Destinée aux jeunes, la forte promotion des « puffs » engendre des soucis sanitaires… et des chocs environnementaux.
Leurs couleurs attirent le regard : rose fuchsia, vert chou, jaune citron. Leurs saveurs sont exotiques (glace à l’ananas, glace à la pastèque, etc.) ou pour enfants (guimauve, chewing-gum, etc.). Les cigarettes électroniques usagées, ou « puffs », ne manquent pas leur utilité : de nombreux adolescents les revendent sous les basques dans les cours de récréation.
Et pour cause : à moins de 10 €, leurs prix sont abordables. Et l’interdiction d’en acheter un petit n’est pas difficile à contourner sur les sites internet, ou chez les buralistes !
LIRE AUSSI >>> De nombreux buralistes vendent encore du tabac aux mineurs
Sommaire
De la nicotine à la teneur maximale autorisée

Cependant, ces vapos jetables ne sont pas anodins. Premièrement : il contient parfois de la nicotine. Voir l’article : Chaleur : où se réfugier en Bretagne pour éviter la chaleur ?. L’avertissement est clairement visible sur certains produits :
Mais d’autres paquets ne sont pas aussi clairs, comme l’a écrit un lecteur en colère : « Mon fils de 12 ans, âgé de 7 ans, a reçu une cigarette électronique d’un autre élève. Il a dit 20 mg/ml de nicotine, mais si peu d’eau, vous peut à peine le voir. »
Or, 20 mg/ml de nicotine est la teneur maximale en nicotine autorisée en Europe dans les cigarettes électroniques. Et la nicotine, bien que moins toxique que la fumée de cigarette, est ce qui rend les fumeurs dépendants.
« Il n’y a aucune preuve que cela puisse être normal. Je ne comprends pas pourquoi il n’y a pas au moins un signe sur le produit qui montre le danger du produit », a déclaré notre personne.
De nombreux arômes aux effets méconnus

Deuxième source d’inquiétude : le e-liquide contenu dans ces vapoteurs, en l’absence de nicotine, a de nombreux effets aromatiques, après inhalation, qui sont méconnus. Ceci pourrez vous intéresser : Comment soulager les piqûres de moustiques chez les bébés ?.
Si les cigarettes électroniques sont considérées comme moins dangereuses que les cigarettes, en termes de sevrage, cela ne veut pas dire que vapoter des e-liquides sans nicotine est sans risque, surtout à l’âge de 12 ans.
LIRE AUSSI >>> Vapotage, trois questions sur le e-liquide
La puff, un pas vers la vraie cigarette ?

Il est également impossible de ne pas remarquer la similitude qui a fonctionné et mis en avant avec de vraies cigarettes. Le Vape Pen French Puff est vendu en trois cigares et est disponible en saveur tabac brun. Ceci pourrez vous intéresser : Ouverture d’une faculté dentaire à Amiens en 2023 : espérons que de nouveaux dentistes s’installent au Pic. régler. Le site internet d’EliquidAndCo, qui distribue, ne cache pas son enthousiasme : « Vous ressentirez le plaisir de fumer une cigarette de tabac. »
Ces produits initient les jeunes non-fumeurs au goût et à l’usage des cigarettes, ce qui est préoccupant. Il ne mentionne pas les dangers de la dépendance à la nicotine, pour les publications existantes.
LIRE AUSSI >>> Il y a des idées fausses sur le vapotage
Une vapoteuse jetable ? Pas n’importe où !

Conclusion : ces e-cigarettes sont jetables. Sur les sites promotionnels, il est précisé qu’il est important de jeter les choux à la déchèterie ou dans les boîtes à piles usagées ou déchets électriques.
Mais un jeune acheteur va-t-il jeter sa vape sous le portemanteau d’une malle à piles ? On est plus tenté de croire qu’il le détruira au premier bac traversé…
Et même si la jeune génération n’est pas le public visé, si la classification des consignes est respectée, la création de produits de grande consommation – notamment électroniques – semble bien adaptée aux besoins qui existent désormais sur la planète…
Des promos à la légalité douteuse
L’introduction et le succès des e-cigarettes jetables ont finalement retenu l’attention des autorités. Dans un communiqué du 17 mars 2022, le ministère de la Santé a rappelé que « la publicité et la promotion des produits de la vape sont interdites ». Les nombreuses promotions de bouffées « sur les réseaux sociaux qui sont courantes chez les jeunes » ont poussé le département à adresser un rapport au tribunal.
Selon le Comité national contre le tabagisme (CNCT), la promotion de ces produits s’est manifestée en exclusivité depuis fin 2021. L’association a relevé que certains, comme Wpuff, en ont même vu dans des lieux non conçus pour la vente de marchandises. vape ou tabac (kiosque parisien, chambre de compensation, etc.).