La Banque de Norvège a passé la vitesse supérieure jeudi en relevant son taux directeur de 0,5 point, à 1,25%, tout en laissant entrevoir une accélération du resserrement monétaire à l’avenir avec un nouveau relèvement prévu en août.

« Les perspectives d’une période prolongée d’inflation élevée plaident pour un taux directeur plus rapide que prévu », a déclaré la gouverneure de la banque centrale Ida Wolden Bache dans un communiqué. Ceci pourrez vous intéresser : Ouvrir un compte sans dépôt initial : quelles banques en ligne le permettent ?.
« L’augmentation rapide des tarifs maintenant réduira le risque que l’inflation reste élevée et la nécessité d’un resserrement supplémentaire de la politique monétaire à l’avenir », a-t-elle soutenu.
Il s’agit de la quatrième hausse en Norvège depuis septembre, mais les précédentes n’étaient que de 0,25 point chacune. Peu d’économistes avaient prédit une croissance aussi forte jeudi.
C’est la première fois en 20 ans que la banque relève ses taux de manière aussi remarquable.
« Sur la base de l’évaluation actuelle du comité des risques et du bilan, le taux directeur devrait augmenter en août, à 1,5% », a déclaré Wolden Bache.
Pour tenter de freiner l’inflation, la banque centrale ira plus vite et plus fort : si elle a dit jusqu’ici s’attendre à ce que son indice clé atteigne 2,5 % d’ici la fin de 2023, elle dit désormais s’attendre à « environ 3 % quand nous sommes ». approchant. » l’été prochain. «
L’inflation en Norvège a atteint 5,7% en glissement annuel en mai et la baisse de l’inflation, l’indicateur utilisé par la Banque de Norvège qui exclut les prix de l’énergie et les fluctuations fiscales, de 3,4%.
La banque centrale a relevé ses prévisions dans ce domaine, affirmant tabler désormais sur une baisse de l’inflation de 3,2% cette année et de 3,3% l’an prochain.
C’est nettement plus que l’objectif officiel de la politique monétaire d’un taux d’inflation stable d’environ 2 %.
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Ces augmentations répétées des tarifs norvégiens s’inscrivent dans un contexte mondial de resserrement monétaire, des États-Unis au Royaume-Uni. La Banque centrale européenne devrait suivre avec une hausse des taux, la première depuis plus d’une décennie, prévue en juillet.
La Banque de Norvège est « nettement plus agressive que prévu », a réagi Frank Jullum, économiste à la Danske Bank, sur Twitter.
Selon lui, l’indice devrait être relevé de 0,25 point à quatre reprises cette année pour atteindre 2,25% en décembre mais « la croissance mondiale et norvégienne plus faible ne devrait se traduire par aucune hausse l’an prochain ».
Premier producteur d’hydrocarbures d’Europe occidentale, la Norvège est en situation de quasi-plein emploi mais subit aussi les conséquences de la guerre en Ukraine.
Jeudi, la banque centrale a révisé à la baisse ses prévisions avec une croissance de l’économie norvégienne de 3,5% en 2022, soit 0,6 point de moins que prévu jusqu’à présent, et 1,1% en 2023 (-0,5 point).