Incendie de la cathédrale de Nantes : avocat de la défense…

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Le procès du présumé coupable de l’incendie a été reporté à mars 2023 à Nantes. Son avocat, Maître Quentin Chabert, a obtenu une expertise psychiatrique complémentaire auprès du tribunal.

Emmanuel Abayisenga, l’auteur présumé de l’incendie de la cathédrale de Nantes le 18 juillet 2020, n’a pas été jugé mercredi. Son procès a été ajourné au 29 mars 2023 à 9 heures. Mais est-il apte à subir son procès ?

C’est la question que se posera son avocat Maître Quentin Chabert lors de l’audience, avant d’obtenir enfin du tribunal de Nantes une expertise psychiatrique complémentaire sur son aptitude à subir son procès.

« Vacillant, en danger physique et psychologique »

L’accusé, qu’il qualifie d’« hésitant, en danger physique et psychologique », a le regard vide et le corps émacié lorsqu’il entre dans le box des accusés ce mercredi 28 décembre 2022. Sur le même sujet : Reconquête du centre-ville de Dornes : l’étude est lancée.

Détenu à la maison d’arrêt de Nantes dans le cadre d’une autre affaire, celle du meurtre de l’abbé Olivier Père en août 2021 dont il a avoué les faits, Emmanuel Abayisenga est aujourd’hui âgé de 41 ans et il encourt une peine de 10 ans de réclusion pour l’incendie à la cathédrale de Nantes.

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Un séjour en psychiatrie d’un an et demi

Ce jour-là, l’audience de « relais » n’abordera pas le fond de l’affaire, car le procès est, d’emblée, reporté à 2023. Elle vise donc à faire le point sur les revendications. Voir l’article : Appartement ou maison : Comment estimer son bien en ligne ?. possible, mesures de sécurité pour l’accusé, etc.

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L’avocat de la défense a donc demandé qu’une expertise psychiatrique soit faite sur son client pour définir son aptitude à être jugé, sachant que son procès en mars prochain durera une journée. « Est-il capable de comprendre ? », demande Maître Quentin Chabert devant le public. Ce dernier exprime, en effet, des doutes en raison de son récent séjour en psychiatrie.

Ce qui me dit qu’il sera en état d’être jugé au vu de cette longue hospitalisation, sous la contrainte dans une unité spécialisée et difficile, qu’il vit depuis un an et demi.

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Demande de contre-expertise

Emmanuel Abayisenga, qui a connu plusieurs traumatismes depuis le génocide au Rwanda jusqu’à son arrivée en France, connaît des problèmes psychologiques et physiques depuis plusieurs années. Ceci pourrez vous intéresser : Estimez la valeur immobilière de votre maison ou appartement en quelques clics de souris.

Une expertise psychiatrique et psychologique a ainsi eu lieu entre 2020 et 2021. Elle a précisé que « du fait de ses origines et de son parcours de migrant, sa personnalité est marquée par un traumatisme », rapporte le président de l’audience qui rappelle l’état de santé mentale du prévenu. .

Il y a un état de stress post-traumatique. Les faits allégués sont pour l’expert en rapport avec ces événements traumatisants et son parcours de vie. Au moment des faits, M. Abayisenga souffrait d’un trouble mental et neuropsychique qui altérait son discernement. Mais ces éléments ne justifient pas l’abolition de son discernement.

C’est ce dernier point que l’avocat de la défense remet en cause. Il souhaite solliciter une contre-expertise pour statuer sur « l’altération du discernement » au moment des faits ou sur « l’abolition totale », cette dernière le dispenserait d’une sanction pénale.

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Faire le lien avec le père Olivier Maire ?  

Selon Maître Chabert, le lien doit être fait avec ce qui s’est passé après l’incendie, à savoir le meurtre de l’abbé Olivier Maire, bien que ce soit une autre affaire.

L’expertise a été rendue en mars 2021, et le coupable présumé a été relaxé fin mai. « À peine deux mois plus tard, il y a le meurtre du père Olivier Maire. Et l’expertise ne nous dit rien sur la dangerosité de cet homme. L’expertise est passée à côté de cette dangerosité », lâche l’avocat de la défense à l’issue de l’audience.

Ce rapport expliquait cependant que l’état mental du prévenu ne permettait pas de compromettre l’ordre public et la sécurité des personnes. « Mais cette expertise ne vaut rien sur ce point, et il faut le juger sur cette expertise alors qu’elle ne vaut rien ?! », s’emporte Maître Quentin Chabert, désabusé.

Bien que ce dernier ait obtenu une expertise du tribunal sur les modalités de comparution d’Emmanuel Abayisenga en mars prochain, il n’obtiendra pas sa demande de contre-expertise sur son discernement au moment des faits. « C’est une première victoire », relativise-t-il néanmoins devant la presse.

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