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En France, les produits financiers dits « responsables » explosent. Le développement est-il entaché de greenwashing, qui suscite de nombreux doutes en voyant cette monnaie émerger, au point de la condamner ?
L’écosystème bancaire a un talent indéniable : il capte très bien l’air du temps. Depuis quelques années, l’un des fonds d’investissement qu’elle promeut a pris le nom de douces promesses. Ils parlent de « Monde Durable » (Société Générale), de « Transition Verte » (HSBC), « d’Ecologie Globale » (Amundi) ou « d’Impact Climatique » (BNP Paribas)…, d’arbres – et appuyés par un énoncé basé sur deux mots clés : responsabilité et protection .
« Il y a dix ans, parler d’économie forte, c’était de la folie », se souvient Gunther Capelle-Blancard, professeur d’économie à Paris I Panthéon-Sorbonne, où il dirige le diplôme d’études supérieures en finance, information et communication – Fric, tu ne peux pas fais le. au dessus. Aujourd’hui, c’est l’inverse : le secteur financier joue un peu la carte du développement. « Les discussions sur les facteurs d’expansion monétaire sont désormais omniprésentes », confirme Philippe Sourlas, adjoint en charge de la gestion d’actifs à l’Autorité des marchés financiers (AMF), qui constate l’accélération récente : « A partir de 2019, année du changement, cette . la communication est plus centrée sur l’humain. »
Preuve de cette évolution verte : l’activisme du label ISR (en tant qu’investissement durable). Cette garantie publique, censée garantir aux investisseurs « la sécurité et la stabilité de l’investissement », est saluée par les acteurs du marché. S’il ne réunissait que 30 milliards d’euros d’actifs en 2008, il a dépassé les 630 milliards cette année, devant les deux autres plus gros labels français, Greenfin et Finansol, qui en collectent environ 20 milliards chacun. En juin dernier, 1 037 fonds étaient détenus par 175 sociétés de gestion françaises dites ISR.
Egarer l’épargnant
2000% d’argent plus ciblé depuis 2008… Signe que les temps changent, et dans le bon sens ? Pas vraiment. Car dans le même temps, les accusations de greenwashing (ou greenwashing) se sont également multipliées. Ceci pourrez vous intéresser : Manchester City : Haaland est bel et bien humanoïde, il porte des lunettes spéciales. Les chiffres le confirment. Les dernières en date : celles d’une étude publiée en mai par Epsor, une entreprise qui travaille pour faire des économies. Après avoir analysé des groupes de 814 fonds cotés ISR, il a constaté que 80 % d’entre eux ne comprenaient qu’une seule société liée au pétrole ; et que plus de la moitié des catégories sélectionnées par les médicaments SRI étaient également sélectionnées par des produits plus anciens.
Selon une autre étude, publiée en 2021 par le président de l’EDHEC-Scientific Beta, les données climatiques ne représentent en moyenne… que 12% de l’ensemble des méthodes utilisées pour construire des portefeuilles dits durables. La conclusion des chercheurs : « On peut parler de véritable greenwashing. » L’AMF a elle-même nommé le mal dans la communication de 2020, sans agir depuis.
Fouiller dans les offres en ligne des grandes banques est certainement étonnamment engageant. La « sélection climat euro » du Crédit Agricole, « l’investissement investissable » créé « pour agir en fonction du climat » ? Il y a Heineken, Ferrari, BMW et Bayer, les premiers producteurs mondiaux de glyphosate. « Sustainable Global Corporate Bond » de BNP Paribas, composé d’entreprises « dont les produits et services auront un impact positif et durable sur l’environnement et la société » ? Plein d’obligations Coca-Cola, Shell ou TotalEnergies.
Pas tout à fait hors la loi, les joueurs de l’ancien jeu d’argent spéculatif, trompent le sauveur désireux de verdir son héritage, il y a une épaisse obscurité. « L’un des enjeux de l’innovation est que la durabilité est un concept difficile à conceptualiser », explique Nicolas Redon, expert en finance verte chez Novethic. Il cite deux exemples extrêmes pour illustrer les contradictions de ce concept : les armes et le nucléaire. « Certains avancent que le premier peut avoir un impact social en contribuant à la sécurité nationale, et que le second reste un contributeur au changement de pouvoir… Du coup, aucune des deux n’est légalement retirée de la liste des marques « socialement responsables » La classification européenne adoptée en 2021 (Sustainable Finance Disclosure Regulation) se garde également de définir la notion de durabilité.
«Un boulevard aux financiers»
Autre lacune importante : les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) populaires qui sont utilisés pour planifier des investissements responsables modifient considérablement l’analyse. « Il faut avouer que la comptabilité verte n’a pas du tout été inventée. Pour calculer les facteurs de surcoût, on ne sait toujours pas comment faire ! », déclare Gunther Capelle-Blancard. Ceci pourrez vous intéresser : Demain c’est nos résumés en avance du 3 au 7 octobre 2022 : Sophie Novak est en danger, Sébastien Perraud amoureux, ce qui vous attend la semaine prochaine dans ADN (Vidéo). D’autant que le système actuel permet des erreurs faciles : « Un acteur qui est très mauvais côté environnemental peut compenser en étant très bon en social ou en management. Cela laisse un vrai boulevard aux investisseurs ! Un exemple typique est TotalEnergies, qui est présent en le nombre de fonds référencés par ISR. »
Devrions-nous alors accepter la poursuite du détournement de fonds ? Les plus forts le confirment, à l’instar de l’ancien financier Julien Lefournier, auteur en 2021 de L’Illusion de la finance verte (Editions de l’Atelier) : « Une finance durable qui incite à changer le monde… toutes choses égales par ailleurs. sans compromettre le profit ou le risque.Cette promesse ne s’arrête pas, car nous savons que le changement d’écologie implique un certain coût. Le problème de crédibilité est évident.
D’autres, plus optimistes, pensent que c’est mieux que rien. « L’argent possible repose sur un simple accord politique, qui inclut des pertes, analyse Amélie Artis, maître de conférences en économie à l’université Grenoble Alpes et Sciences-Po Grenoble. Il n’y a pas de bifurcation radicale, bien sûr, mais des signaux et des offres construit.
En fait, il y a place à l’amélioration. « Grand combat ? Augmenter la transparence », plaide Frédéric Tiberghien, président de l’association des acteurs financiers. Parmi les étapes sur la table, « créer quelques objectifs pour chaque pilier de l’ESG, créer un label européen commun, élever les normes d’exigences ou s’inspirer des innovations en matière de finance collective, qui aujourd’hui seules apportent un réel soulagement ».