Investir dans l’immobilier locatif ne limite pas la portée de vos actions à la frontière française. L’achat de biens locatifs à l’international est en hausse.
De nombreux Français rêvent d’exotisme pour leur patrimoine immobilier. Dans une étude publiée récemment, Masteos, une « proptech » spécialisée dans les investissements clés en main, révélait que 55% d’entre eux souhaitent investir au-delà des frontières de la France, dans des pays européens (Espagne, Italie, Portugal, etc.). Parmi eux, 20% envisageront d’agir dans les cinq prochaines années, dans le cadre de l’investissement locatif. Constat que la plateforme a été vérifiée auprès de ses clients. « La tentation de partir à l’étranger est forte et les pays du sud de l’Europe sont particulièrement prisés », souligne Thierry Vignal, président et fondateur de la startup.
Dans le top 5 des villes européennes, l’étude Masteos révèle que Barcelone (31%), Lisbonne (22%), Porto (19%), Valence (13%) et enfin Rome (11%) sont les plus convoitées par les Français. « Depuis plusieurs années, le phénomène d’héliotropisme s’est beaucoup renforcé et accéléré depuis le confinement. On le retrouve par exemple en France et l’appétit des Français et plus particulièrement des Parisiens pour Marseille », notamment Thierry Vignal.
Des freins et des solutions pour investir dans les grandes villes européennes
Cependant, ces personnes font encore face à de nombreux obstacles lorsqu’elles entreprennent de tels projets. Si les Français hésitent à franchir le pas, c’est principalement par manque de connaissances linguistiques, jusqu’à 40% des répondants à l’étude Masteos. Lire aussi : Offres exceptionnelles lorsque vous êtes affilié à SR Investment Partners. Autre obstacle : le manque de moyens financiers (pour 34% des individus interrogés). Pour les femmes, les critères économiques sont encore plus importants que pour les hommes. Autre frein évoqué : le manque de visibilité du prestataire sélectionné pour accompagner un investissement à l’étranger (20%).
Dans ce contexte, la start-up a décidé de se lancer dans le grand bain de l’investissement locatif à l’étranger. Fort de son succès en France où il a accompagné des centaines de clients, Masteos déploie aujourd’hui ses ailes dans les pays européens voisins, à commencer par l’Espagne. Une stratégie également suivie par Beanstock, autre acteur majeur de l’investissement locatif clé en main. « Ce pays est en tête des pays les plus prisés pour les investissements locatifs, confirme Thierry Vignal. En effet, un Parisien sur deux souhaite y réaliser un investissement dans les cinq prochaines années, dont près de 40 % à Barcelone. »
L’Espagne, un marché attractif
Alexandre Fitussi, co-fondateur de Beanstock, est d’accord. « L’Espagne est attrayante pour de nombreuses raisons, notamment le potentiel de prix au mètre carré, car le marché s’est amélioré ces dernières années. Sur le même sujet : Cryptomonnaies : cet autre « territoire perdu de la République ». » Pour le directeur de Masteos, Thierry Vignal, il a souligné que « l’Espagne est l’un des plus grands marchés immobiliers européens, avec environ 500 000 transactions résidentielles par an, contre 1 million en France. Le marché locatif espagnol s’élève à 7 milliards d’euros » .
Alexandre Fitussi a également mis en avant la réglementation attractive pour les investisseurs comme un atout. « Contrairement à la législation française, qui favorise la protection des locataires, la Ley Vivienda (NDLR : loi logement) récemment votée ne nuit pas aux petits propriétaires. Et des dispositions fiscales permettent d’amortir les biens, comme avec le statut de loueur non professionnel. entreprises en France. »
Les motifs d’investir hors de nos frontières
Mais quelles raisons valables, au-delà de l’appel de l’exotisme et de l’héliotropisme, acheter et louer un bien immobilier à l’étranger ? En rationalisant, nous en avons identifié une poignée de bons : Sur le même sujet : La Banque centrale du Mozambique prolonge la suspension de la Bank of India du marché commercial.
1) Diversifier son patrimoine : Eviter de miser exclusivement sur l’immobilier français, aussi sain soit-il… : c’est la première motivation que tout investisseur international peut admettre. Les faits le montrent chaque année : le cycle et le rapport entre l’offre et la demande ne sont pas les mêmes d’un pays à l’autre. C’est ainsi que les habitants d’Europe du Nord ont dépassé les pays d’Europe du Sud en termes d’augmentation des prix ces derniers mois, selon les statistiques d’Eurostat. Thierry Vignal de Masteos confirme que « l’accès à la propriété est plus compliqué dans les pays d’Europe du Sud qu’en Europe du Nord où la part financée par les banques dans le cadre de l’achat d’un bien immobilier y est plus importante. 2) Bénéficier de meilleurs loyers. Avantage : En règle générale, et à quelques exceptions près, l’immobilier dans les principales villes des pays voisins est plus abordable que Paris, Lyon et Bordeaux, car le niveau de location est tout à fait comparable.C’est ainsi que le niveau de rentabilité en Espagne est de 30 base points de plus, en moyenne, selon Beanstock. « Mais attention, le marché est généralement bien fait : rentabilité élevée est synonyme de risque élevé », note Alexandre Fitussi. « La possibilité d’acheter à moindre coût des studios dans les principales villes d’Espagne », précise Alexandre Fitussi. Thierry Vignal.
3) Profitez de la fiscalité locale, plus avantageuse : Les loyers perçus à l’international ne sont pas imposés en France mais dans le pays d’origine. Cependant, la comparaison des taux d’imposition des revenus fonciers en France par rapport à ceux des autres pays européens se transforme presque toujours en un avantage de ces derniers. Thierry Vignal notamment que « la fiscalité est attachée localement et est généralement plus favorable aux investisseurs. En moyenne, par exemple, elle s’élève à 19% des bénéfices dans la plupart des régions d’Espagne ». Rappelons qu’en France, les loyers issus de la location nue sont taxés au barème progressif de l’impôt sur le revenu. A cela s’ajoute la contribution sociale (17,2%). Pour les ménages dont la tranche marginale d’imposition est de 30 %, où l’on trouve de nombreux cadres aux salaires intermédiaires, le taux d’imposition passe à 47,2 % en France. Ce qui réduit considérablement la rentabilité d’un investissement locatif.
4) Viser la valeur ajoutée Après une hausse continue depuis le milieu des années 2010, les prix dans plusieurs grandes villes françaises stagnent. Ce n’est pas encore le cas ailleurs pour la plupart des agglomérations européennes, dont certaines sont en plein essor ou « remontada ». De là à estimer que le potentiel de revalorisation est plus important au-delà de nos frontières, il n’y a qu’un pas que de nombreux observateurs ont franchi. « C’est la principale motivation des Français qui veulent miser sur l’Espagne », confie Alexandre Fitussi, de Beanstock.
5) Les tickets d’entrée sont souvent bas Acheter un T2 de 35 mètres carrés à Madrid coûtera en moyenne 182 000 euros, soit la moitié de la même surface à Paris. La capitale espagnole est plus accessible que la Ville Lumière, tout comme les grandes capitales européennes, à l’exception de Londres. Mais attention, l’apport personnel demandé par la banque sera systématiquement plus élevé dans le cadre d’un investissement international que dans le cas d’opérations en France. Pour les projets en Espagne, en principe, 30% du montant du projet sera requis. « L’Espagne et l’Italie font partie des pays européens où l’apport personnel demandé aux acquéreurs pour leurs projets immobiliers est le plus important » confirme Thierry Vignal.