretien importants et de partir en vacances au même endroit chaque année. Le télétravail leur permet désormais de passer quelques jours par semaine dans leur résidence secondaire et de profiter d’un meilleur cadre de vie. A voir aussi : Assurance RC : Les exclusions de garantie doivent être claires et précises. A tel point que les résidences secondaires deviennent de plus en plus des résidences semi-principales. Un phénomène qui se développe surtout chez les jeunes couples et les familles aisées. Mais cette nouvelle tendance provoque parfois des tensions sur un marché immobilier déjà sous pression dans certaines zones géographiques traditionnellement très prisées des retraités. Le site Se Loger donne un aperçu de ces nouveaux marchés.
Une nouvelle tendance qui fait grimper les prix de l’immobilier en province
Au grand dam des acheteurs nationaux, l’arrivée de ces nouveaux acquéreurs au pouvoir d’achat significativement supérieur grève le stock de biens disponibles à la vente et contribue à la hausse des prix. Voir l’article : Immobilier : Plus d’1/4 des Français et des Anglais ont l’intention d’acheter un bien immobilier à l’étranger – MySweetimmo. C’est notamment le cas dans des secteurs déjà sollicités, notamment sur le littoral (Arcachon, Pays Basque, Bretagne, Corse, Normandie…).
Par exemple, selon le site SeLoger, à Locronan dans le Finistère, une maison sur cinq est une résidence secondaire, à Guéthary (sur la côte basque) cette proportion atteint un appartement sur deux. Et à Bayonne, les prix de vente ont augmenté de 14,7 % en un an seulement. La campagne n’est pas épargnée : la Dordogne est le département le plus recherché pour acquérir une résidence secondaire à la campagne, suivi par l’Yonne et le Var. En milieu rural, les prix de l’immobilier ont augmenté en moyenne de 8,9% en un an et de 15,5% en 2 ans.
La proximité entre résidence principale et résidence secondaire est primordiale
La proximité entre la résidence principale et la résidence secondaire est essentielle : les nouveaux propriétaires de résidences secondaires recherchent des quartiers proches des villes moyennes et avec des gares TGV. Voir l’article : Découvrez les idées cadeaux et les offres de nos commerçants partenaires info-chalon.com (4) – Toute l’actualité gratuite en un clic.
Ainsi, l’Yonne est assez attractive pour les Parisiens (10,5%) et les Strasbourgeois (14,9%) car il est possible de relier Paris à Saint-Fargeau en un peu plus de 2h, alors qu’entre Strasbourg et Vézelay il faut environ 4h.
Les Marseillais (22%), les Lyonnais (11,7%) et les Niçois (38,5%) s’orientent logiquement vers le Var. A Toulouse, on se tourne vers le Lot (11,7%) si possible, et surtout Puy-l’Évêque qui est à moins de 2 heures, la Dordogne et le Tarn-et-Garonne.
Les Bordelais se retrouvent en Dordogne (21,6%), dans le Lot et les Landes. Les Montpelliérains privilégient l’Hérault (19,4%), le Gard et le Var. Les Nantais se tournent d’abord vers la Vendée (20,8%), puis le Morbihan et le Finistère. Quant aux Lillois, ils concentrent leurs recherches sur le Nord-Pas-de-Calais (13,3%), la Picardie et l’Aquitaine.
Face à cette spéculation immobilière, certains élus locaux s’interrogent sur l’opportunité de limiter le droit d’acquérir une résidence secondaire.