Janvier 2023, neuf féminicides, neuf de trop

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Neuf. En ce mois de janvier 2023, il y avait neuf suspects pour meurtres conjugaux. Quatre d’entre eux ont été commis avec des armes à feu. Cinq compagnons, maris ou ex ont reconnu être à l’origine des coups, des actes ou des tirs mortels. Cinq des huit victimes avaient moins de 30 ans. Parmi eux, quatre avaient entre 18 et 22 ans. Un enfant de trois ans, la fille d’une des victimes, a également été tué. Trois couples ont été définitivement séparés et l’un s’est retrouvé moins de trois semaines plus tard. Deux victimes avaient auparavant dénoncé leurs conjoints pour violence. L’un des auteurs présumés était connu pour des violences contre certains de ses ex, l’autre pour de multiples délits. Trois se sont suicidés : deux après le décès de la victime, un quelques jours plus tard, en détention provisoire.

L’an dernier, les fémicides collectifs de compagnons ou d’ex ont recensé dix fémicides en janvier et 109 pour toute l’année 2022 (lire l’épisode 1, « Une femme tous les trois jours ») ; ce mois-ci en compte également neuf, mais avec deux différences par rapport aux situations décrites ci-dessous. Motifs : il classe le cas de février où le suspect principal n’a avoué que dans la nuit du 1er au 2, au contraire, il inclut le cas de la femme morte où la théorie d’un accident n’est pas écartée pour l’instant. Si l’enquête aboutit à une conclusion différente, nous en rendrons compte dans le prochain épisode.

Une femme de 52 ans a été égorgée. Comme le rapporte La Voix du Nord, son corps a été découvert chez elle quatre jours après l’incident, le 12 janvier, par son ex-mari. Elle avait plusieurs blessures, dont une mortelle au cou.

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Son compagnon actuel, 51 ans, a été interpellé le 15 janvier et déféré devant un juge d’instruction à Boulogne-sur-Mer deux jours plus tard. Selon le procureur cité par l’AFP, « il y a eu une bagarre entre eux et, selon les explications qu’il a données, il s’est emparé d’un couteau et l’a battue à mort ». Il a reconnu « qu’il était l’auteur des coups qui ont causé la mort », selon le parquet. Il a été accusé de « meurtre conjugal » et emprisonné. Il risque la prison à vie.

Catherine, 46 ans, est morte d’un empoisonnement au mercure. Selon Le Parisien, cet entrepreneur a été admis à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière en octobre dernier en raison de violents maux de tête.