La Chaux-de-Fonds – Le Musée des Beaux-Arts accueille Stéphane …

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Le peintre veveysan débarque avec ses personnages aux anatomies improbables. Une peinture sensuelle, qui ne se justifie que par elle-même.

Un avant-goût de l’impossible qui serait probable. Voir l’article : Test du Nakamura E-Crossover V : stylé, stylé et stylé.

Stéphane Zaech, Musée des Beaux-Arts, La Chaux-de-Fonds 2022.

C’est un geste audacieux. Vous en avez besoin de temps en temps. La prudence devient cependant ce qui caractérise le mieux les musées d’aujourd’hui, face au problème de leur fréquentation. Il faut aussi saluer le courage de David Lemaire, rencontré au Mamc de Genève, d’offrir La Chaux-de-Fonds peinture de Stéphane Zaech. Ce n’est pas vraiment une rétrospective non plus. Le Musée des Beaux-Arts au rez-de-chaussée contient des peintures des dix dernières années. Le public ne saura donc pas comment l’artiste vaudois en est arrivé là. Ce n’est plus un jeune homme à proprement parler ! Veveysan est né en 1966. Faites le calcul. Vous arrivez toujours à 56 ans. Maturité.

Un Vevey qui bougeait

Zaech est donc né sur les rives du lac Léman, qui faisait des vagues à la fin des années 1980. Puis Alain Huck et Catherine Monney ont créé l’Espace M2 dans un vieil appartement de Vevey, qui a duré de 1987 à 1991. Ils ont pu compter sur la collaboration de Jean Crotti et Jean-Luc Manzo. L’exposition au Musée Jenisch rappelait cette épopée locale en 2017. A voir aussi : Les Maisons Phénix, un rêve abordable qui se transforme parfois en…. Je vous en ai parlé. Peu avant, Stéphane Zaech, qui a étudié aux Beaux-arts de Lausanne, fonde le collectif Adesso Nachlass, dont la vie ne sera que légèrement plus longue : 1986-1992. Il y fonde un trio avec le metteur en scène et performeur Massimo Furlano et le peintre Stéphane Fretz. Il y avait un bouleversement dans une ville qui n’était pas encore complètement gentrifiée. Vevey est maintenant Genève, mais plus cher (mais toujours plus mignon !).

Quatre bras et un corps étourdi.

Stéphane Zaech, Musée des Beaux-Arts, La Chaux-de-Fonds 2022.

Zaech a eu une carrière modeste depuis lors. Il n’a pas explosé commercialement comme son compatriote Alain Huck avec son super design. L’homme a certes exposé, mais dans des lieux moins fréquentés. Le peintre a également écrit, publiant « Natchez » en 2002. Il faut dire que son ancien associé Stéphane Fretz est devenu éditeur, créant la précieuse maison art@fiction à Lausanne en 2000, avec une extension située à Genève depuis 2007. Le Vaudois donc n’en a pas un de ces CV dans lesquels les galeries prestigieuses s’entassent à un rythme toujours plus rapide. S’il reste connecté à l’un d’entre eux, il s’agit du siège social de Katz à Zurich. Ses œuvres sont donc assez difficiles à voir à proximité. Le seul que je connaisse qui soit installé en permanence se trouve au deuxième étage de la MCB à Lausanne. Il s’agit de « Pearl Harbor (Madonna dell’Orto) » de 2007.

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« Lorsque vous peignez, vous pensez simplement à la façon dont vous allez appliquer la peinture sur votre toile. »

Cette toile de musée intrigue et interpelle. A première vue, il semble suivre la figuration la plus stricte. Vu de près, il offre un maximum de distorsions, sans parler des impossibilités anatomiques. Ce n’est plus Ingres, qui jouait déjà avec la vérité pour obtenir plus de beauté. Ce n’est pas encore Picasso qui offre plusieurs points de vue à la fois. Pourtant, les personnages de Stéphane Zaech ont facilement trois yeux ou quatre bras. Leurs jambes ne sont pas nécessairement toutes les deux tournées dans la même direction. Où les spectateurs se sentent léthargiques ou plus de plaisir. L’artiste utilise à peine cette béquille qui est le texte explicatif. Il laisse son public libre. A lui de trouver sa voie face à cette peinture très peu intellectuelle. Le directeur du musée des Beaux-Arts de La Chaux-de-Fonds et conservateur David Lemaire avoue d’ailleurs qu’il lui a été très difficile d’écrire sur Stéphane Zaech.

« Portrait » qui fait une affiche.

Stéphane Zaech, Musée des Beaux-Arts, La Chaux-de-Fonds 2022.

Les salles voient ainsi défiler dans les salles blanches des portraits apparents, des compositions à plusieurs personnages faisant référence à l’art le plus classique (du Tintoret à Vélasquez) ou des paysages un peu fous. Selon l’artiste, il n’y a pas de pourquoi, seulement du comment. « Lorsque vous peignez, vous pensez simplement à la façon dont vous allez appliquer la peinture sur votre toile. » Cette modeste vision rejoint celle du Français Maurice Denis vers 1890. « Rappelez-vous qu’un tableau, avant d’être un cheval de bataille, une femme nue ou toute autre anecdote, est une surface plane contenant des couleurs disposées dans un certain ordre. Le plaisir qui se crée est ici et nulle part ailleurs. Les difficultés aussi. La seule justification du résultat pour Stéphane Zaech devient vraiment l’image elle-même. Est-ce bon ou mauvais. Il existe de nombreuses œuvres sur les colonnes picturales du Musée des Beaux-Arts de La Chaux-de-Fonds. En cas d’échec, l’auteur peut toujours se racheter, me direz-vous. Cependant, la monotonie demeure. Il s’est avéré impossible à éviter. Rien de sérieux. On ne se répète pas tous dans la vie.

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L’autre Néfertiti

Encore un point, le titre. Je dois encore t’expliquer. L’exposition s’intitule « Néfertiti ». Nul besoin d’y chercher une influence égyptienne, comme le tombeau de Toutankhamon. Ceci pourrez vous intéresser : Comment sauver l’incroyable réplique du paquebot « Majesty of the Seas » en Moselle ?. Le nom vient d’une chanson de Wayne Shorter et du Miles Davis Quintet. Pas du pharaon qui était Madame Amenhotep IV. Ça ne sonne pas tout à fait pareil !

Pratique

« Stéphane Zaech, Néfertiti », Musée des Beaux-Arts, 33, rue des Musées, La Chaux-de-Fonds, jusqu’au 23 octobre. Tel. 032 967 60 77, site internet www.mbac.ch Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 17h.

Né en 1948, Etienne Dumont fait ses études à Genève, ce qui lui est peu utile. Latin, grec, droit. Avocat raté, branche dans le journalisme. Le plus souvent dans les sections culturelles, il a travaillé de mars 1974 à mai 2013 à la « Tribune de Genève », en commençant par parler de cinéma. Puis vinrent les beaux-arts et les livres. A part ça, comme vous pouvez le voir, il n’y a rien à signaler. Plus d’information

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