Insuffisance des moyens alloués à la réanimation pédiatrique à Paris et en Île-de-France

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Question écrite n° 01310 de Mme Catherine Dumas (Paris – Les Républicains)

publiée dans le JO Sénat du 14/07/2022 – page 3681

Mme Catherine Dumas interroge la ministre de la Santé et de la Prévention sur l’insuffisance des moyens alloués à la réanimation des enfants à Paris et en Île-de-France. Il rappelle que l’épidémie de bronchiolite a été particulièrement faible à l’hiver 2021, en raison d’un respect important des gestes barrières. Ce manque d’entraînement en résistance chez les jeunes enfants a entraîné une épidémie plus importante à l’automne 2021. Il note qu’au cours des deux derniers hivers, jusqu’à 6 000 visites aux urgences par semaine ont été enregistrées en France métropolitaine en raison de cas de bronchiolite chez les enfants de moins de deux ans. ans, avec un pic en novembre-décembre. À l’hiver 2020-2021, ce nombre dépassait à peine les 2 000. L’enfant a des problèmes respiratoires et peut avoir des difficultés à s’alimenter. Ceci pourrez vous intéresser : Eco-anxiété, dépression, irritabilité… La chaleur n’est pas bonne pour notre santé mentale, voici pourquoi. Cette situation nécessite généralement une consultation médicale et même une visite aux urgences et une hospitalisation.Rappelons que le protocole d’encadrement des enfants admis en réanimation limite le nombre de patients à trois par infirmière. Ces professionnels de la santé sont formés aux techniques de pointe et, le cas échéant, peuvent difficilement être remplacés par un collègue à proximité de l’hôpital. A cet égard, elle souligne que l’absence d’infirmières, qui ne peut être compensée par des fermetures de lits qualifiées plus ou moins temporaires. -La France est rapidement débordée, l’obligeant à refuser des patients voire à les relocaliser hors d’Île-de-France faute de place à Paris.Elle note que de début octobre à mi-décembre 2019, 25 ont dû être transportés depuis la capitale région enfants en danger Ce transport sanitaire n’est pas anodin pour un patient délicat et mobilise pendant plusieurs heures des équipes médicales d’urgence pédiatriques (ambulance – SAMU – ou services mobiles d’ambulance et de réanimation – SMUR), ce qui e ne sont plus disponibles pour les autres enfants nécessitant une intervention. Elle souhaite donc savoir quelles mesures le gouvernement entend mettre en place rapidement pour remédier à cette situation qui met sous pression un personnel médical sursaturé et met les enfants en danger, en désavantage voire en danger de mort.

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Réponse du Ministère de la santé et de la prévention

publiée dans le JO Sénat du 08/12/2022 – page 6348

La bronchiolite est une pathologie fréquente, le plus souvent bénigne, qui peut toucher les nourrissons jusqu’à l’âge de deux ans tout au long de l’année. Cependant, elle augmente chaque année, à l’automne, période où elle touche près de 30 % des nourrissons de moins de 2 ans ; 2 à 3 % des nourrissons de moins de 1 an peuvent être hospitalisés pour une bronchiolite sévère. Une campagne de communication est menée rappelant les gestes simples pour prévenir la maladie et réduire la transmission du virus, les comportements à adopter, comme les gestes barrières, la consultation du médecin traitant et le plus souvent d’un pédiatre, et les situations qui nécessitent une visite à l’hôpital. Chaque année, en plus des actions de prévention, des plans d’organisation portant notamment sur l’augmentation du nombre de lits en réanimation et d’hospitalisation sont mis en place dans les services hospitaliers pédiatriques à l’automne. Malgré ces plans et prévisions, les épidémies, de par leur cinétique et leur intensité, peuvent mettre la pression sur le système de santé, et cette année, la précocité de l’épidémie, qui a débuté en septembre, et son intensité accroissent encore l’instabilité des services hospitaliers après plus plus de deux ans de crise sanitaire et de tensions dans les ressources humaines. Face à cette situation, le ministère de la Santé et de la Prévention et les agences régionales de santé se sont immédiatement mobilisés, mettant en place des réunions de crise et des comités de suivi réguliers, notamment dans les régions les plus touchées. Le gouvernement soutient la mobilisation des professionnels, médicaux et non médicaux, tant en ville qu’à l’hôpital, ainsi que la coopération entre la médecine de ville et l’hôpital, débloquant une enveloppe de 400 millions d’euros de ces dernières années a été annoncée. Il permettra de répondre rapidement aux problématiques spécifiques de certains secteurs, dont la pédiatrie. Il s’agit d’un plan d’action immédiat pour alléger la pression sur notre système de soins et la santé et assurer de bons soins à tous les enfants. A voir aussi : La France, un désert médical selon UFC Que Choisir. C’est d’abord le maintien des mesures qui ont été mises en place cet été, comme la surtaxe de 15 euros pour les soins programmés en ville ou l’incitation au recours à la télémédecine, mais aussi de nouvelles mesures pour renforcer encore l’accompagnement des professionnels en favorisant mieux travail de nuit et travail technique dans les établissements de réanimation, notamment en pédiatrie. Les Agences régionales de santé sont également appelées à mobiliser des fonds d’intervention régionaux pour des réponses ciblées aux tensions dans certains services. Enfin, la situation des services pédiatriques indique la nécessité d’une profonde transformation de notre système de santé : telle est la volonté du Gouvernement au sein du Conseil National du Remboursement. Pour faire face aux difficultés plus structurelles de notre système d’accueil, suite au récent rapport de l’Inspection Générale des Affaires Sociales sur la Pédiatrie et l’Enfance, tous les acteurs ont désormais l’opportunité de partager leurs propositions pour co-construire de nouvelles réponses aux difficultés du secteur. , en vue d’organiser des colloques pédiatriques et pédiatriques au printemps 2023. Ces rencontres mobiliseront toutes les spécialités de la petite enfance, tant en matière de prévention que d’accès aux soins. Plusieurs thématiques principales seront abordées, notamment la formation initiale et continue des professionnels, la démographie des professionnels. ns dans le domaine de la pédiatrie, de la pédopsychiatrie, la place de la santé de l’enfant dans le maillage territorial, les liens avec la médecine scolaire ou encore la protection de la mère et de l’enfant.

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