Les universitaires évoquent un « problème de santé publique », face à une augmentation du nombre d’accidents.
Les accidents de scooter, qui sont en augmentation depuis plusieurs années, ont tendance à causer des blessures différentes par rapport aux autres modes de transport, en particulier les vélos, a noté l’Académie de médecine mardi 13 décembre dans un « problème de santé publique » plus large.
La tête, connue sous le nom de « membre principal, est plus souvent touchée dans les accidents de scooter électrique que dans les accidents de vélo où la chute se produit sur le côté », note l’Académie dans un rapport remis fin novembre mais qui vient de sortir.
Un «enjeu de santé publique»
« Ces foyers lésionnels sont le résultat d’une chute vers l’avant qui laisse la tête et les membres supérieurs très exposés », explique l’autorité, dont les avis visent à faire converger les connaissances médicales sur un sujet particulier. Sur le même sujet : Décret publié : nouveaux droits pour les travailleurs des ESAT !. L’Académie s’est penchée sur le thème des trottinettes électriques, et ces véhicules sont à l’origine d’un nombre croissant d’accidents, parfois mortels.
Cette situation est principalement liée à l’introduction des trottinettes en libre-service dans plusieurs villes, dont Paris, qui a multiplié leur utilisation et permis certains comportements à risque.
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L’Académie réitère cette augmentation des accidents, sur la base de données déjà connues, à l’origine d’un « problème de santé publique ». Son rapport détaille la nature des blessures ainsi que le déroulement des accidents à partir d’éléments recueillis dans les hôpitaux français.
«Une perte du contrôle de l’engin»
Ils montrent que les accidents de scooter sont beaucoup plus susceptibles d’être causés par des chutes isolées que par des collisions avec d’autres véhicules. Ces accidents, qui représentent environ les trois quarts des accidents, « sont liés à la perte de contrôle de la machine, au manque d’attention – utilisation d’un téléphone portable au volant – conduite à une main, manque d’expérience, vitesse excessive, obstacle. A voir aussi : Adhésion obligatoire à une association professionnelle agréée pour certains courtiers – MyActu der Revue Fiduciaire… » , note l’Académie.
Entre autres mesures, le port obligatoire du casque est recommandé, notant que cela réduit considérablement les conséquences graves des accidents, même s’ils ne préviennent pas toutes les blessures. Parmi les victimes d’accidents, « dans neuf cas sur dix il n’y avait pas de port de casque », souligne l’Académie, une partie de ses conclusions s’appuyant sur des études menées à l’étranger.
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