« La violence commise par les femmes rurales est souvent ignorée et sous-évaluée »

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Tribune

Sénateur socialiste de la Drôme A voir aussi : Vivre avec des troubles anxieux.

Marie Pochon et Marie-Pierre Monier, députée EELV et sénatrice PS de la Drôme, rappellent, à l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, que 50% des fémicides en France ont lieu en milieu rural.

Publié le 25 novembre 2022 à 12h03, mis à jour hier à 12h41. Temps de lecture 3 min.

A l’occasion de la 23e Journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes, des dizaines de milliers de femmes ont défilé le 19 novembre pour exiger les mesures nécessaires pour soutenir la parole des femmes victimes de violences et lutter contre ce fléau structurel. Marseille, Paris, Lyon, Nantes, Lille, Strasbourg, Bordeaux : des nuages ​​de violet pour porter ces mots si importants pour le droit des femmes à vivre libres et en sécurité.

« Je suis une femme, et en général les femmes sont beaucoup moins reconnues, c’est indéniable. C’est partout pareil », explique Annie Ernaux. Oui, c’est partout pareil. Et encore. 33% de la population française vit en zone rurale. Un quart des appels traités par le numéro spécial 39 19 proviennent d’un département essentiellement rural. Près de 50% des féminicides y ont lieu.

Ces chiffres sont frappants. Mais ils s’expliquent notamment par un maillage territorial d’accès aux droits, beaucoup moins dense en milieu rural qu’en contexte urbain ou périurbain. Par conséquent, la violence subie par les femmes rurales est trop souvent ignorée et largement sous-estimée.

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Cumul des facteurs de risque d’agression

Aussi, la Fédération nationale des femmes solidaires note que « les femmes rurales vivent une double violence. Pour elles, sortir des violences conjugales et quitter le partenaire violent représente un combat quotidien propre à leur environnement ». le principal facteur exacerbant la violence est leur isolement. Voir l’article : Résultats du frelon : gonflement, que faire, comment traiter ?. Isolement géographique, mais aussi moral, accentué par des stéréotypes de genre enracinés et un fort contrôle social.

Des solutions existent. Elles ont notamment été révélées par le rapport de la mission d’information de la Délégation sénatoriale aux droits des femmes, « Femmes et monde rural : en finir avec les zones blanches de l’égalité ». Premièrement, il faut mettre en place et financer, au sein de la gendarmerie, des unités spécialisées dans la lutte contre les violences sexuelles et sexistes. Ces brigades spécialisées permettraient de disposer de professionnels formés disponibles 24 heures sur 24 pour accueillir dans les meilleures conditions les femmes victimes de violences conjugales et de mener un travail de recherche systématique.

De même, les brigades de gendarmerie et de police doivent aller directement à la rencontre des femmes pour recueillir leurs plaintes sur les violences conjugales. Car franchir la porte d’un commissariat peut être impossible dans de nombreux territoires. C’est ce que nous avons obtenu, sous la forme d’une expérimentation quinquennale, lors de l’examen de la loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur (Lopmi) à l’Assemblée nationale.

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