La sécurité alimentaire en dix questions | vie-publique.fr

Written By Sara Rosso

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La guerre entre la Russie et l’Ukraine a provoqué une hausse record des prix des matières premières alimentaires (blé, pétrole, soja, notamment) et de l’énergie. L’Europe et de nombreux pays qui dépendent de ces importations alimentaires se préparent à une profonde crise alimentaire. Les conséquences seront plus difficiles pour certaines régions du monde, notamment l’Afrique, le Moyen-Orient et l’Asie, qui dépendent à plus de 50 % des importations de blé russe et ukrainien. Le directeur général de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a souligné « l’ampleur dramatique » de la réduction des exportations de blé, aliment de base pour plus de 35% de la population mondiale. Dans ce contexte, le plan pour l’agriculture et la sécurité alimentaire (France 2030) a été annoncé en France. Le 23 mars 2022, la Commission européenne a présenté son plan pour maintenir la sécurité alimentaire. Les ministres de l’agriculture du G7 ont appelé dans une déclaration conjointe le 11 mars 2022 à maintenir ouverts les marchés agricoles. accord quadrilatéral (ONU, Turquie, Ukraine, Russie) visant à lever le blocus des ports de la mer Noire Le 22 juillet 2022, l’ONU, la Turquie, l’Ukraine et la Russie ont convenu de la reprise des exportations de céréales de l’Ukraine via la mer Noire. L’Ukraine est l’un des principaux exportateurs mondiaux de blé, fournissant plus de 45 millions de tonnes par an au marché mondial, selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Deux accords ont été signés : l’un entre l’ONU, la Turquie et l’Ukraine, le second entre l’ONU, la Turquie et la Russie. Cet accord, valable « 120 jours », prévoit un « couloir sûr » qui permettra la circulation des navires marchands en mer Noire. Créé par les quatre parties signataires, le Centre conjoint de coordination (CCC) chargé de diriger les exportations de céréales de l’Ukraine via la mer Noire, a pris ses fonctions le 27 juillet 2022. Cette initiative ouvre « la voie à un volume important d’exportations alimentaires commerciales de trois principaux ports ukrainiens de la mer Noire – Odessa, Tchernomorsk et Yuzhny », a déclaré M. Guterres, secrétaire du Genre al PBB le 22 juillet. Or, souligne le PBB, le bombardement par la Russie de certaines infrastructures portuaires à Odessa le 23 juillet fragilise la mise en œuvre des dispositions de l’accord. Qu’est-ce que la sécurité alimentaire ? Selon le Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA), « les gens sont en sécurité alimentaire lorsqu’ils ont les opportunités physiques, sociales et économiques d’obtenir une alimentation suffisante, sûre et nutritive pour répondre à leurs besoins et préférences ». La sécurité alimentaire comprend quatre dimensions : l’accès à la nourriture ; disponibilité (quantité suffisante); qualité (nutritionnelle et sanitaire) ; stabilité (prix et pouvoir d’achat). Qu’en est-il de la souveraineté alimentaire ? La souveraineté alimentaire peut être définie comme le droit des personnes à déterminer leur propre politique agricole, ou « le droit de la communauté à une alimentation saine et culturellement appropriée produite par des méthodes durables, et le droit des personnes à déterminer leurs propres systèmes agricoles et alimentaires ». Concept politique apparu au Sommet mondial de l’alimentation en 1996 (déclaration du mouvement altermondialiste Via Campesina), la souveraineté alimentaire est un moyen d’accéder à la sécurité alimentaire en permettant à chaque pays de répondre aux besoins de la population. Il débat actuellement de la manière de répondre à la crise alimentaire provoquée par la guerre en Ukraine. Le 21 mars 2022, les États membres de l’Union européenne donnent la priorité à « l’indépendance et la souveraineté alimentaires de l’Union européenne ». Ils ont notamment demandé de revoir les objectifs environnementaux d’augmentation de la production agricole. L’UE s’est engagée à réduire l’utilisation de pesticides et d’engrais de 20 % d’ici 2030. Quelle est la base juridique de la sécurité alimentaire ? La sécurité alimentaire est un ensemble complexe où l’agriculture, le commerce, la société et l’environnement sont imbriqués. Le droit à l’alimentation (en quantité suffisante) fait partie des droits de l’homme reconnus par les documents internationaux, notamment : Déclaration universelle des droits de l’homme : « Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé et son bien-être et sa famille, y compris la nourriture [ … » (article 25 Objectif : prévenir la crise et construire un système mondial de sécurité alimentaire ; le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (en vigueur depuis 1976) affirme le droit à une alimentation adéquate, un instrument juridique contraignant pour les parties qui y adhèrent ; Pacte sur la sécurité alimentaire mondiale (1985) ; Déclaration de Barcelone (1992) ; Déclaration de Rome sur la nutrition (1992 et 2014) et Plan d’action pour promouvoir une croissance mondiale équitable en faveur des pays vulnérables ; accords internationaux et conventions particulières pour le commerce et la production : Convention commerciale des céréales de 1995, par exemple., aidant les agriculteurs. Par ailleurs, la France met en œuvre en 2019 (jusqu’en 2024) une stratégie internationale pour la sécurité alimentaire, la nutrition et l’agriculture qui prévoit notamment de renforcer la gouvernance mondiale dans ce domaine, de développer des systèmes agricoles et alimentaires durables et d’aider les populations vulnérables. Quelles sont les règles de sécurité alimentaire de l’UE ? Dans le cadre du Green Deal, l’Union européenne (UE) a mis en place une stratégie « De la ferme à la fourchette » qui comprend : une alimentation suffisante et abordable, tout en contribuant à l’objectif de neutralité climatique d’ici 2050 ; un revenu équitable et un solide soutien aux producteurs primaires; compétitivité de l’agriculture de l’UE au niveau mondial. Elle est accompagnée de la stratégie européenne pour la biodiversité à l’horizon 2030. Plusieurs textes, obligatoires pour les États membres de l’UE, sont particulièrement liés à la qualité et à la sécurité sanitaire, notamment : Règlement (CE) n° 178/2002 du 28 janvier 2002 établissant les principes généraux du sar exigences générales de la législation alimentaire. Cela définit la responsabilité des différents acteurs de la chaîne alimentaire, de la fourche à la fourchette ; Le Paquet Propreté, en vigueur depuis 2006, concerne l’ensemble de la filière agroalimentaire, depuis les productions primaires, animales et végétales, jusqu’à la distribution jusqu’au consommateur final, en passant par l’industrie agroalimentaire, les métiers de bouche et les transports ; Règlement (UE) 2017/625 du Parlement européen et du Conseil du 15 mars 2017 relatif au contrôle de la chaîne alimentaire. Existe-t-il un plan d’urgence de l’UE en cas de crise ? Lors d’une crise affectant les prix et l’approvisionnement, l’UE dispose d’un plan d’urgence, qui est prévu dans la stratégie de la ferme à la fourchette. Créé en 2021 dans le contexte de la pandémie de Covid-19, il prévoit notamment la coordination de la chaîne alimentaire au niveau européen pour prévenir les pénuries : soutien aux agriculteurs, aide au stockage privé, dérogation aux règles de concurrence, assouplissement de la PAC. (allongement des délais de paiement, par exemple). Le 23 mars 2022, la Commission européenne a annoncé des mesures extraordinaires pour surmonter les conséquences de la guerre en Ukraine, notamment pour : augmenter la production nationale (mobilisation des terres en jachère pour toutes les cultures destinées à l’alimentation humaine et animale) ; l’utilisation des réserves agricoles de crise (500 millions d’euros pour aider les agriculteurs dans l’instabilité des prix) ; Activer le mécanisme européen de préparation et de réaction aux crises en matière de sécurité alimentaire (EFSCM). Dans les conclusions du Conseil du 21 mars, les chefs d’État et de gouvernement ont appelé la Commission à « accorder la priorité à la sécurité alimentaire mondiale, notamment en soutenant […] l’Ukraine et les pays tiers importateurs de denrées alimentaires ». Qu’est-ce que la Stratégie des Nations Unies pour la sécurité alimentaire ? Pour la période 2022-2031, la stratégie de la FAO considère la nécessité de transformer le système agricole vivrier autour de « quatre améliorations » : la production : l’innovation pour une production durable, l’approche « une santé », l’accès équitable aux ressources pour n petits producteurs ; nutrition : mettre en avant une alimentation nutritive et saine pour tous, en réduisant notamment les déchets ; l’environnement face au changement climatique en développant la bioéconomie et la biodiversité ; conditions de vie : la croissance économique réduit les inégalités et la transformation rurale, en particulier. La gestion de crise de la FAO dispose d’outils particuliers lors des urgences alimentaires (conflits, catastrophes naturelles, épidémies, par exemple) : stocks nationaux de sécurité, désignation des organismes chargés des réserves alimentaires d’urgence et distribution. Dans le contexte des risques liés au conflit en Ukraine, la FAO a émis les recommandations suivantes : maintenir ouvert le commerce mondial des aliments et des engrais ; diversifier les fournisseurs de produits alimentaires ; éviter les réponses au cas par cas (réduction des droits de douane ou des restrictions à l’exportation, par exemple, qui conduirait à une hausse des prix du marché). L’organisation donne la priorité aux interventions visant à protéger les moyens de subsistance des petits exploitants agricoles les plus vulnérables. L’ONU a également lancé le 2 mars un appel éclair de fonds pour l’aide alimentaire à l’Ukraine. Le module d’action du cluster pour la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance, dirigé par la FAO et le Programme alimentaire mondial (PAM), fournit des dons de nourriture et des intrants agricoles. Qu’est-ce que la sécurité alimentaire dans le monde ? 660 millions de personnes pourraient souffrir de la faim en 2030. L’insécurité alimentaire modérée ou sévère a augmenté depuis 2014 : près d’une personne sur trois (2,37 milliards) n’a pas accès à une alimentation adéquate, près de 12 % de la population mondiale (928 millions de personnes) est en l’année 2020. Plus de neuf enfants sur dix souffrent d’un retard de croissance. C’est ce qui ressort notamment de la version 2021 de « L’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde », publiée par la FAO. L’insécurité alimentaire et la malnutrition se sont aggravées et l’objectif de « faim zéro » d’ici 2030 ne sera pas atteint. Les problèmes sont : la pandémie de Covid-19, les conflits, la variabilité climatique et les événements météorologiques extrêmes, les ralentissements économiques.

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CC) chargé de diriger les exportations de céréales ukrainiennes via la mer Noire, a pris ses fonctions le 27 juillet 2022. Cette initiative ouvre « la voie à un volume important d’exportations alimentaires commerciales à partir de trois ports ukrainiens clés de la mer Noire – Odessa, Tchernomorsk et Yuzhny », a déclaré le 22 juillet M. Guterres, secrétaire général des Nations unies. Or, souligne l’ONU, le bombardement par la Russie de certaines infrastructures portuaires à Odessa le 23 juillet fragilise la mise en œuvre des dispositions de l’accord.

Deux accords ont été signés : l’un entre l’ONU, la Turquie et l’Ukraine, le second entre l’ONU, la Turquie et la Russie. Cet accord, valable « 120 jours », prévoit un « couloir sûr » qui permettra la circulation des navires marchands en mer Noire. Créé par les quatre parties signataires, le Centre conjoint de coordination (CCC) chargé de conduire les exportations de céréales ukrainiennes via la mer Noire, a pris ses fonctions le 27 juillet 2022.

Cette initiative ouvre « la voie à un volume important d’exportations alimentaires commerciales à partir de trois ports ukrainiens clés de la mer Noire – Odessa, Tchernomorsk et Yuzhny », a déclaré le 22 juillet M. Guterres, secrétaire général des Nations unies. Nations unies, le bombardement par la Russie de certaines infrastructures portuaires à Odessa le 23 juillet fragilise la mise en œuvre des dispositions de l’accord.

Selon le Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA), « les gens sont en sécurité alimentaire lorsqu’ils ont les opportunités physiques, sociales et économiques d’obtenir une alimentation suffisante, sûre et nutritive pour répondre à leurs besoins et préférences ». La sécurité alimentaire comprend quatre dimensions :

accès à la nourriture;

disponibilité (quantité suffisante);

Qu’est-ce que la sécurité alimentaire ?

qualité (nutritionnelle et sanitaire) ; A voir aussi : Aliments. Quel est ce régime qui sauverait votre cerveau de 7 ans de vie ?.

stabilité (prix et pouvoir d’achat).

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Et la souveraineté alimentaire ?

Selon le Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA), « les gens sont en sécurité alimentaire lorsqu’ils ont les opportunités physiques, sociales et économiques d’obtenir une alimentation suffisante, sûre et nutritive pour répondre à leurs besoins et préférences ». La sécurité alimentaire comprend quatre dimensions : Ceci pourrez vous intéresser : Découvrez le « Maju », le bol pour équilibrer votre alimentation..

Il débat actuellement de la manière de répondre à la crise alimentaire provoquée par la guerre en Ukraine. Le 21 mars 2022, les États membres de l’Union européenne donnent la priorité à « l’indépendance et la souveraineté alimentaires de l’Union européenne ». Ils ont notamment demandé de revoir les objectifs environnementaux d’augmentation de la production agricole. L’UE s’est engagée à réduire l’utilisation de pesticides et d’engrais de 20 % d’ici 2030.

La sécurité alimentaire est un ensemble complexe où l’agriculture, le commerce, la société et l’environnement sont imbriqués. Le droit à l’alimentation (en quantité suffisante) fait partie des droits humains fondamentaux reconnus par les instruments internationaux, notamment :

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Quels sont les fondements juridiques de la sécurité alimentaire ?

Déclaration universelle des droits de l’homme : « Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé et son bien-être et ceux de sa famille, y compris l’alimentation […] » (article 25 Objectif : prévenir les crises et construire un système alimentaire mondial système de sécurité;

Le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (en vigueur depuis 1976) affirme le droit à une alimentation adéquate, un instrument juridique contraignant pour les parties qui y adhèrent ; Lire aussi : Journée mondiale de l’alimentation : la malnutrition présente sous d’autres formes au Maroc.

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Publié le 12/03/2022 à 11:27 , mis à jour le 12/03/2022 à…

Qui est responsable de la sécurité alimentaire en France ?

Pacte mondial pour la sécurité alimentaire (1985);

Déclaration de Barcelone (1992) : ;

Déclaration de Rome sur la nutrition (1992 et 2014) et Plan d’action pour promouvoir une croissance mondiale équitable en faveur des pays vulnérables ;

Qu’est-ce que le plan de résilience agricole et alimentaire français ?

Accords internationaux et conventions spéciales pour le commerce et la production : Convention sur le commerce des céréales de 1995, par exemple.

Dans le cadre du Green Deal, l’Union européenne (UE) a mis en place une stratégie « De la ferme à la fourchette » qui comprend :

En quoi consiste la réglementation européenne de la sécurité alimentaire ?

une alimentation suffisante et abordable, tout en contribuant à l’objectif de neutralité climatique d’ici 2050 ;

un revenu équitable et un solide soutien aux producteurs primaires;

compétitivité de l’agriculture de l’UE au niveau mondial.

Elle s’accompagne de la stratégie de l’UE en matière de biodiversité à l’horizon 2030.

Existe-t-il un plan d’urgence de l’UE en cas de crise ?

Certains textes, obligatoires pour les États membres de l’UE, sont particulièrement liés à la qualité et à la sécurité sanitaire, notamment :

Le règlement (CE) n° 178/2002 du 28 janvier 2002 établit les principes généraux et les exigences générales de la législation alimentaire. Cela définit la responsabilité des différents acteurs de la chaîne alimentaire, de la fourche à la fourchette ;

Le Paquet Propreté, en vigueur depuis 2006, concerne l’ensemble de la filière agroalimentaire, depuis les productions primaires, animales et végétales, jusqu’à la distribution jusqu’au consommateur final, en passant par l’industrie agroalimentaire, les métiers de bouche et les transports ;

Quelle est la stratégie des Nations unies pour la sécurité alimentaire ?

Règlement (UE) 2017/625 du Parlement européen et du Conseil du 15 mars 2017 relatif au contrôle de la chaîne alimentaire.

Dans le cadre du Green Deal, l’Union européenne (UE) a mis en place une stratégie « De la ferme à la fourchette » qui comprend :

Elle s’accompagne de la stratégie de l’UE en matière de biodiversité à l’horizon 2030.

Certains textes, obligatoires pour les États membres de l’UE, sont particulièrement liés à la qualité et à la sécurité sanitaire, notamment :

Lors d’une crise affectant les prix et l’approvisionnement, l’UE dispose d’un plan d’urgence, qui est prévu dans la stratégie de la ferme à la fourchette. Créé en 2021 dans le contexte de la pandémie de Covid-19, il prévoit notamment la coordination de la chaîne alimentaire au niveau européen pour prévenir les pénuries : soutien aux agriculteurs, aide au stockage privé, dérogation aux règles de concurrence, assouplissement de la PAC. (allongement des délais de paiement, par exemple).

Quelle sécurité alimentaire dans le monde ?

Le 23 mars 2022, la Commission européenne a annoncé des mesures extraordinaires pour faire face aux conséquences de la guerre en Ukraine, notamment pour :