Lundi matin, Logan Hannecart, 22 ans, accusé de meurtre et de vol qualifié, devant le tribunal de grande instance du Hainaut, a raconté le déroulement de la soirée d’août 2020 où il a poignardé Casimiro Da Rocha Barbosa.
Le 9 août 2020, Casimiro Da Rocha Barbosa a récupéré Logan en gare de Mons. Ils ont passé la soirée ensemble sur la Place du Marché aux Herbes à Mons. Ce soir-là, Casimiro le dépose en gare de Logan, mais le prévenu rate le train de 22h11 pour Namur. Elle raconte que Casimiro lui a proposé de loger chez lui, dans un appartement de la rue Vieille Haine à Jemappes. Ils sont arrivés au domicile de la victime vers 22h30-23h00 et ont bu de la bière et du vin rosé.
Il dit qu’au milieu de la nuit, Casimiro s’est déshabillé. « J’ai vu qu’il avait un couteau et il a dit : ‘Viens avec moi à la douche.’ J’ai reculé, il s’est avancé. J’ai mis une pêche sur son visage. Le couteau est tombé au sol. J’ai essayé de prendre le couteau, j’ai essayé de pêcher. Je l’ai d’abord poignardé à l’épaule. Il entra dans la chambre. Je l’ai suivi, craignant qu’il ne prenne un autre couteau. Il a essayé de me frapper, et je l’ai encore poignardé, il a été très rapide. »
L’accusé dit avoir été touché à la poitrine et au ventre. Il ne dévoile pas la tête de sa victime sur le front. L’accusé affirme qu’au moment du crime, il portait des vêtements et que la victime a perdu beaucoup de sang. Cependant, aucune trace de sang n’a été retrouvée sur son pantalon. Après le crime, Logan a appelé son père. « Papa, j’ai fait une bêtise, j’ai tué un homme », lui a-t-elle dit avant de filmer la scène avec son téléphone. Logan a fouillé l’appartement. Il a retiré la télévision, a mis la victime en tenue de travail et a pris des objets dans la voiture de la victime, où il a tenté de casser la porte d’entrée de l’immeuble. Interrogé par la police, après l’appel du propriétaire de l’immeuble réveillé par le bruit, Logan est relâché et repart en train vers Namur. Il a été arrêté le 18 août. Lorsqu’il avoue avoir été poignardé, il dit regretter son geste.
Une déclaration qui varie
Sa déclaration montre de nombreuses contradictions avec ce qui a été dit dans l’enquête, selon le président et l’avocat général. « J’ai arrêté de compter ses versions », dit le parquet. A voir aussi : Coupures d’électricité cet hiver : 60% des Français pourraient être concernés. Enfin, l’accusé nie être bisexuel, comme l’affirment ses proches, et s’être prostitué avec des hommes dans la région de Mons, contre une trentaine d’euros. Cependant, il a déclaré qu’à chaque fois que les victimes se rencontraient à Mons, il lui donnait trente euros.
Le juge d’instruction et les policiers témoigneront ce lundi soir.