Jules Domine : Le kayak, une alternative économique ? – Kayak Canoë…

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Au confluent de l’amour des rivières, de la nature et de l’engagement pour un monde meilleur, rencontrez Jules Domine. Jules est celui dont personne ne parle, mais celui que l’on appelle le mieux pour partir en expédition. Toute personne qui considère le kayak comme une alternative économique.

Les Origines

Bateaux en fibre pour la rivière, et jersey de laine sans kway ni néoprène. Qu’il suffise de dire que Jules était dans le bourbier du kayak depuis sa naissance. Ses parents ont pratiqué dans des conditions très différentes de celles d’aujourd’hui. A voir aussi : Ce qu’il faut savoir pour commencer la musculation après 50 ans. Mais ils enregistraient déjà leurs descentes pour le film super 8, qu’ils regardaient avec les enfants. Et très vite Jules ressent aussi cette soif de découverte.

« J’ai commencé le kayak très jeune. Si jeune que je ne m’en souviens plus. C’est une photo de moi au bord d’un lac, pagaie en main, prêt à embarquer, qui a immortalisé ce moment. »

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L’appel de la rivière

Jules Domine a plus d’un tour dans son sac. Il fait ses premières armes comme rameur en mousse à Grenoble, au pays des écrins, où il découvre le kayak à Grenoble Alpes Canoë Kayak. Lire aussi : Les premières images de la Air Jordan 5 « Aqua » 3 mois avant la sortie. Très vite il ne suit pas la ligne fédérale, du moins pas seulement. Il découvre le slalom et la descente sur les pistes régionales lors des championnats de France en tant que cadet.

Mais en même temps, il comprend chaque jour un peu plus à quoi il est destiné. C’est-à-dire continuer à se développer et devenir autonome dans la découverte de sa passion. Ou allez-y et continuez le parcours d’un concurrent français. Il a vu ses parents défier les courants et lutter pour retrouver la liberté qu’il a pu percevoir très jeune. Dans ses premières années, la seule perspective qu’il avait sur le sport était les camps d’entraînement et les compétitions. Et très vite il trouve ça très limitant.

Pourquoi naviguer entre cellules de chronomètre, en classe 2 pour respecter des règles idiotes et limiter ses lignes entre des poteaux qui se balancent doucement au grès des rafales, quand on peut librement parcourir des rivières tranquilles et sauvages ?

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Le kayak comme instrument de liberté

C’est donc en grande partie grâce à son immense curiosité et à l’aide de ses parents ainsi que des « grands garçons » de son club que Jules aborde peu à peu les rivières sauvages et les bateaux en plastique. A 13 ans, il part vivre en Alaska avec sa famille, et c’est là que tout s’accélère. Voir l’article : En mémoire de Vivienne Westwood, par Godfrey Deeny. Déjà inquiet d’être limité par le caractère compétitif de son sport, il a alors reçu un coup de poing au visage.

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J’ai compris le grand avantage du kayak. Être un moyen de transport à la fois efficace et très ludique, donnant accès à des zones inexplorées ! Imaginez que vous avez l’habitude de monter dans un van et de franchir des barrières à Saint Pierre de Boeuf, et que soudain faire du kayak, c’est monter dans un petit avion, atterrir sur un lac au milieu d’un glacier, et remonter des centaines de kilomètres sur une rivière ? Ce fut une découverte incroyable qui a changé mon destin pour toujours !

De retour en France, il poursuit sa passion jeune mais forte pour le kayak, sachant que l’objectif ne sera plus jamais le même. Les entraînements de slalom et de descente auront encore leur part d’enrichissement pour lui, notamment d’un point de vue technique. C’est surtout sa navigation et son sens de l’engagement qui feront de lui l’un des meilleurs de sa génération. Il enchaîne les compétitions de slalom jusqu’à l’âge de 16 ans, naviguant le plus possible sur les rivières naturelles de France et d’ailleurs.

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Par Lucile PascanetPublié le 20/07/2021 à 16:04 Mis à jour le 21/07/2021…

Etudes en eaux vives

Parallèlement, timing oblige, Jules intègre un BTS gestion et maîtrise de l’eau. Ce qui sera important plus tard. Il acquiert des bases académiques théoriques, qui pèseront inévitablement sur la balance au fur et à mesure qu’il parcourra le monde face à des fleuves sauvages.

« Bon, on ne va pas se mentir, ce n’est pas non plus une recherche de rupture. Mais c’était assez intéressant d’apprendre comment se fait la gestion de l’eau pour comprendre rapidement beaucoup de choses sur ses sujets là-bas. »

Le kayak devient année après année une façon atypique de découvrir le monde dans ces coins les plus inaccessibles. À 18 ans, il termine en solo Susitna Devil’s Canyon. C’est le début d’une histoire d’amour avec les rivières à volume.

« Il y a quelque chose de si réconfortant pour moi dans le fait d’être entouré de plans d’eau puissants, comme si mon esprit et mon corps se détendaient dans un calme parfait pour équilibrer le chaos qui m’entourait. »

Le kayak comme religion

En 2014, il remporte le prestigieux North Fork Championship, considéré comme la course la plus difficile au monde en kayak extrême, peu après avoir créé le Samana River Festival chez lui à Medellin. En 2016, il réalise la première descente en solo en une seule journée dans le Grand Canyon de la Stikine. Il ne fait aucun doute que Jules est l’un des meilleurs kayakistes d’expédition au monde. Au fur et à mesure de ses déplacements, il rencontre une petite tribu composée d’individus aussi friands d’exploration que lui. Il fait partie d’une « famille » internationale qui se rassemble pour des expéditions où l’ouverture de rivières vierges pour pagayer devient monnaie courante.

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Il faut dire qu’il y a très peu de gens sur qui on peut compter pour faire des expéditions très difficiles et très longues, et c’est un peu comme un club, une communauté où tout le monde se connaît et s’entraide. .

Des années d’exploration le mènent aux 4 coins du monde. Il a enregistré un nombre impressionnant de premières descentes et c’est au fil de ses expéditions que le kayak a fini par influencer sa vie à un niveau plus personnel.

« Aujourd’hui, il y a beaucoup de destructions visibles. Ainsi, lorsque vous êtes un kayakiste, soit vous choisissez d’être aveugle, soit vous essayez de faire quelque chose, il est impossible de ne pas le remarquer. Je me dis que le kayak est une alternative économique, une solution qui peut aider.

Activiste des rivières

Par le biais de navigations d’aventure ajoutées à des connaissances théoriques sur des sujets liés à la gestion de l’eau, l’implication de Jules devient logique, nécessaire. Je pense que cela m’a donné envie de m’engager dans mon amour de la rivière et de la nature et d’en faire quelque chose d’utile. Le kayak peut être une alternative économique » Ce BTS, qui semblait si lointain et peu compatible avec les rêves de Jules, a fini par revenir au galop, pour preuve. Son mode de vie et sa connaissance de l’hydroélectricité seront désormais son domaine et son arme de militantisme pour protection des espaces naturels et des cours d’eau.

« J’ai réalisé à quel point toutes les rivières sont éphémères. Il n’est pas nécessaire d’être un lauréat du prix Nobel ou un spécialiste distingué pour comprendre ce qui se passe. Lorsque vous êtes un kayakiste, vous naviguez dans cet environnement. Pour comprendre que nous ‘ Ce n’est pas tous la même perspective, c’est évident quand on voit les dégâts. La menace du développement, que vous choisissiez de l’admettre ou non, est bien réelle. J’ai vu trop d’endroits vierges devenir des champs de bataille à cause de l’hydroélectricité, de l’exploitation minière, etc. J’utilise maintenant une grande partie de mon temps pour la conservation des territoires et la création de projets de kayak et d’écotourisme comme alternative économique. »

Destination Colombie

En 2012 il décide de s’installer en Colombie, à Medellin….

21% de l’article Jules Domine : Le kayak, une alternative économique ? / La suite dans le n°261 en kiosque fin novembre.