Bien qu’elle reste dynamique, l’activité du marché montre des signes de ralentissement. Les conditions de prêt, la hausse des taux d’intérêt et l’incertitude économique expliquent en partie ce nouveau phénomène, selon Guillaume Martinaud, président de la coopérative ORPI.
Guillaume Martinaud : « Actuellement, le marché des anciens est un peu moins dynamique. Certes, le début d’année a été marqué par beaucoup de recherches, mais on constate une baisse des compromis de vente. Les vendeurs estiment que le marché est toujours bien soutenu mais certains acheteurs signalent qu’ils ne peuvent plus suivre financièrement .
Nous sommes à la croisée des chemins. Le défi consiste à trouver un juste milieu. Revenons sur ce qui s’est passé en 2019. Cela représente – 17% des compromis de vente signés, selon la moyenne des 1300 de notre agence. Sur la base de 2019, nous sommes comparés à -5%, dans une année qui a enregistré plus d’un million de transactions.
Pas d’effondrement. C’est revenu à la normale. Même si la demande est toujours forte et que l’appétit pour la pierre est indéniable, celui du déménagement non plus. L’effet du « Covid » sur la désirabilité de l’immobilier se poursuit. Nous avons également été surpris par le nombre de demandes dans les villes de taille moyenne. Après tout, l’envie d’acheter est là mais encore faut-il en avoir les moyens.
Sommaire
L’évolution des prix et la négociation

Il y a toujours des flambées de prix avec les couples et les familles quittant les grandes villes. Cette hausse est incontournable et c’est ce qui provoque des tensions sur certains marchés. Sur le même sujet : Faites appel à un plombier professionnel pour vos travaux de plomberie. Le vrai changement que nous avons ressenti ces deux dernières années, c’est l’impact du télétravail, la possibilité de travailler à distance. Le besoin de ce changement est exprimé mais il y a une pénurie d’approvisionnement.
Depuis début avril, les acheteurs ont compris que le marché ralentissait. Il y a des négociations avec une marge moyenne de 2,70 %. Dans certaines villes plus haut. Mais à cause de cela il y a ce nouveau phénomène : les acheteurs comprennent que nous pouvons proposer des prix réduits. Dans tous les cas, faites une offre, ce qui n’était pas le cas il y a 6 mois.
En dehors du prix, en quoi faut-il être particulièrement attentif ?

Le crédit est la clé. La hausse des taux d’intérêt pèse sur les acquéreurs potentiels. Les vendeurs doivent tenir compte des données qui saisissent ce marché. Il y a une valeur verte résidentielle. En début d’année, on parlait très peu du DPE (diagnostic de performance énergétique). Ceci est un vrai problème. Il y a aussi le phénomène des primo-accédants qui recherchent en priorité un logement classé F ou G, pensant qu’il y aura plus de marge de négociation. J’ai ajouté l’accessibilité numérique, qui est importante pour le télétravail.
Qu’attendez-vous en matière de politique du logement ?

Sortons de l’effet d’annonce. Nous attendons des mesures concrètes. Il faut accueillir tout le monde et partout en France. Nous manquons de logements et nous devons construire. Tout en protégeant l’environnement, il faut aider les maires à pouvoir construire harmonieusement, en finissant les grands logements. Les particuliers souhaitent retrouver ou retrouver un peu de calme et d’espace. La rénovation est également très importante, mais elle doit être massive et soutenue avec plus d’aide.
Quel que soit le ministre qui s’occupera du logement, il faut qu’il comprenne les besoins réels des Français. D’un point de vue juridique, il faut aussi être pragmatique pour y voir clair sur le long terme sans changer constamment. Il faut penser à l’accès au logement ainsi qu’à la transmission du patrimoine. Il faut juste retrouver le bon sens. «
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