Le 8 août est la journée internationale du chat. Une initiative associative qui s’inscrit dans le calendrier, au même titre que les journées officielles.
Le lundi 8 août, nous – et tous les internautes – célébrons la Journée internationale du chat. Créé en 2002 par le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW), il a toujours un concurrent strictement américain le 29 octobre – sponsorisé par une marque de litière (le site n’est plus en ligne, mais les archives, oui).
Cette journée internationale dédiée à l’animal préféré des décodeurs et décodeurs fait aussi partie des nombreuses journées non officielles célébrées chaque année, comme celles de la bière, des gauchers ou de la plomberie.
S’il est possible d’en identifier des centaines, ils n’ont pas tous la même valeur. Ainsi, l’ONU décrète ou soutient 184 d’entre elles, comme la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai, la Journée du climat, le 23 mars, ou la Journée des toilettes, le 19 novembre.
Comment se décrète une journée thématique ?

En tête de liste des journées les plus célébrées figurent donc celles proclamées par l’Organisation des Nations Unies, ou plus précisément par l’Assemblée générale des Nations Unies, comme la Journée internationale du bonheur. Sur le même sujet : Excursions : Les Animaux en Liberté de Michel Audiard. , proclamée par la résolution 66/281 du 28 juin 2012, qui fixe sa célébration au 20 mars de chaque année.
Pour une fête nationale, en France, le fonctionnement est similaire : il faut passer par une loi ou un décret
La Journée de l’Europe est célébrée le 9 mai depuis 1985
Au niveau européen, elles sont déterminées conjointement par les chefs de gouvernement – comme c’est le cas pour la Journée de l’Europe, célébrée le 9 mai depuis 1985. Certaines, comme la Journée européenne du souvenir (anciennement Journée européenne de commémoration des victimes de stalinisme et nazisme) ou celui des consommateurs, ont été créés à l’initiative du Parlement européen ou de la Commission.
Le Conseil de l’Europe – à ne pas confondre avec l’Union européenne (UE) – en prescrit également certaines, comme la Journée européenne des langues, dont la promotion va jusqu’à l’Oural ou la Turquie, ou celle de la protection des données, dont l’initiative a été repris par l’UE.
Même le pape décrète des journées mondiales. Ainsi, le quatrième dimanche de Pâques est la journée mondiale de prière pour les vocations, le 11 février est celle des malades. La Journée mondiale des veuves est une initiative des Nations Unies.
Comment s’impose-t-elle ?

Lorsqu’une journée est promue par un État, la loi qui l’accompagne prévoit des manifestations, voire un budget. Lire aussi : Animaux de compagnie : de nouvelles règles entrent en vigueur pour empêcher les achats impulsifs. C’est le cas de la Journée nationale de commémoration de l’appel historique du général de Gaulle à refuser la défaite et à poursuivre la lutte contre l’ennemi, le 18 juin, dont le décret précise que « chaque année des cérémonies officielles sont organisées au niveau national et départemental ». n’est pas le cas de l’Appel du 18 Joint du Collectif d’Information et de Recherche sur le Cannabique (CIRC), qui, le même jour, réclame la légalisation du cannabis.
Quand une journée fait son chemin sur Internet, son succès est darwinien, comme avec l’International Beer Day, qui permet aux internautes de placer des GIF animés, des bons mots et des anecdotes alcoolisées.
18 jours officiels en France, 184 reconnus par l’ONU
La République française reconnaît officiellement dix-huit journées nationales dédiées « à la mémoire de l’esclavage », « aux morts pour la France » dans divers conflits ou « à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites commis par l’État français et à l’hommage aux Justes de France ».
Au niveau de l’ONU, il y a 184 journées mondiales ou internationales (et 9 « semaines »), allant de la Journée des gens de mer, de la Journée de la faune, de la Journée de la Terre mère et de la Journée de la langue russe. En marge de celles-ci, proclamées par résolution, des agences internationales comme l’Unesco décrètent également : la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes, celle de l’alphabétisation ou celle du sport universitaire. Il existe des passerelles entre les institutions internationales : par exemple, la Journée mondiale de lutte contre le sida a été instituée par l’UNESCO, soutenue par l’OMS, puis reconnue par les Nations Unies.
Le site participatif Journée-mondiale.com répertorie 624 journées thématiques. Autant dire qu’il y a des chevauchements – comme le 17 avril, Journée mondiale des « femmes numériques » et de l’hémophilie.
Peut-on supprimer une journée ?

Lorsqu’un jour a été décrété par un État ou une institution, il est aussi « simple » de le supprimer que de le créer : un décret ou une loi le permet. Voir l’article : 5 races de grands félins à découvrir. Si nous n’avons trouvé aucun exemple, en revanche, l’Assemblée nationale ou le Sénat ont déjà modifié des dispositions concernant les journées commémoratives.
Lorsqu’une journée naît d’une initiative associative ou individuelle, son existence dépend plus simplement du suivi de ses créateurs. La fin d’une journée internationale peut aussi être l’acte d’un « bénéficiaire ». Ainsi, en 2013, l’entreprise agroalimentaire Ferrero a exhorté les organisateurs italiens de la journée mondiale du Nutella à fermer leur site pour reprendre à son compte l’initiative.
Une première version avait déjà été publiée en 2015.