Condamné en première instance à deux ans de prison dont un avec sursis, le juge a fait appel. Il a finalement été condamné à une peine avec sursis.
Six mois se sont écoulés entre le procès en première instance et l’appel. Le 11 mars 2022, cet ancien vice-président du tribunal de Dijon a été condamné à un an de prison pour avoir proposé de violer sa fille en ligne. Mais le juge a fait appel de la décision et a finalement été condamné à une peine plus clémente, réduite à deux ans de prison avec sursis, rapporte lundi Est Républicain.
Olivier B. risquait jusqu’à sept ans de prison pour ces actes, que le tribunal a qualifiés d' »incitation, sans succès, à commettre des infractions sexuelles sur mineurs ». Plus précisément, l’homme de 50 ans a été reconnu coupable d’avoir proposé à des inconnus des relations sexuelles avec sa fille de 12 ans. Attachées à cette annonce se trouvaient des photos d’un adolescent en maillot de bain. C’est un internaute libertin qui a signalé la publication en octobre 2019, ce qui a donné lieu à une enquête.
« Délires sexuels »
En garde à vue, Olivier B. a reconnu être l’auteur de l’entrée, mais a assuré que l’annonce n’a jamais été reprise. A voir aussi : Comment faire estimer gratuitement sa maison ? Autorité du logement. L’homme a spécifiquement évoqué « des délires à connotation sexuelle », « des fantasmes jamais matérialisés ».
Si sa fille a confirmé qu’elle n’avait pas été abusée sexuellement, les enquêteurs ont cependant retrouvé des photos de la jeune fille dans la maison familiale démantelée, ainsi que des dizaines de photos à connotation pédopornographique.
Face à ces éléments, l’accusé a justifié le « traumatisme profond » lié au procès de 2007, dont il était le principal avocat de la défense. La même année, Pierre Bodein – surnommé Pierrot le fou – est condamné à la réclusion à perpétuité pour trois meurtres, deux viols et deux enlèvements d’une extrême cruauté. Olivier B. a expliqué se souvenir de « choses terribles. Bodein est une rencontre avec le mal incarné. » Un argument qui n’a pas convaincu le procureur de première instance, estimant que le crime était dû à la « frustration sexuelle » de l’accusé.
Reconnu coupable des chefs d’inculpation par la cour d’appel de Besançon, l’accusé n’ira néanmoins pas en prison, optant pour une peine plus légère que celle infligée par le tribunal correctionnel. Outre les poursuites judiciaires, Olivier B. a également été sanctionné par la commission de discipline du Conseil de la magistrature. Depuis le 28 juillet 2019, il a été écarté de la magistrature et ne peut donc plus exercer en tant que juge.