La Banque centrale d’Israël a publié lundi une liste de recommandations pour aider le nouveau gouvernement à faire face à la crise du logement, notamment une augmentation des taxes municipales.
Dans son rôle de conseiller économique du gouvernement, la Banque centrale a établi six « piliers de performance » pour promouvoir la croissance économique. Le programme a été remis au Premier ministre Benjamin Netanyahu et au ministre des Finances Bezalel Smotrich, ainsi qu’à d’autres ministres du gouvernement.
L’un des six piliers était la proposition de politiques du marché du logement visant à acheter un appartement et à le louer à bas prix en encourageant la construction de maisons, dans le but d’augmenter l’offre et de réduire les prix. Ces lois prévoient également la mise en place de nouveaux outils de soutien financier.
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La Banque d’Israël demande également au gouvernement d’augmenter l’arnona [taxe foncière] sur les maisons et de réduire la taxe foncière sur les entreprises et le commerce.
« La construction d’Arnona crée une influence négative sur les autorités locales pour encourager la construction de logements », écrit la Banque centrale dans son rapport. Pour éliminer les incitations négatives à encourager la construction de logements, il est important d’augmenter les revenus des collectivités locales de chaque résident. »
Par conséquent, les municipalités qui souhaitent augmenter leurs revenus seront incitées à accorder la permission de construire des terrains destinés aux entreprises et à l’industrie plutôt que des terrains destinés à l’habitation, puisque les taxes d’affaires sont plus élevées que les taxes résidentielles.
Même si une telle mesure s’avérerait efficace à long terme, elle serait probablement impopulaire, car elle créerait une nouvelle crise pour les citoyens déjà confrontés au problème du coût de la vie.
Le Premier ministre Netanyahu et Smotrich ont annoncé plus tôt un plan d’urgence pour faire face à la hausse du coût de la vie, promettant d’arrêter ou de réduire les hausses de prix qui frappent les services de base, le carburant et les taxes foncières municipales.
Cependant, la banque considère la baisse des prix de l’immobilier comme une priorité.
En 2022, les prix de l’immobilier en Israël ont atteint un record de 20,3 % en glissement annuel, tandis que la Banque d’Israël a relevé ses taux d’intérêt à 3,75 % en relevant son taux directeur depuis avril, dans sa lutte contre l’inflation. Malgré ces efforts, les taux d’intérêt en Israël sont restés supérieurs à 5 %, dépassant l’objectif de la Banque centrale de 1 % à 3 %.
Mais la hausse des taux d’intérêt a également durement touché les emprunteurs immobiliers existants et potentiels, et la plupart des prêts immobiliers en Israël sont liés à des taux flottants. Dans le même temps, la valeur nette requise pour acheter une maison augmente et, avec elle, l’écart d’abordabilité se creuse, en particulier chez les jeunes et les primo-accédants.
En tant que canal supplémentaire d’investissement public, la Banque d’Israël a recommandé que le gouvernement commence à offrir des dépôts bancaires liés à l’indice des prix des appartements aux personnes qui n’ont pas d’appartement. ce dépôt servira d’instrument financier supplémentaire permettant au public d’investir de l’argent dans l’immobilier, sans acheter d’appartement, et vise à refroidir la demande de logements.