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Une «Wicked Bible» découverte en Nouvelle-Zélande
Bien connue dans le monde des bibliophiles, la Evil Bible, aussi appelée Bible de l’adultère ou Bible du pécheur, est extrêmement rare. Aujourd’hui, il y a à peine une vingtaine d’exemplaires en circulation, dont un retrouvé en Nouvelle-Zélande. Voir l’article : Selon une étude, les Françaises sont de plus en plus infidèles.. Découverte en 2018, son existence a été soigneusement cachée jusqu’à cette année, pour laisser le temps aux experts de l’examiner.
Cette version de la King James Bible anglaise par les imprimeurs Robert Baker et Martin Lucas, tirée à mille exemplaires en 1631, contient une faute de frappe impardonnable : dans la traduction des Dix Commandements (Exode 20 :14) on en découvre un septième spécial : » Tu commettras l’adultère » – en anglais, « Tu commettras l’adultère » avec le « non » manquant. Sabotage industriel, concurrence féroce entre imprimeurs ou simple négligence, l’origine de la faute de frappe reste inconnue…
2022 inquiète le monde du livre italien
Le 20 mai, à l’aide de la Foire du livre de Turin, l’Associazione italiana editori organise une table ronde pour mettre en lumière les nombreuses difficultés auxquelles le secteur est confronté. Après deux années de pandémie exceptionnelles pour l’économie du livre, au premier trimestre 2022, l’industrie italienne a chuté de 2,5 % en volume et de 3,7 % en valeur par rapport à 2021. Lire aussi : Îles Éoliennes entre la Sicile et l’Italie.
Cependant, par rapport à 2019, les chiffres sont encore très élevés : 16 % de plus en valeur et 17,1 % en volume. Les romans et les essais sont les plus touchés par la tendance, même s’ils représentent déjà 469,1 millions d’euros de ventes pour 31,6 millions d’exemplaires écoulés, selon Nielsen BookScan.
Alors, faut-il attendre avec impatience la croissance par rapport à 2019 ou s’inquiéter de la baisse qui dure depuis plusieurs mois ? Plus qu’une simple présentation de statistiques, l’AIE entend « réfléchir aux transformations qui nous attendent dans les années à venir » avec sa table ronde. Ainsi, la solution marketing et l’état de l’offre éditoriale « post-pandémie » seront à l’ordre du jour.
Les chantiers de l’édition internationale
L’édition italienne n’est pas la seule à donner un aperçu des bouleversements internes provoqués par la pandémie. L’Union internationale des éditeurs est également favorable à cet exercice, compilant dans un rapport un bilan des enjeux des années à venir. Sur le même sujet : Cabanes perchées en Dordogne : notre top 5. Il y a des points concernant la défense et le renforcement du droit d’auteur avec une position honorable sur la lutte contre le piratage, la défense de la liberté de publication avec la création éventuelle d’une journée dédiée.
Mais aussi le développement durable de l’industrie de l’édition à travers la création de normes précises et d’outils de mesure ou la diversité de ses travailleurs afin d’offrir une production plus représentative de l’hétérogénéité du profil. Le document se présente alors comme une véritable feuille de route pour l’édition mondiale, dans la continuité de sa charte non contraignante « InsPIRe » (pour International Sustainable Publishing and Industry Resilience) publiée fin 2021.
Les conséquences de la crise du papier se font toujours ressentir
Pénurie de papier, hausse des coûts des matières premières, de l’énergie et des transports, ainsi que du carton pour les emballages : depuis plus d’un an, l’industrie du livre subit de plein fouet la crise du papier.
Si la grève de 112 jours du papetier finlandais est désormais terminée, le monde littéraire reste sur les nerfs avec la fermeture fin mars de plusieurs usines finno-suédoises de Stora Enso. La hausse des prix fait craindre aux professionnels une compression progressive des marges pour absorber ces différents effets d’entraînement.
Pour Arnaud Ayrolles, fondateur de NAP Group, propriétaire de la Maison de la Presse, l’inquiétude se porte davantage sur les consommateurs. « En tant que libraire, nous sommes dans un marché du livre à prix fixe – l’inflation du prix du papier est donc répercutée sur les clients. Nous finissons par vendre des livres plus chers. a-t-il déclaré à ActuaLitté.
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